Chapitre 16

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LE DEBUT DE MA QUÊTE


- Pinpin !

Je me précipitais dans les bras du rouquin. Ce dernier s'agrippa à moi en riant.

- Doucement Ali !

Il tenait difficilement en équilibre, deux béquilles sous les aisselles pour l'aider à marcher. Il était pâle, avec des larges cernes sous les yeux.

Katsuki arriva après moi pour donner une tape sur l'épaule de Pinpin. Le blond souriait. Flora arriva et embrassa notre ami sur la joue. Nous étions tous devant le château, Pinpin venait d'arriver après avoir été déposé par une calèche. J'attrapais son bras, Flora m'imita, aidant le garçon à marcher. Nous nous dirigions vers notre bâtiment.

- Ca fait du bien de revenir à la maison ! Dit-il.

- Tu m'étonnes, je répondais.

- Comment c'était, l'hôpital ? Demanda Katsuki.

- Incroyable ! J'ai jamais été si bien traité. J'avais cinq repas par jour...

- Eh beh, ça donne envie de se faire poignarder, je répondais.

Pinpin me tira la langue.

- Et vous ? Pas trop terrible vos entrainements ?

Flora leva les yeux au ciel.

- T'imagines pas la souffrance qu'on endure.

- Asuma se déchaîne, je disais. On a jamais autant fait de tridimensionnalité.

- On s'entraine même la nuit maintenant, dit Katsuki. Pour habituer nos yeux...

- Wow. Ca me donne pas envie de me rétablir !

- Quand est-ce que tu seras en état de recommencer les entrainements ? Demanda Flora, soucieuse.

- Je dois encore me reposer un mois, puis j'aurai une rééducation qui durera un autre mois...

- Donc encore deux mois en entraînement de la mort pour nous, dit Katsuki.

Je me mordais la lèvre. Flora fronça les sourcils, mais ne dit rien.

- Pendant ton mois de repos, demanda Katsuki, tu vas faire quoi ?

- Vous observez ! Dit le rouquin. Pour pas perdre trop de temps.

Flora rit d'un air cynique. Mon ventre se contractait. Pinpin gardait un grand sourire. Nous passions devant le réfectoire. Asuma, assit sur une chaise devant le bâtiment, fumait une cigarette, en profitant du soleil d'août.

- Eh là, dit-il en nous apercevant.

Il se leva et marcha doucement vers nous.

- Cap'taine ! Dit Pinpin.

- Salut l'ami, dit ce dernier, sa cigarette coincée dans la commissure de ses lèvres. Dit donc, t'es bien amoché.

- Et encore, vous avez pas vu avant mon hospitalisation...

Asuma ria doucement. Il posa une main sur la tête de Pinpin.

- Un plaisir de te revoir, Tristepin.

Je fronçais les sourcils.

- Pinpin, je reprenais le Capitaine.

Il me lança un regard concerné.

- Il faut l'appeler Pinpin, je précisais.

Le rouquin me fixait d'une curieuse manière. Asuma ne sut pas quoi dire d'autre, s'excusa, et retourna au réfectoire. Nous nous dirigions à nouveau vers notre bâtiment. Pinpin serrait d'une main affectueuse mon bras.

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