Jour 2 (Partie 2)

137 6 1
                                    

Alarico met un temps fou à se détacher de moi même si je lutte doucement pour me défaire de son étreinte. Il continue de me garder pressée contre lui malgré mes protestations. Quand il me libère enfin, son visage est illuminé d'un sourire et je me rend compte que le corps du reptil gît toujours à quelques mètres de moi. Cette démonstration d'affection m'a permis de me sortir de la tête les minutes précédentes qui ont sonnés dans la ma tête comme le glas de ma mort. Mon esprit désormais plus clair ne voit plus la créature inerte comme une menace mais comme une épreuve que je n'ai pas réussi à surmonté seule.

- Je suis si content de t'avoir retrouvé, déclare Alarico en me jaugeant de la tête au pied pour vérifier si je suis blessé
- Tu as été terriblement difficile à retrouver, rajoute t-il le sourire aux lèvres.

Surprise de sa déclaration je me rend compte que nous étions réciproquement inquiet l'un pour l'autre. Preuve que cette semaine de cohabitation nous avait bien plus rapproché que nous ne l'aurions voulu.

- Effectivement, j'ai su me faire discrète, lui répondis-je.
Je me permet moi aussi de l'examiner pour voir si il abordent des blessures. La seule blessure notable est une éraflure sur son front que je caresse légèrement du bout du doigt. La peau est légèrement rouge autour de la marque ne laissant pas penser que ce ne soit rien de plus que l'œuvre d'une branche qu'il n'a pas su éviter. A l'aide de sa main droite il ébouriffe sa tignasse pour cacher la griffure.
- Ce n'est rien, me devance t il alors que la bouche a peine ouverte je n'ai pas encore esquissé le moindre mot de la question que je souhaite lui poser.
- En m'enfuyant du bain de sang je n'ai pas vraiment fait attention et une branche un peu trop basse à eu raison de ma superbe peau sans imperfections, rajoute t-il pour me rassurer.
Je me contente d'hocher la tête en signe d'acceptation de son explication. Depuis que je le connais, j'ai fini par comprendre qu'il peut être assez maladroite lorsqu'il a un objectif en tête.

- Continuons de marcher, ordonnais je presque mais il ne s'en offusqua pas et suivi mes pas.
- Rester statique n'est pas une bonne idée, ajoutais-je juste après pour justifier l'autorité dont j'ai fait preuve.

Il me décrivit son aventure dans l'arène jusqu'à présent. Il n'avait pour l'instant qu'explorer cette rive de la rivière qui était nouvelle pour moi et fu étonné quand je lui avoué que sur la rive opposé, un circuit entre les arbres permettait de rester à l'abris tout en observant ce qui ce passe au sol. Tout deux revenons sur mes pas pour retourner prendre plus de fruits frais puisque nous sommes désormais deux à devoir vivre de mes provisions. Comme Alarico ne possède pas de sac à dos pour transporter les mangues que l'on ceuille, je lui fais don du sac que j'ai récupéré près de la jeune fille assassiné par les carrières. Mon coéquipier m'explique que dans sa fuite de la clairière aux tout juste commencements des jeux, il a réussi à glaner une miche de pain et un couteau cranté. Nous décidons alors de rejoindre les berges du fleuve pour reremplir ma gourde que nous nous sommes partagé mais aussi la deuxième que j'ai pu récupérer il y a plusieurs heures que je n'ai pas eu le temps de remplir tellement j'étais focalisé sur ma fuite du périmètre de la mise à mort de la jeune tribut. Jusqu'à maintenant Alarico à croisé la route de seulement un tribut avant moi, la fille du Huit. Les deux tributs du Huit depuis la Moisson apparaissaient comme sur le point de flancher à chaque instants. Tout les deux avaient l'air malade et il est étonnant de remarquer que la jeune fille sur laquelle personne n'aurait osé parier qu'elle serait encore en vie au second jour des jeux, ait pu rester en vie aussi longtemps. L'inattendu survivante à croisé la route de mon comparse il y a à peine deux heures et à fui dès l'instant où elle s'est rendu compte de sa présence. Les tributs les plus faible savent qu'ils n'ont aucune chance de survivre face à des adversaires comme Alarico. Même si celui ci n'avait pas eu d'armes à disposition à ce moment, la seule force de son corps aurait pu lui permettre de venir à bout de la jeune fille à l'aire maladif en quelques minutes à peine. La jeune fille est donc encore assez en forme pour rester alerte et fuire le danger. Lorsque qu'Alarico arrive au moment de son récit où j'entre en jeu, il m'explique à quel point il a été heureux de me retrouver mais surout surpris que je ne le remarque pas jusqu'à ce qu'il aperçoive le serpent qui s'approchait dangereusement de moi et que je ne bougeais pas d'un pouce. Sa réactivité m'a sauvé la vie et je lui en suis infiniment reconnaissante. Je lui explique alors ma peur viscérale des serpent et mon expérience passée qui ne m'a pas aidé à me réconcilier avec eux. Il se félicite alors d'avoir pu me retrouver à temps et déclare que le destin est avec nous. J'aimerais croire comme lui que l'univers a placé au dessus de nous une bonne étoile mais je sais pertinemment que c'est un rêve illusoire. Je crois au destin mais dans sa définition antique. Un tracé fataliste duquel nous ne pouvons pas dévier au cours de notre vie. L'Homme est destiné à souffrir et sa souffrance ne s'arrêtera qu'à son décès. Certaines personnes ont la chance de voir leur souffrance être allégé par de nombreux moments de bonheur mais quelque une ne sont pas dans ce cas. En vivant dans les districts nous pouvons tous voir cela à l'œuvre. Le malheur de ceux habitants dans les districts et d'autant plus injuste qu'il est du ressort du Capitole qui les exploitent et prennent plaisir à se délecter de la souffrance que les Hunger Games propagent dans Paneme. Alors que la douleur des jeux est un loisir pour les habitants du Capitole, pour nous il s'agit de notre vie. Nous passons toute notre existence à redouter la mort qu'ils apportent. Nous redoutons d'être choisi pour participer et que nos proches aussi le soit. Et lorsque nous sommes amené à construire une famille, la mort de nos propre enfant dans cet enfer devient une possibilité. Notre vie est remplie de l'angoisse que nous procure ce jeu barbare. C'est donc la raison qui me permet de penser qu'Alarico n'est pas si aveuglé par l'espoir que ça.

DESTINÉE (Finnick Odair)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant