Three Fall

Chapitre 30

Théodore sortit de sa chambre quelques secondes après Pansy et tomba nez à nez avec Noa. La brune le fixait avec des yeux écarquillés. Évidemment, elle avait compris ce qui s'était passé. Elle plaqua sa main sur sa bouche et explosa de rire.

— Ne me dis pas que tu viens de te taper Pansy Parkinson ? Fit-elle entre deux rires.

Nott bégaya un moment, l'alcool était redescendu pour lui mais ce n'était visiblement pas le cas de la brune qui riait et tanguait sur ses deux pieds. Le brun redoutait la réaction de Noa, il savait qu'elle ne cacherait jamais une telle chose à Draco.

— Qu'est ce qu'il y a de si drôle ? Demanda Malfoy qui venait tout juste d'arriver.

— Théo vient de se taper... Commença-t-elle.

Noa se stoppa dans son élan, s'arrêtant de rire immédiatement lorsqu'elle se rappela que Pansy était la petite-amie de Draco. Elle venait d'être témoin de son infidélité, qui était en plus avec le meilleur ami de ce dernier.

— Une fille vraiment super moche. T'aurais vu sa tronche, pire qu'une moldue. Finit-elle.

Le blond ria, lui aussi aveuglé par l'alcool. Il donna un coup amical sur l'épaule de Théo qui lui sourit faussement. Ses yeux ne quittait pas Noa, qui venait de mentir à Draco sans hésiter une seule seconde. Berkshire le fixait froidement, elle lui en voulait d'avoir dû cacher la vérité à son meilleur ami. Malfoy leur souhaita bonne nuit, puis s'éclipsa dans son dortoir sans essayer d'avoir plus d'informations. La brune s'avança rapidement vers Théodore en le poussant.

— Pourquoi t'as fait ça ? T'es un putain d'imbécile ! C'est ton meilleur ami ! Brailla-t-elle.

— Je sais, je sais ! C'est elle qui m'a chauffé parce qu'elle était jalouse que tu sois avec Draco. Avoua-t-il.

— Et tu t'es dit que c'était une bonne idée de la baiser ? Accusa-t-elle.

— Et toi tu crois que c'était une bonne idée de coller un mec en couple et de baver sur lui alors qu'il recommencera à t'ignorer dès qu'il sera sobre ? T'es toujours en train de tout me rejeter sur le dos, mais tu réfléchis pas plus que moi ! S'agaça le Serpentard.

Noa lâcha un rire sarcastique, il essayait de retourner la situation contre elle et elle voyait clair dans son jeu. Elle continua à lui crier dessus, mais Théodore ne l'écoutait plus. Il fixait les lèvres pulpeuses de la brune, qui lui braillaient des reproches. Nott se concentrait pour ne pas faire taire son amie en l'embrassant. Il devait fuir, et vite. Il fit volte-face et retourna dans sa chambre en claquant la porte. Il avait beau essayer d'enfouir au plus profond de lui ce qu'il commençait à ressentir pour Noa, ses sentiments étaient en train d'exploser et il détestait ça. Jamais Nott n'avait éprouvé le moindre sentiment pour une fille, ça ne l'intéressait pas. Il avait grandi avec des parents qui ne s'aimaient pas et sa mère était morte sans jamais avoir connu l'amour. Sa génitrice avait toujours désiré qu'il se marie par amour et non par intérêt. Son mariage avec le paternel de Théodore avait été forcé dès qu'elle avait eu dix huit ans. Elle avait ensuite été enrôlée dans les rangs de Voldemort puis était morte de ses mains sans avoir connu la moindre once de bonheur ou d'amour. Maintenant qu'elle n'était plus là, Théo savait qu'il n'aurait plus le choix sur sa propre vie. Il ne pouvait pas aimer Noa.

La porte du brun s'ouvrit brutalement, laissant place à une petite Serpentard enragée.

— Je te parle et tu me claques la porte au nez ? C'est quoi ton soucis, putain ? Gueula-t-elle.

— Dégage. Lâcha-t-il sèchement.

La brune se figea, arrêtant de parler d'un coup. Elle dévisageait Théodore, sans tout à fait comprendre pourquoi il la repoussait.