DESTINÉE (Finnick Odair)

Derniers entraînements

  Le sable est chaud sous mes pieds. Les grains s'incruste entre mes orteils, ce n'est pas la sensation la plus agréable mais c'est toujours que de les avoirs dans les chaussures. Dans le Quatre les chaussure sont quasi optionnel. Il n'est pas rare de voir des gens déambuler dans les rues sans en porter. J'ai trop peur de marcher sur un bout de verre et de m'entailler le pied pour faire de même. Mais dès que je pose les pieds sur la plage mes chaussures quittent ceux ci. Mags m'a offerte lorsque j'avais huit ans un petit sac crocheté par ses mains expertes pour que je ne les oublient pas n'importe où, ce qui m'arrivait assez souvent. Donc désormais je les portent dans ma sacoche en bandoulière. Ainsi je m'éloigne du bord de l'eau d'où j'observais les vagues s'écraser et rependre de l'écume.
  Je trouve place sur le grand rocher plat près de la maison familiale. La pierre est chaude, réchauffé par les rayons de soleil du mois d'août. La personne déjà installé sur le rocher ne me regarde pas m'installer, habitué à ce que nous n'échangions pas énormément et nous contentions de rester côte à côte en silence. Le ciel se teinte d'un camaïeu de rouge et d'orange et le soleil disparaît petit à petit laissant lentement place à la nuit. Nous ne bougeons pas, restons assis toujours sans émettre aucun son. Quelques centimètres nous sépare et dans cet espace, nos deux mains sont posé paume contre la roche à moins d'un centimètre l'une de l'autre. Les doigts de Finnick glisse sur les miens et il s'empare de toute mon extrémité pour presser ma mains, l'enfouissant dans la sienne bien plus grande. Sa mains est chaude, réconfortante. Mon cœur palpite et ma tête commence déjà à imaginer toutes sortes de scénario différents. Finnick est très beau, trop beau. Il attire tout les regards et fait vibrer tout les cœurs. Je le sais parce que toutes les autres filles de mon écoles ne font que parler de lui. Mais depuis qu'il a remporter les jeux, les murmures n'ont fait que s'intensifier. Certaines filles sont même jalouse de savoir que nous sommes voisin. Depuis la fenêtre de ma chambre je peux l'apercevoir dans la sienne et si cela venait à se savoir je n'ose pas imaginer les reactions de ses groupies. Lorsqu'il me remarque il me fait toujours signe et me souri. Son comportement est pareil à celui d'un frère, je me doute qu'il voit en moi la sœur qu'il n'a jamais vu même si cela me brise le cœur. Mes sentiments pour lui eux ne sont en rien comparable à une relation fraternel. Je me suis faite une raison depuis et je profite de chaque instants que je peux passer avec lui ne sachant pas quand il se lassera de moi et retournera auprès des superbes filles du Capitole.

  Les événements d'hier ont ravivés des souvenirs que j'avais bien encré au plus profond de ma mémoire pour tenter de diminuer la nostalgie douloureuse que me procuraient les moments révolus passés avec Finnick.

  Aujourd'hui est notre dernier jour d'entraînement et demain soir aura lieu l'interview qui sera déterminante pour la suite des événements. Mon but est de me montrer comme la digne héritière de mon père et de leur prouver que je suis la future vainqueuse des jeux et qu'ils ont tout intérêt à tout miser sur moi. Cela ne devrait pas être trop dure de les convaincre, la note impressionnante que l'on m'a accordée me donne du crédit. Il ne me reste plus qu'à me présenter sous mon meilleur jour et pour ça Chryselda fera un travail formidable j'en suis sûr.
  Sur le fauteuil faisant face au lit je trouve une tenue d'entraînement propre que j'enfile et je noue mes longues mèches dans un chignon bas fait à la va vite.
  Un œuf au plat et un bol de yaourts et de fruit frais me remplira l'estomac jusqu'à midi. Alarico s'installe en face de moi, il a l'air d'excellente humeur.
  - Comment pense tu que les autre tributs vont réagir vis à vis de ta note. Tu les as tous devancé. Ils doivent être vert de rage de savoir qu'il n'ont pas été à ta hauteur.
  La façon dont il dit ça sur le ton de la rigolade me réchauffe le cœur. Ses yeux rieurs me fixent attendant ma réaction qui vient avec quelques gloussements. Mags qui vient d'arriver dans la pièce nous fait un sourire radieux face à la bonne humeur générale. Elle m'embrasse le sommet du crâne juste avant d'aller se servir au buffet et de revenir s'installer à côté de moi. Nous ne voyons pas Finnick de la matinée, lui qui d'habitude nous noie de conseils avant que nous ne descendions au sous sol pour l'entraînement. Mais nous pouvons toujours compter sur Fiodora qui bien qu'arrivé en retard probablement à cause du temps qui lui a fallut pour s'habiller. Sa coiffure a du lui prendre aussi un temps monstre à réaliser. Il a plaqué chacune de ses mèches en prenant soin d'en faire boucler l'extrémité. La quantité de gel qu'il a du appliquer pour fixer le tout doit être impressionnante puisque malgré les petits sauts d'excitation qu'il fait en nous rappelant que demain aura lieu l'interview, aucun cheveux ne se déplace, toute sa chevelure fait corps.