Il est dix-neuf heures trente, je suis chez ma mère et je marche comme un lion en cage. Je suis stressée, car Emmett va arriver d'un moment à l'autre pour venir me chercher, enfin, c'est ce qu'il croit, car il est prévu qu'il se fasse arrêter. Mon père est à l'étage et l'inspecteur ainsi que les policiers sont cachés tout autour de moi de manière à ne pas être vu quand j'ouvrirais la porte.
La sonnette retentit, je prends une grande respiration en hochant la tête puis je lui ouvre. Nous nous sourions et je l'invite à entrer en lui disant que ma mère n'est pas là. Il s'avance, les policiers se jettent sur lui et Emmett pousse un cri effrayé. Ils lui mettent les bras dans le dos sans ménagement pour le menotter tandis que l'inspecteur lui dit ses droits.
— Ne le brutalisez pas, s'il vous plaît ! Il est plus témoin que coupable.
Emmett me regarde et je vois dans ses yeux qu'il n'est pas en colère contre moi.
— Pardon, mais c'était le seul moyen. Inspecteur expliquez-lui, s'il vous plait.
— Vos parents sont également en train de se faire arrêter. Mademoiselle Duval nous à tout expliquer, elle nous a demandé de vous aider.
Je m'approche d'Emmett et prends son visage entre mes mains.
— Je vais aller au poste pour faire ma déposition, j'espère que tu vas être libéré. Je vais mettre tes clés dans ta boite aux lettres et dès que tu peux, appelle-moi pour me donner de tes nouvelles.
— Merci Ambre. J'ai aimé passer ces jours avec toi, me dit-il en souriant comme s'il était soulagé que tout ça se finisse.
— Moi aussi.
— Allez, on l'embarque, dit l'inspecteur avant de m'informer qu'ils ont également arrêté l'homme qui nous suivait.
Je me tourne vers mon père, il me propose d'aller chercher mes affaires, de manger quelque chose puis d'aller au poste de police pour ma déposition. En sortant, je vois ma voisine regarder par la fenêtre et je lui fais signe de venir. Elle sort et vient me rejoindre. Nous nous prenons dans les bras et je lui explique rapidement ce qu'il s'est passé après lui avoir présenté mon père. Elle reste bouche ouverte à m'écouter.
— Eh bien, ta vie est mouvementée dernièrement.
— Tu l'as dit.
Mon père lui informe que ma mère va revenir dans la soirée et que nous allons partir demain. Nous nous prenons dans les bras et partons.
Après avoir récupéré mes affaires et manger, nous allons au poste de police afin que je fasse ma déclaration, j'apprends par l'inspecteur que l'homme qui nous suivait s'est rapidement mit à table et qu'ils ont assez de preuves contre les parents d'Emmett, ce qui me soulage pour lui. Il est presque onze heures lorsque je sors du bureau et je demande si je peux voir les parents d'Emmett. L'inspecteur me le déconseille, mais au même moment, ils apparaissent au bout du couloir, menottés. Je m'avance d'un pas décisif vers eux suivit de mon père et de l'inspecteur.
— Vous ne méritez pas d'avoir un fils comme Emmett. Comment avez-vous pu lui faire ça ? J'espère qu'il ne vous pardonnera jamais !
Sa mère hautaine me tourne le dos et fait un signe de la tête à un policier pour lui faire comprendre qu'elle souhaite partir loin de moi alors que son père me regarde d'un air triste.
— Je vous demande pardon Ambre, mon fils et vous ne méritez pas ce que nous vous avons fait. Je suis sincèrement désolé.
— Je pense que vous devriez divorcer, elle ne vous apporte que des problèmes.
