Chapitre 5 - Tayler

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Je suis une boule de nerf depuis qu'Ambre est partie chez elle pour se remettre avec son ex et je crois que c'est pire depuis qu'elle est revenue. Surtout que tout le monde essaye de me parler d'elle, ce qui me donne envie de tout casser.

Elle m'a envoyé des messages que j'ai d'abord ignorés, mais que j'ai finis par lire. Elle est venue me voir à la caserne, je suis conscient d'avoir été odieux et j'avoue qu'à la seconde où elle est partie, j'ai regretté ce que je lui ai dit. D'ailleurs, Mathis c'est chargé de me faire culpabiliser pour la manière dont je l'ai traité. Alors quand j'ai appris qu'elle venait avec nous au parc Astérix, je me suis promis de faire un effort sur mon comportement afin de ne pas gâcher la journée.

Aujourd'hui, c'est samedi et je me réveille avec une humeur de chien. Ambre ne m'a pas envoyé un seul message de la semaine et Maé refuse de me dire si elle va bien, elle m'a répondu que je n'avais qu'à aller vérifier moi-même. Elle m'a clairement fait comprendre que je réagissais mal et que si je continuais à ne pas vouloir écouter Ambre, j'allais la perdre.

Il est quinze heures passé lorsque je reviens d'une intervention avec mes collègues, Mathis va faire son rapport et nous, autres, nous nous occupons du matériel. Je vais au bureau signer quelques papiers que mon supérieur m'a demandés et file dans le vestiaire voir si j'ai des nouvelles d'Ambre.

Je ne suis vraiment qu'un con ! Pourquoi m'enverrait-elle des messages puisqu'elle sait que je n'y répondrais pas ? J'aurai besoin de partir loin de tout le monde pendant quelques jours afin de réfléchir. Plus on insiste pour que je parle à Ambre et plus je fuis !

— Tayler, un mec, demande à te voir !

Je me tourne en reposant mon portable dans mon casier et vois Lorenzo dans l'encadrement de la porte.

— C'est qui ?

— Aucune idée. Je ne le connais pas.

Je fronce les sourcils, referme mon casier et descends. Un jeune homme vêtu d'un jean et d'un tee-shirt à manche longue attend à côté d'un de nos véhicules. Lorsqu'il pose ses yeux sur moi, il prend une grande inspiration et je comprends qu'il est mal à l'aise.

— Bonjour, me dit-il en gardant ses distances et sans me tendre la main.

— Bonjour, vous êtes ?

— La dernière personne au monde que vous voudriez voir.

Qu'est-ce qu'il raconte ! C'est qui ce mec ? Et qu'est-ce qu'il me veut ?

— C'est-à-dire ?

— Je suis Emmett.

À peine a-t-il fini de prononcer son nom que ma colère refait surface et comme un réflexe, je lui écrase mon poing sur la figure. Il s'écroule sous la violence du choc, mais arrive à amortir sa chute en se retenant au camion. J'entends Mathis et mes collègues crier, l'un d'entre eux me retient alors que je m'avance vers cet homme pour lui en mettre une autre, mais on me fait reculer. Du sang s'écoule de sa pommette gauche. Tristan et Lorenzo, l'aide à se relever puis il me regarde en restant à distance.

— Calme-toi mon pote ! Tu peux avoir des problèmes s'il porte plainte, dit Mathis sans me lâcher.

— Je ne porterais pas plainte, je le méritais.

— T'es venu ici pour quoi ? Pour me raconter en détail comment tu as baisé ma femme ? dis-je en hurlant, hors de moi.

Tous mes collègues comprennent qui il est.

— Tu n'aurais pas dû venir mec, lui dit Lorenzo.

— On n'a jamais couché ensemble ! Elle te l'a fait croire parce que je l'ai menacé de faire du mal à son entourage si elle ne revenait pas pour m'épouser. Maevane, c'est moi qui l'ai fait enlever enfin, ce sont mes parents !

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