The Devils Fames

Chapitre 46

Murphy

" Qui sommes nous ? Je ne nous comprend pas." Avais-je inscrit sur le bout de papier, ne sachant pas si je devais le réveiller ou non. J'avais récupéré mes habits éparpillés sur le sol, et m'étais élancée sur le sable sans un bruit. Pour tout dire, je ne savais pas si je l'évitais lui, ou bien si je nous évitait. Le ciel s'éclaircissait peu à peu quand j'entrais à pas de loups dans la villa pour ne pas réveiller les filles. Je me couchais sur le canapé, tentant d'oublier en vain les dernières images qui me restaient en tête de lui. Nous avions rendez-vous avec Mason d'ici quelques heures, et Talima m'en voudrait si je n'étais pas debout à l'heure.

Le lendemain, nous avions pris la route, direction les hauteurs des îles pour rejoindre les appartements de Mason. Les façades de marbre blanc donnaient une allure sophistiquée aux lieux, mais certainement pas autant que ce grand aigle en or qui semblait prôner la grandeur au milieu de la propriété. Bien qu'habituellement, je n'appréciais pas fortement le moderne, je devais avouer que c'était plutôt grandiose comme décor. Des hommes en costumes gardaient toute la maison entière, et des agents de polices contrôlaient nos identités. Mason devait avoir sacrément d'argent pour convaincre des flics de le protéger de l'extérieur, tout en connaissant ses activités criminels pour la plupart. Une par une, nous entrions dans un gigantesque haul, orné de moulures dorée au plafond, et de grands tableaux artistique de toutes sortes. Au bout d'une longue table, le chef des Eagles Flames nous attendait, un cigare aux lèvres. Je prenais place sur l'une des chaises, vérifiant que ma chemise n'était pas froissée. Je voyais Mason pour la première fois, car même si les White Devils et moi avions anciennement collaborées avec les Unseen quand il en faisait encore parti, ce n'était jamais lui en personne. Il devait avoir la cinquantaine, surement avec des origines Italiennes, ses yeux verts attiraient de suite mon attention. Sa carrure imposante ne m'empêchait pas de rester neutre pour ne pas paraitre impressionnée. Ses cheveux gris-sel plaqués en arrières, dégageaient plus encore son visages à peine marqué par de fines rides.

- Murphy, depuis que je demande à te voir. J'espère que tu n'as pas été trop bousculée depuis ton départ en Espagne. Je riais jaune à sa remarque, sachant qu'il devait certainement vouloir me provoquer, voir comment j'allais répondre.

- Je n'aime pas la routine, et rien ne m'anime plus que le danger. Il sourit à son tour, recrachant la fumée de sa taffe.

- En effet, il me semble qu'Ali m'avait fait parvenir cette information. Il marqua une pause, se recalant dans son fauteuil en cuir. Bien, Pourquoi me sollicitez-vous ?

- Je vais essayer d'être le plus explicite possible dans mes propos. Commença Talima, le regard porté vers l'homme qui se tenait à nos côtés. Rien qu'à Minneapolis, Grayson a enlevé la vie d'une quinzaine d'adolescents. Et même si le monde des gangs n'est pas tout rose, ils ne méritaient pas de mourir pour la vengeance de cet enflure. Pour faire court, nous vous proposons un marché. Il fit un geste de main, amenant Talima à poursuivre ses paroles. Si nos gangs s'alliaient, nous serions plus armés, plus nombreux. Je sais qu'il a été votre ami, mais il ne l'est plus. Si on le laisse faire, il va faire une tuerie, et il ne s'arrêtera pas qu'aux Etats-Unis. Grayson est rusé, puissant et protégé jusqu'aux dents par des milliers d'hommes, mais si vous acceptez, nous avons une chance de le battre. Il ne répondit pas directement, paraissant réfléchir, ou nous faire languir ?

- Pourquoi je vous ferez confiance ? Après tout, j'ai tué l'une d'entre vous, alors ce ne serait pas étonnant que vous me trahissiez à votre tour. Avant que May entame une phrase, je prenais la parole, sachant déjà ce que j'allais dire pour tenter de l'amadouer.

- Ecoutez Mason, cet épisode s'est passé il y a quelques années, et nous sommes au courant que c'est Grayson qui vous avez donné l'ordre de l'assassiner. Maintenant que chacune de nous s'est endurcie, nous avons des atouts que vos hommes n'ont pas. Autant physique que mental. Nos techniques se sont perfectionnées, et je crois sincèrement que vous pourriez avoir besoin de nous. Je vois dans votre regard que vous le détestez, au moins tout autant que nous toutes ici présentes. Je vais même vous proposer mieux que ça. Il arqua un sourcil, intrigué par ce rebondissement. J'avais confiance en mon pouvoir de persuasion. Donnez suite à ce marché, et quand nous aurons finis cette mission, je vous jure de vous rejoindre pour de bon. J'ai bien compris qu'Ali était là pour me surveiller sous vos ordres, et je sais aussi que vous aimeriez que je fasse partie des Eagle Flames une bonne fois pour toute. Alors si vous acceptez de nous aider, je tiendrais cette promesse. Je vous en donne ma parole. A prendre ou à laisser. Je jetais un bref regard à mes complices, avant de reporter mon attention sur Mason, qui semblai étudier la question.