Direct to the heart-TOME 2- Chapitre 10

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Thor

Lorsque je remonte dans le studio, je jette un coup d'œil vers le canapé-lit. La petite peste est couchée en chien de fusil sous son drap. Je saisis une couverture de laine dépassant de mon lit et la pose sur elle.

Puis, je retourne m'allonger, bien que je n'aie plus sommeil. Je dois avouer que cette courte joute m'a tout de même amusé...jusqu'au moment où elle est tombée au milieu de ring en se recroquevillant comme si elle craignait que je la roue de coups de pied. Que s'imaginait-elle ? Que j'étais un sans-dessein qui battait les femmes ? D'ailleurs, je n'aurais jamais combattu contre elle, surtout sans aucune protection. Il m'est arrivé de faire du « sparring » avec des femmes, mais c'était pour les entraîner et leur faire pratiquer leurs enchaînements de pas et leur endurance cardiovasculaire. Les rares fois où je les ai frappées, c'était des coups légers. Par contre, lorsque je me bats avec des hommes, je suis un peu plus violent, bien que je me retienne tout de même puisqu'il est rare que mes élèves soient au même niveau que moi. Parfois, les combats me manquent, mais les temps ont changé et je suis passé à autre chose.

Et dire que cette petite impertinente a osé diminuer mes attributs masculins ! Personne ne s'est jamais risqué à m'insulter ainsi. Un peu plus et je lui prouvais que mes couilles n'ont pas à être complexées. Néanmoins, j'ai préféré l'affrontement, car si je ne m'étais pas retenu, je l'aurais déshabillée et baisée sur un banc d'entraînement pour lui prouver que j'ai quelque chose dans le caleçon, quelque chose qui la ferait assurément crier de plaisir.

Je ne cesse de songer aux deux fruits bien mûrs qui s'entrechoquaient à travers son débardeur. Putain ! Cette meuf me rend fou. Elle est audacieuse, effrontée, impolie et, surtout, je ne l'apprécie pas. Elle sent les ennuis à plein nez (un peu comme moi). Je n'ai pas un parcours très rutilant. Il y a environ cinq ans, je faisais des combats de rue afin d'essayer de gagner un peu d'argent. Je me suis mis à côtoyer des gens mauvais. C'est d'ailleurs à cause d'eux que j'ai fait de la prison.

Il est cinq heures du matin lorsque je décide de me lever. Inutile de chercher davantage le sommeil qui ne vient pas. La première chose que je fais, c'est dix kilomètres de course, alors j'enfile mes vêtements de sport et me dirige vers un tapis roulant que je mets en fonction. Il n'y a pas de meilleur moyen pour commencer la journée, le café venant tout de suite après.

Je me douche ensuite au vestiaire et enfile un pantalon de toile indigo ainsi qu'un tee-shirt blanc. J'attache mes cheveux encore mouillés et me rends dans la petite cuisine que j'ai aménagée au fond de l'entrepôt. Une cloison la sépare du centre d'entraînement pour plus d'intimité. D'ailleurs, je suis la seule personne autorisée à y pénétrer. Ou plutôt, moi et une certaine brunette, qui s'y trouve justement.

Je m'immobilise en apercevant la jeune femme assise au comptoir-lunch et qui parait encore à-moitié endormie. Elle est avachie sur sa chaise, un café dans les mains, et semble dans un état second. Elle porte encore ce satané pyjama trop petit et ses cheveux en épi démontrent la nuit qu'elle a passée.

Je m'avance tranquillement et je donne un petit coup sur le comptoir à côté d'elle, la faisant bondir. Son café se déverse en partie sur son haut, la faisant crier.

— Espèce de connard, me lance-t-elle en essayant de s'éponger comme elle le peut.

— Il te fallait quelque chose pour te réveiller, lui réponds-je en haussant les épaules.

Elle ne semble pas amusée du tout et me jette un regard meurtrier.

— J'aurais pu me brûler gravement, me reproche-t-elle.

Elle jette un coup d'œil à travers le col de son débardeur.

— Il y a une plaque rouge sur ma peau, grince-t-elle.

The Midnight DemonsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant