Je me réveille en entendant la musique de l'autre côté du mur. Je décide de m'habiller et vais faire un brin de toilette avant d'aller dans la cuisine. Emmett, à l'air de bonne humeur. Il me sourit et me fait un baiser sur la joue.
— Je te fais un café ?
— S'il te plaît. Tu as l'air d'avoir bien dormi.
— Oui, je suis content que tu sois là et je me sens d'attaque pour affronter mes parents. C'est dégueulasse ce qu'ils m'ont obligé à faire.
— J'avoue qu'ils ont fait fort.
Il m'observe avec un sourire alors que mon café coule.
— Quoi ?
— Rien. Je me souviens juste que j'adorais te regarder dormir le matin.
— Tu n'es pas en train de me draguer, j'espère ?
— Non. D'ailleurs, je dois t'avouer que j'ai quelqu'un en vue.
— C'est vrai ? C'est super. Tu me raconteras tout ça ce soir.
— Ok. Bon, fais comme chez toi.
Il va pour sortir puis se tourne vers moi.
— J'espère que tu seras là, Ambre. J'ai...
— Je serais dans cette cuisine à préparer notre dîner.
— Ok, bonne journée.
— À toi aussi.
Il part, je prends mon café et m'installe sur le canapé où je finis par me rendormir.
Il est dix heures passé lorsque je me réveille en sursaut. Je vais dans ma chambre prendre mon portable et j'appelle ma mère pour lui dire que je suis revenue à Limoges. Elle m'informe qu'elle n'est pas à la maison mais que si je souhaite y séjourner, je peux y aller.
— Maman, tu viens d'avoir une crise cardiaque, tu es censé te reposer...
— Et c'est ce que je fais ma fille. J'ai décidé de passer la semaine dans une maison de repos. Je ne t'ai rien dit pour pas que tu t'inquiètes.
— Je vais passer chez toi cet après-midi pour voir si tout va bien.
— D'accord. Tu m'appelles ce soir ?
— Oui, bisous.
Je regarde mon téléphone en fronçant les sourcils, je suis étonnée qu'elle ne me demande pas pourquoi je suis revenue. Je prends mon sac et vais faire des courses. En revenant, je passe à une boulangerie pour acheter du pain et remarque un homme de l'autre côté du trottoir qui m'observe. Je fais comme si de rien était et rentre.
Après avoir déjeuné, je prends un taxi et lui donne l'adresse de ma mère. Je me demande si l'homme qui a été engagé pour me suivre est derrière moi, mais je ne veux pas me retourner.
J'entre chez ma mère et referme la porte à clé. Il fait noir, j'appuie sur l'interrupteur et sursaute en voyant un homme sur le canapé que je reconnais tout de suite.
— Papa ? Qu'est-ce que tu fais ici ?
— Je te retourne la question ma fille. Pourquoi as-tu quitté Paris, tes amis et ton copain ?
Je baisse la tête et vais m'asseoir à ses côtés sans dire un mot. Il me regarde attendant que je parle et je me dis que c'est la personne la plus apte à pouvoir m'aider.
— S'il y a quelque chose que je sais, c'est à quel point tu aimes Tayler donc tu ne me feras jamais croire que tu l'as quitté de ton plein gré. Alors j'aimerais savoir ce qu'il se passe. Ambre, tu sais que tu peux tout me dire. Je ne demande qu'à t'aider, mais pour ça, tu dois me parler.