Le calme avant la tempête

415 21 2
                                    

   À mon réveil, la tension dans la maison est telle qu'une minuscule étincelle ferait tout exploser.

   Contrairement à la grande majorité des habitants du district 4 nous avons une demeure assez grande pour nous permettre d'avoir une chambre pour chacun, et nous en avons même trop depuis que mon frère a aménagé dans la maison d'en face.
  Bien que ma chambre soit convenablement isolé du bruit j'entends quand même le brouhaha causé par la discussion houleuse de mes parents qui traverse les lattes de plancher de ma chambre.
  
  C'est la même chose tout les ans depuis que mon frère a eu douze ans, cela fait donc huit ans que chaque année, dès que l'on s'approche de la date fatidique de la moisson, chaque membre de cette maison commence à perdre les pédales.
  Cette réaction n'est en rien circonscri à notre famille, bien au contraire.   Tout le monde sait qu'il ne faut pas se fier au calme ambiant qui règne dans le district à cette période. Notre district n'est pas parcouru par un vent d'excitation comme le sont probablement les disticts 1 et 2 ceux qui peuvent compter sur les carrières pour se dévouer pour ces jeux de l'enfer. Tous craignent pour la vie de leur enfants, frères et sœurs, cousins ou petits enfants agé entre 12 et 18 ans.

  Cette année j'ai dix sept ans donc je reste toujours éligible à la moisson. Mais, passé cette année mes proches seront délivré de cette angoisse de me voire participer aux Hunger Games.

  Je me redresse lentement de mon lit et repousse le léger drap en coton qui me permet de ne pas avoir trop chaud la nuit. Et me lève pour ouvrir les grands volets blancs en bois qui occulte la lumière.
  Dès que j'ouvre le premier volet la brise marine me caresse le visage et j'en profite pour prendre une grande bouffé d'air frais en espérant que cela m'aide à tenir la journée. Mais je sais que cela ne sera pas suffisant pour supporter les quelques jours qui nous sépare de la moisson et l'angoisse constante qui règne dans cette maison.

  D'après ce que j'ai pu voir lors des émissions diffusée par le Capitole et lors de mes quelques voyages à travers Paneme, nous, les habitants du district 4 pouvons nous reconnaître chanceux de pouvoir vivre dans un si beau paysage. Notre district est bordé par l'océan et le temps y est lors de l'hiver très doux, nous n'avons pas à faire face à la froideur de l'hiver comme d'autres distict moins chanceux.

  Je décide d'enfin faire face à la cohue générale qui règne dans la maison et de descendre pour prendre mon petit déjeuner. Mes parents sont dans le salon, c'est l'occasion de se faufiler dans la cuisine. Sur l'îlot de cuisine je récupère une miche de pain et quelques raisins avant d'emprunter directement la porte donnant sur la terrasse arrière de la maison.
  Toujours pied nu, je sens les quelques grains de sables portés par le vent sur les lattes en bois de la terrasse se presser contre ma voute plantaire.
  Je me dépêche de descendre les quelques marches qui me sépare de la plage sur laquelle donne notre maison, en faisant le moins de bruit possible pour ne pas que l'on puisse s'aperçoit de ma fuite à travers la grande baie vitrée du salon.

  Comme à chaque fois que j'ai besoin de réfléchir dans le calme, je m'installe sur un rocher assez plat quelques mètres plus au nord sur la plage.
  Les vagues sont très calme Ironiquement calme comparé à l'agitation dans mon esprit. Le comportement de ma famille durant la période de la moisson à beau m'agacer, ce n'est pas pour autant que je ne partage pas cette peur d'être choisie en tant que tribut féminin pour représenter le district 4 durant la soixante-douzième édition des célèbres jeux de la faim de Paneme.
  Bien que contrairement à de nombreux autres enfants parmi les douze district que constituent Paneme, ma famille ne dépend pas des tesserae supplémentaires que je pourrais acquérir en échange de l'ajout de mon nom pour le tirage au sort des tributs. A dix sept ans, presque dix-huit, je me retrouve donc avec sept fois mon nom inscrit sur un petit bout papier prêt à être tiré pour me conduire aux jeux de la mort. J'ai donc bien plus de chance de ne pas être choisi pour représenter le district que d'autres jeunes filles.
  - De la chance, je grommelle. Notre famille ne connaît pas vraiment ce mot.

DESTINÉE (Finnick Odair)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant