Chapitre 13

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L'intérieur du studio est aussi majestueux que l'extérieur. Je suis complètement fasciné par autant de bon goût raffiné ! Les décors étaient en fait des disques de diamant, des platines et de l'or. Chaque artiste qui appartenait à ce label avait ses photos affichées. Les pas et les éclats de rire résonnaient dans toutes les pièces. Le maître des lieux était visiblement de bonne humeur. Je me suis arrêté au milieu de la pièce, j'ai pas osé bouger parce qu'il y avait plus de monde que la dernière fois que je suis venu. Tiako, depuis sa position, me fixait longuement droit dans les yeux. Comme je le dis souvent, je n'ai pas été gâté par la nature niveau taille, mais c'est Tiako qui est trop grand. Sinon, je ne suis pas courte. Il s'est rapproché de moi et, du haut de mon mètre soixante-quatorze, j'ai dû lever la tête pour soutenir son regard.

Tiako émanait toujours cette assurance débordante et son sourire et sa douceur se reflétaient sur son visage.

Tiakola: Ça te dérange pas que j'aille régler certaines choses ? Je ne dure pas longtemps, promis.

J'ai hoché la tête pour lui donner mon approbation et il m'a fait un bisou sur le front avant de s'en aller. Dès qu'il est disparu de mon champ de vision, j'ai vu son ami.

Béné: Tu m'as complètement zappée toi

Moi: Non, tout sauf ça. J'ai changé de poste, donc je suis très occupé.

Béné: Ah, donc maintenant tu travailles ? Je pensais que tu étais au chômage.

Je me suis mise à rire lors de notre première rencontre. Je lui avais dit que je ne travaillais pas, et bah, je crois qu'il ne l'a pas oublié. Ça fait plaisir de savoir que quelqu'un m'écoute.

Moi: Je plaisantais.

Béné: C'est ce que je me disais aussi. Sinon, comment se passe ton séjour en France ?

Moi: J'adore, c'est incroyable tout simplement.

Au loin, j'ai repéré William en pleine discussion avec une fille très grande de taille ( plus grande que moi quoi). Je ne pouvais pas voir son visage, ce qui a piqué ma curiosité et éveillé une pointe de jalousie en moi. Je me suis alors tourné vers Béné et lui ai demandé de me révéler son identité.

Béné : Ah, c'est juste Roni.

Moi,en arquant les sourcils: Juste Roni ?

Béné : Ouais, c'est notre pote à tous. Elle est aussi chanteuse.

Quand il a lâché son prénom, j'ai tout de suite capté de qui il s'agissait. Mais j'ai pas pu m'empêcher de sentir une pointe de jalousie qui montait en moi. Et sans me prévenir, Béné a chopé ma main et m'a entraîné vers eux.

Tiakola : Ah, vous voilà, il a dit en se retournant vers nous.

Mes yeux étaient rivés sur leurs mains entrelacées. Ils avaient tous les deux des sourires jusqu'aux oreilles. Mon regard passait de l'un à l'autre sans rien dire.

Tiakola : Bébé, je te présente Ronisia. Ronisia, voici Marilyne, ma meuf.

Ronisia : Enchantée de te rencontrer, Tiakola m'a beaucoup parlé de toi.

Elle m'a tendu la main et je l'ai fixée pendant un moment. J'avais envie de lui dire que j'étais pas franchement ravie de la rencontrer, mais ça aurait été impoli de ma part. Alors j'ai fini par lui serrer la main sans esquisser un sourire.

Moi : Content de te voir aussi, j'ai murmuré sans la quitter des yeux.

Béné : Ça devient gênant, là.

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