Suite jour 4 et jour 5

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Le collier d'Alarico autour de mon cou semble peser plusieurs kilos, je le sens s'incruster dans ma peau comme un fer chauffé à blanc. Je reprend ma marche vers l'objectif que nous nous étions fixé, le camp de carrière. Peut être sur mon chemin aurais je l'occasion de croiser au moins une partie du petite groupe de d'alliance et peut être parmi eux se trouveront les assassins d'Alarico que je me ferai un réel plaisir à abattre. Le soleil est désormais très haut dans le ciel, nous devons donc être au tout début de l'après-midi du quatrième jour dans l'arène. Je suis déterminé à ce que les jeux soient rapidement fini. Désormais dans mon esprit il n'y a plus qu'un seul et unique objectif, éliminer tout les concurrents et cela peut importe le prix que cela me coûtera. Le soleil brulant à fini de sécher les nombreuses gouttes d'eau tombés tôt ce matin, ne laissant alors plus qu'une terre ferme et sèche aux endroits que la couverture forestière ne couvre pas suffisamment pour en garder l'humidité. Si je tient correctement les comptes des morts qui s'amoncèlent, quatorze participants ont été éliminés, nous ne sommes donc plus que dix tributs en lice. D'après les analyses que j'ai pu faire des tributs durant les quelques jours d'entraînement dans la salle commune mais aussi durant ces quatre derniers jours, une part importante des derniers tributs encore en vie doit faire partie de l'alliance des carrières. Je dirais que cette alliance doit être composé de six personnes à moins que le groupe ne soit divisé et alors dans ce cas là ma tâche sera bien plus aisé. Il ne me reste donc plus qu'à rejoindre leur camp. Je décide donc de redescendre vers le fleuve pour récupérer de l'eau pour remplir ma gourde que j'ai vidé pour pouvoir appliquer de la crème sur mes blessures. L'adrénaline ayant diminuer dans mon système nerveux, je ressent à nouveau la douleur qui imprègne tout mon être, et les larmes recommencent à couler et cette fois ci celles ci ne sont en rien silencieuse mais belle et bien bruyantes et terriblement abondantes. En voulant les retirer de mon visage à l'aide du dos de ma main je constate que celle ci n'est plus du tout blanche mais est devenu rouge carmin. Le sang qui a coulé abondamment hors du corps d'Alarico le privant peu à peu de son énergie vital est celui ci même qui recouvre mes deux mains mais aussi une bonne partie de mes bras et de mon torse qui lui aussi s'est imprégné lorsque je me suis penché sur lui pour entendre ses derniers mots. Les caméras n'ont dû manquer aucunes secondes des derniers événements tragiques et nombre de spectateurs doivent être en larme derrière leur écrans, croyant pouvoir s'imaginer ce que cela fait d'être à ma place. De tels comportements me débecquetes, personne ne peut ne serais ce que réussir à ressentir qu'un infime pourcentage du tourbillon d'emotion qui se fracasse en moi. La colère, l'incompréhension, le regret et la culpabilité m'assaille à m'en étouffer. Je ressasse sans plus pouvoir m'arrêter chacune de ses phrases, les décortiquant à m'en faire mal au crâne. Le visage de la mère de mon ami s'incruste dans mon esprit, les souvenirs que j'ai d'elle date du jour de la moisson. C'est une dame d'une quarantaine d'années au visage usé par le temps et le travail, et aux cheveux d'un brun foncé aux boucles folles qui recouvrent d'une frange légère et chaotique sa peau tanné par le soleil de la cote Est de Panem. Je me rappelle distinctement de l'effroi qui l'a saisi quand le nom de son fils a été prononcé, elle qui a déjà perdu son mari vient de perdre son fils et sa réaction a sans aucuns doutes dû être bien pire que la mienne.

Ayant atteint le rivage de la large rivière qui serpente dans une bonne partie de l'arène je trouve un endroit avec des roches qui ne sont pas entièrement submergés par l'eau pour que je puisse y déposer mes affaires pour les avoir à porté de main si une menace apparait et que je doivent me saisir rapidement d'une arme pour me défendre. Je quitte enfin mes chaussures, cela fait quatre jours que mes pieds sont en engoncés dans celles cis et les retirer me fait terriblement du bien. Rapidement le reste de ma veste en lambeau ainsi que mon débardeur et mon pantalon noir ajusté rejoignent sur la roche le reste de mes affaires. Sachant que mes cheveux n'ont pas non plus était épargné par le sang, je les détaches pour les rincer. L'eau dans laquelle j'immerge l'entièreté de mon corps lorsque je plonge dans la rivière, est rafraichissante comparé à l'aire lourd et cuisant de cette après midi dans la jungle épaisse qui encombre l'arène. Le lit de la rivière n'est pas très profond mais lorsque je me tient debout les pieds enfoncé dans le sol sableux tapissant son fond, l'eau m'arrive au niveau des épaules. En replongeant et en observant le vie qui habite cette eau étonnamment claire je remarque de nombreux petits poissons dont des piranhas mais ceux ci sont effrayé par ma présence, un cercle d'un rayon de deux mètres se forme autour de moi et aucuns animal n'ose le franchir. Je déniche une algue épaisse et qui me semble suffisamment résistante pour me frotter l'épiderme et retirer le sang séché qui s'y ai incrusté. L'algue frottant sur mes plais me fait presque lâcher un cris de douleur que j'étouffe entre mes dents, la douleur me permet de me concentrer sur autre chose que sur la mort de mon ami. Mes cheveux détrempés collant à mon dos sont assez emmêlés puisque je n'y ait pas touché depuis que Misorus me les as délicatement tressés et noué en une queue de cheval haute. Je n'essaye pas de défaire les petites tresses mais me contente de passer à de multiples reprises les doigts dans les cheveux faute d'avoir à ma disposition une brosse à cheveux. Dès que je sort de l'eau, j'essore ma chevelure pour que malgré sa densité et sa longueur elle puisse sécher rapidement sans que l'eau ne dégoulinent le long de mon échine. Je sort de mon sac à dos le piège en corde pour me dégoter de quoi calmer mon estomac et pouvoir tenir en terme d'apports nutritifs. Pendant le temps qu'il faut pour réussir à trapper des poissons je reste assise sur les roches plates aux abords de la rivière et profite de celle ci pour y aiguiser mes couteaux qui se sont émoussés au fur et à mesure de leur utilisation. Je me rhabille, mon t-shirt à séché mais une tache sur le devant reste visible, dernier témoin de la mort d'Alarico. Relevant le filet je nz garde que les poissons qui m'intéresse, je sectionne alors la tête de ceux ci, rangeant dans le sac à dos quatre spécimens alors que je dévore en quelques instants le cinquième. Dans ma ceinture chacune de mes armes retrouvent leur place ainsi que le court couteau du jeune brun qui n'est plus. Le tissu fin des chaussettes légère est suffisamment sec pour ne pas être dérangeant quand je renfile mes chaussures bien que ma veste ne le soit pas donc je l'accroche à mon sac à dos avant de reprendre mon périple. 

DESTINÉE (Finnick Odair)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant