Je sens la plaque me hisser lentement sur la scène, les lumières aveuglantes qui me prennent pour cible et les flashs d'appareil photo me désarçonnent et je dois me forcer pour reprendre l'aire enjoué qui a disparut quelques secondes de mon visage. Les hurlements du public sont si assourdissant que je n'entend ni l'hymne qui résonne dans le ciel noir du Capitole ni l'invitation de Caesar Flickerman à le rejoindre. Ce sont les gestes qu'il me fait m'intimant de m'approcher qui m'indique ce que je doit faire sur la scène. Sur la grande scène surplombant une immense masse de citoyens de Paneme venu ce soir pour admirer le nouveau vainqueur des jeux, se trouve deux grands fauteuil au centre de l'estrade comme à l'accoutumé, ainsi que derrière ceux ci, des fauteuils plus sobre sur lesquels sont installé mon équipe de préparation mais aussi chose exceptionnel, tous les précédents vainqueurs des Hunger Games qui proviennent du district Quatre. Ainsi installé à la gauche de Misorus se tient mon père, mon frère ainé et ma tante. Ces derniers se lèvent dès que j'ai complétement immergé du sol et le premier à me joindre et m'enlacer est mon père. Celui ci essaye tant bien que mal de ne pas abimer ma mise en beauté en me serrant dans ses bras mais cela est peine perdu. De plus, je sens les larmes perler du coin de mes yeux et dévaler mes joues, je croise les doigts pour que le maquillage qui ait été appliqué sur mon visage soit waterproof et résiste à ce flot lacrymale. Le chaleur de l'étreinte de mon paternelle est réconfortante. Sa chemise sens le produit pour le linge qu'on utilise à la maison, un mélange de menthe et de pins auquel s'accroche l'odeur de brise marine caractéristique du bord de cote sur lequel nous vivons. Cela m'indique donc que lui n'a pas été habillé par un des nombreux styliste du Capitole et que sa chemise blanche toute simple provient de la maison et non pas d'un immense dressing bariolé. Derrière nous je parvient à entendre que Flickerman fait des commentaire sur ces retrouvailles père et fille et à quel point cela réjoui son cœur et celui des habitants de tout Paneme. Une telle hypocrisie me fait me crisper instantanément, mais je me ravise au mots de mon père.
- Soit fière de toi, n'ais pas honte et surtout n'oublie pas que tu est bien meilleur qu'eux à bien des égard. Ne gâche pas la vie paisible qui t'attend en te faisant des ennemies à vie au Capitol, murmure l'homme à la chevelure d'un blanc pure à mon oreille.
Je sais que mon avenir va se jouer ici. Nombre de vainqueur ont éclaté de rage au moment de cette ultime interview. Certains d'entre eux sont morts dans des circonstances assez étrange à l'issu de ces actions et des rumeurs insinuent que ceux ci auraient été tué sous les ordres du président Snow. De tels mots n'étonnent en rien la majorité des habitants des districts qui savent de quelle cruauté le Capitole peut faire preuve envers nous. Parvenir miraculeusement à survivre aux jeux n'est pas garant de notre survit. Pour cela il faut se taire et soit agir pour le Capitole aux yeux de tous ou bien disparaitre et retourner dans son district pour espérer vivre la fin de sa vie heureux sans faire de vague et accepter de réapparaitre quelques fois, à l'occasion de nouvelles éditions des jeux au sein desquelles le role de mentor nous revient. Bien que le Capitole se targue d'offrir une liberté infini aux heureux gagnant des jeux, tous cela n'est que de la poudre aux yeux. Gagner les jeux c'est en réalité devenir l'esclave du Capitole et devoir faire croire à tous ceux qui nous regarde que la vie de vainqueur est fantastique et que nous sommes terriblement reconnaissant envers lui pour cette opportunité.
-Je n'avais aucuns doute que tu nous reviendrait en un seul et unique morceau, tu as toujours était meilleure à cela que moi, me déclare Hélias dans le creux de l'oreille en me serrant à son tour dans ses bras. Mon frère fait référence au fait que lorsque nous combattions tous les jours l'un contre l'autre dans le but de nous entrainer, le plus souvent je trouvais la faille dans sa défense et parvenait à l'emporter sur lui. Hélias possède cette attitude que l'on peut qualifié de purement masculine. Il pense toujours avoir besoin de faire le strict nécessaire pour l'emporter sur son adversaire surtout si celui ci est plus petit et jeune que lui et encore plus si il s'agit d'une fille. Cette vilaine habitude à bien faillit lui couter la vie dans son édition des jeux, il ne s'est pas méfié d'une jeune fille chétive mais néanmoins terriblement ingénieuse et calculatrice et ce sont ses instincts de combattant qui lui ont permis d'éviter la lame qui a frôlé sa carotide de quelques millimètres. Depuis cet incident, j'ai l'impression qu'il se laisse bien moins dominé par son orgueil.
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DESTINÉE (Finnick Odair)
FanfictionChaque année et cela depuis soixante et douze ans, vingt-quatre enfants âgés de douze à dix-huit ans sont choisi dans chaque district de l'Etat de Panem. Sélène Dewbrooke âgée de dix-sept ans se retrouve l'année de ses dix-huit ans à devoir pour une...