Chapitre 18

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LUI ET MOI

Il était beaucoup trop tot. Lovée dans mes draps, bien au chaud, je fus sécouée doucement à l'épaule.

-Ali... dit une voix douce.

C'était Pinpin. Je clignais difficilement des yeux.

- Il est l'heure.

Je grognais à moitié, et lui faisais signe que j'étais suffisamment réveillée. Une fois qu'il eut quitté ma chambre, je commençais doucement à m'assoir sur mon lit. Les coudes posés sur mes genoux, je frottais vivement mes yeux, puis passais mes mains dans mes cheveux en soupirant. Jettant un regard par la fenêtre, j'apercevais le givre sur l'herbe au lointain. Il allait faire froid.

Une fois habillée chaudement, un gros sac sur les épaules, je me rendais dans le salon de notre batiment d'escouade. Flora et Katsuki avaient d'aussi énormes cernes que moi et buvaient lentement leurs boissons chaudes. Mon amie m'en passa une tasse, que je buvais avec avidité.

- Bien dormi ? Me demanda Flora.

- Ca va, je répondais. Pas de cauchemars.

- Chanceuse, répondit abruptement Katsuki.

Je lui jetais un regard contrit. Pinpin s'assit avec nous avec entraint.

-Moi j'ai bien hâte de voyager en tout cas !

- Avec ce froid? Répondît Flora.

- Bah, ça va. Une grosse écharpe et on en parle plus.

Elle leva les yeux au ciel et n'ajouta rien. Je bue lentement mon lait bouillant. Au bout d'un moment, dans le silence de la pièce, on toqua à la porte. Pinpin fut le premier à se lever et à l'ouvrir. Le Capitaine Asuma nous souriait, un énorme manteau sur les épaules.

- Alors les jeunes, prêt à partir ?

Katsuki grogna, Flora hocha la tête.

- OUI ! Hurla Pinpin.

Moi, je me contentais de mordre mes lèvres.

- Alors allons-y !

Nous rangeames notre cuisine, puis, quittâmes les lieux. Mes pieds trainaient sur le sol glacé, et mon sac pesait lourd sur mes épaules. Nous ne parlions pas vraiment, il n'y avait que Pinpin pour raconter en detail chaque secondes de sa nuit au Capitaine, de la buée s'échappant de sa bouche. Ce dernier fumait tranquillement en hochant de la tête lorsqu'il en était nécessaire.

Arrivés aux écuries, Hanji, Livaï, Lucy et Mike nous attendaient. Nos chevaux attendaient d'être scellés. J'embrassais ma tante, et saluais distraitement mes supérieurs. J'avais la tête ailleurs, et je sentis l'espace d'une seconde les prunelles grises du Caporal s'égarer sur moi.

Dans le box avec Grisaille, je commençais à serrer sa selle sur elle. Mes doigts étaient gonflées de froid, et j'avais un peu mal à la tête. Mon sac était posé devant la porte, et j'entendais au loin Pinpin chanter et sûrement Katsuki lui huler de se la fermer.

- Tout va bien ? Dit une voix dure derrière moi.

Mon vente se contractait. Je haussais les épaules.

- Je stresse je pense, je disais.

Je n'arrivais pas à passer le harnais de la selle dans les bons trous, mes doigts me faisaient un mal de chien.

- Putain, je jurais.

Livaï se mit à côté de moi et me prit les mains. Les siennes étaient curieusement chaudes.

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⏰ Dernière mise à jour : Oct 05 ⏰

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