Chapitre 34

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Murphy

Félicie m'attrapa et me serra dans ses bras le plus fort possible, laissant culer des larmes sur mes vêtements. Je lui rendais son étreinte, les yeux brillants. 

- Mon dieux mais qu'est-ce qui t'es arrivé ? Où étais-tu bon sang ! Je ne savais pas si je devais dire la vérité ou bien inventer une excuse. Je reculais de quelques pas, apercevant les garçons derrière elle, me fixant, les traits du visage tirés.

- Je... C'est compliqué à vrai dire. Dis-je sur un ton incertain, ne sachant pas quoi répondre. Elle me fit entrer, et Logan et Cal vinrent m'enlacer à leur tour. Cal ne voulais plus me lâcher, et malgré tout ce qui s'était passé, tout chez lui m'avais manqué. Nous nous essayâmes sur le canapé, et ma meilleure amie me tendit un verre de rosé, que j'acceptais avec grand plaisir. Je le buvais d'une traite, m'en resservant directement après. 

- J'ai l'impression que ça fait des lustres ! On s'est tous fais un sang d'encre Murphy, et Maria aussi. Elle nous demandait toujours de lui dire si on avait des nouvelles. Je baissais les yeux, repliant mes jambes contre ma poitrine, le cœur battant la chamade.

- Accrochez-vous. Ils m'épièrent tous d'un air interrogateur, la peur naissant sur leur visage. Pour commencer, j'étais tranquillement au café le jour où je ne suis pas rentrée. Je bossais sur mon ordi, et ensuite j'allais pour revenir, mais j'avais le sentiment d'être suivie. Beaucoup trop présente quand j'y repense, et ça aurait du m'alerter. Alors je me suis engouffrée dans une ruelle pour savoir si mon intuition avait juste, et un homme que j'avais déjà vu lors du premier meurtre en ville, est venue à ma rencontre. Et après quelques parole échangées, des mecs m'ont collé un tissus imbibé d'un liquide pour m'endormir, et après ça trou noir. Je stoppais mon discours, le temps de boire une gorgée.

- C'est une blague que tu nous fait là ? Me demanda Cal, les yeux écarquillés. Je secouais la tête négativement, et repris la parole.

- Quand je me suis réveillée, j'étais attachée dans une pièces sans fenêtres, sauf une porte. Et c'est après quelques ours d'enfermement que tout à commencé. J'ai essayé de m'enfuir, mais sans y parvenir, et l'un des type qui m'avait enlevé était avec moi aux shootings de Saint Sébastien. Bref, alors que 'attendais qu'on vienne m'aider, un jour comme un autre. J'ai entendu des coups de feu, des cris à travers la maison, et là, un garçon est venue me sortir de la salle. Il y avait beaucoup de cadavres, énormément même. Quand on est arrivés dans le salon, j'ai vu Ali, le connard dont je vous avez parlé quand j'étais encore en Espagne. Un des mannequins qui posait avec moi. Et puis ils m'ont mené dans une villa, et 'ai retrouvé un peu de liberté, même si je n'avais aucun droit de vous contacter- Je n'eus le temps de finir ma phrase que Félicie me coupa, l'énervement se faisant entendre dans sa voix.

- Attends une minute ! Tu vas me dire que tout ce temps tu pouvais nous donner de tes nouvelles, et que l'on t'en a empêché ?! S'écria-t-elle.

- Pas tout à fait, quand les types m'ont sauvés, je n'avais déjà plus de téléphone. C'est seulement quand Ali et moi sommes partis en direction du Minnesota et que nous nous sommes arrêtés la nuit dans un hôtel, qu'il m'a filé un portable en cas de problème. Mais je vous assure, j'étais aussi d'accord pour ne pas vous envoyer de messages, pour votre sécurité. Le monde d'Ali et ces acolytes est dangereux, et j'y es été plongé sans le vouloir. Si je vous avez donné signe de vie, vous auriez été en danger, et ça, il en était hors de question. Ce soir là, j'ai fais la rencontre d'un adorable garçon, avec qui le courant est bien passé. Quand on est arrivé dans le Minnesota, j'ai fais des photos, et puis j'ai été sélectionnée pour faire mon tout premier défilé. C'était génial, j'étais tellement bien ! Le plus gros de l'histoire, c'est que les gens qui m'ont kidnappé formaient en fait un gang, et Ali, lui fait parti d'un gang opposé. Je n'ai encore aucune idée de pourquoi ils m'ont choisi moi, mais je compte bien le découvrir. Pour finir, j'ai eu le choix entre rester avec Ali et ses deux amis, ou rentrer à l'appartement. Alors j'ai évidemment sauté sur l'occasion, et me revoilà ! Je reprenais mon souffle, appréhendant les réaction des personnes présentes. Enfin bref, j'ai sauté quelques trucs inutiles, mais vous avez le plus important. Ils ne répondirent pas de suite, bouche bée par mes paroles précédentes. Le temps que les informations s'assimilent dans leur cerveau, je me levais, attrapant un clope pour la fumer à la fenêtre. 

The Devils FamesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant