13. Crottes de chiens

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Josh

- On a un problème, chef !

- Quoi encore ? aboyé-je à Luth.

Cette chasse à l'homme dure depuis des jours, cette petite salope semble s'être volatilisée et ma patience avec.

- On l'a retrouvée mais...

- Mais quoi, le brusqué-je.

- Elle est chez les deux hybrides.

Que fait-elle, là-bas ? Peu importe, elle est à moi.

J'aggripe ce petit con par la nuque et j'approche son visage près du mien avant de cracher :

- Et donc tu reviens les mains vides, Luth, dis-je menaçant.

- Ce... N'est pas ç... Ça, il bégaie.

Je le repousse brusquement, il chancelle avant de se redresser.

- Elle ne porte plus votre marque, chef.

- Comment ça, hurlé-je.

- Elle ne sent plus votre odeur.

- Espèce de crétin ! Je dois tout faire moi-même ici. Même utiliser ta cervelle deux secondes c'est trop en demander ?

Il ne mouffe pas.

- C'est une S O R C I È R E ! Rassembles les hommes, nous allons la récupérer.

Il a le culot d'hésiter.

- Tout de suite, crié-je.

Il se transforme pour foncer dans la forêt. Quel con celui-là, je ne suis entouré que de ça !

Je ne serai pas la risée de mes hommes à cause d'un vide-couilles qui s'est fait la malle, je vais lui montrer ce que ça fait de se foutre de l'Alpha.

En quelques minutes, ils sont tous là.

- Suivez-moi, ordonné-je en me transformant.

Mes pattes frappent le sol impatiemment. Il est temps qu'elle ait ce qu'elle mérite. Pendant que la meute se met en route derrière moi, j'imagine sa tête déconfite lorsqu'elle nous verra devant sa porte. Les larmes couleront pendant que je l'arracherai à ce semblant de sécurité et que je la baiserai devant ce connard d'hybride qui a osé la planquer.
Elle criera, elle se débattra mais ça ressemblera à de douces caresses sur ma peau. Elle n'aura pas la force d'arrêter ça, personne ne pourra l'arrêter. Plus elle me résistera, plus je la briserai.

On arrive à la limite de la baraque, ça me fait mal de l'admettre mais elle claque. La meute pourrait y vivre au complet et il y aurait encore des chambres de libre.

Je saute le mur et rentre dans le jardin. Il fait nuit, les lumières sont éteintes partout sauf dans une pièce. Deux ombres se collent l'une à l'autre, il me suffit de tendre l'oreille pour entendre la voix de cette ordure qui détient ma femme, demander :

- Ta nouvelle marque te plaît ?

Nouvelle marque de vêtements ? De chaussures ? De quoi il parle ?

- Très ! Tu es si puissant que tu peux évincer n'importe qui, ça me plaît, dit-elle, d'une voix langoureuse.

Merde, il m'a piqué ma femme !

- Tu ne seras pas déçu, toi non plus, reprend-t-elle timidement.

- Ah bon ? Pourquoi ça ?

Un silence gênant se fait. L'ombre la plus petite recule, les bras toujours autour du cou de l'autre.

- Personne ne m'a jamais touchée...

J'en oublie de respirer.

- Et le loup ? demande-t-il en se rapprochant.

- Il avait des problèmes érectiles m'ont confiées les louves de sa meute, je ne vais pas m'en plaindre.

Les hommes ouvrent grand leur bouche dans un rire silencieux.

- C'est des mensonges, chuchoté-je, arrêtez !

Certains se roulent au sol, dans une hilarité qu'ils ont du mal à contenir. Un seul a la décence de ne pas rire, il s'approche et me tapote l'épaule.

- Moi aussi, j'aurais eu trop peur pour bander devant une sorcière. Ne t'inquiètes pas, chef ! Tu gardes mon respect pour avoir osé la mordre.

Les autres redoublent d'hilarité silencieuse. Ma chute les fait bien rire, tant mieux. Je rirai lorsqu'ils ramasseront toutes les crottes de "chiens" dans la forêt pendant les prochaines semaines.

Je redresse la tête pour écouter ce que cette putain raconte sur moi. Les silhouettes ont disparues de la fenêtre mais il suffit de tendre l'oreille pour les entendre.

Les gémissements d'abord légers, se font de plus en plus forts. Des claquements caractéristiques s'ajoutent aux halètements.
Ils me le payeront !

- Chef, ils baisent comme des animaux. On fait quoi ? murmure un de mes hommes.

- On se branle sur la bande son.

- Ah chef, je savais que vous étiez un coquin, me répond-t-il en passant la main dans son jogging.

Je le frappe à l'arrière du crâne en l'insultant.

- Repartez ! dis-je, toujours tout bas.

Je jette un dernier coup d'oeil à la fenêtre avant de partir.
Je reviendrai Mayce.

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Le 13/12/2023

Hey !
Josh incarne tout ce que je déteste, c'est difficile d'écrire de son point de vue 😭. Il me dégoûte au fur et à mesure que je tape les mots...
Heureusement que je lui réserve les pires souffrances ! 😈

Love contrat Où les histoires vivent. Découvrez maintenant