Direct to the heart- TOME 2*-Chapitre 1

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Judicaëlle

Première étape : Me trouver un job. Deuxième étape : Me trouver un toit.

Cela va de soi. Sans travail, je ne pourrai pas me permettre de payer un loyer. J'ai à peine cent dollars sur moi et mon compte de banque est vide. Merci à mon connard d'ex petit-ami qui m'a tout volé !

Je me dirige vers l'adresse inscrite sur l'offre d'emploi, qui est à l'extérieur de la ville. J'emprunte une route peu passante et entourée d'arbres. Je compte trois maisons sur ce petit chemin presque désert pour enfin m'arrêter devant une demeure en bois rond qui sort du style dont je suis habituée. Elle comprend deux étages avec un grand garage attenant. D'immenses fenêtres épousant la forme du toit donnent une allure de chalet suisse

.à l'habitation, un peu comme ceux que j'ai vu à Aspen Mountain lors d'un voyage de ski avec l'école il y a plusieurs années. Cependant, il n'y a aucune neige, ici.

À côté de la grande maison se trouve un bâtiment dans le même style, qui rend l'endroit accueillant et chaleureux et que je devine être la brasserie. Un écriteau sur sa façade indique « The Gates of Paradise ».

Les portes du Paradis.

C'était peut-être un peu prétentieux de leur part de nommer cet endroit ainsi, mais ça ne peut pas être pire que le nom qu'à donné mon frère au verger de mon père.

La grosse Pomme.

Le devant de la bâtisse est presqu'entièrement vitrée, laissant apercevoir un étalage de bouteilles de toutes les formes et de toutes les grosseurs. Probablement leur fameuse bière dont tous les clients du bistro parlaient.

Je m'y connais en cidre de pomme et un peu en vin puisque mon père produisait une ou deux boissons artisanales, mais pas en bière. Je bois très rarement de l'alcool. Peut-être parce que ça me répugnait de voir mon ex-petit ami boire comme un trou sur le canapé de salon. Il ne faisait que cela lors de ses journées de congé. Cet alcoolo dépensait toutes ses économies dans la boisson et c'est moi qui étais obligée de payer le loyer et la nourriture.

J'essaie de penser à autre chose. De toute façon, cette ancienne vie est derrière moi.

Je me dirige vers la boutique de la brasserie et le carillon de la porte sonne lorsque j'entre. Une femme avec la chevelure châtaine et un énorme ventre se dirige aussitôt vers moi avec un grand sourire.

— Bienvenue dans notre brasserie, m'accueille-t-elle chaleureusement. Que puis-je faire pour vous ?

— Euh...je viens pour l'offre d'emploi, réponds-je.

— Bien sûr, dit-il en souriant davantage. Je m'appelle Maisie ! Tu permets que je te tutoie ?

Je hoche la tête. Après tout, nous avons presque le même âge en apparence. Elle ne doit pas avoir plus de vingt-cinq ans.

Je lui tends mon curriculum vitae, qu'elle prend en m'expliquant :

— Nous cherchons quelqu'un pour me remplacer pendant mon congé de maternité. Comme tu peux le constater, c'est pour très bientôt. Je suis sur le point d'éclater.

Nous rions de concert, bien que je la trouve resplendissante. Son ventre est rebondi, mais le reste de son corps semble parfait. J'en suis presque jalouse. Elle a de longues jambes fines et je devine qu'elle possède une silhouette élancée lorsqu'elle n'est pas enceinte, tandis que je suis petite et que j'ai la taille légèrement plus large. Je ne suis pas grosse, loin de là, mais j'ai une plus forte ossature. Peut-être que si j'avais dépassé le mètre soixante, j'aurais eu l'air svelte.

The Midnight DemonsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant