Chapitre 51

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— Vous retournerez à Poudlard à la rentrée. J'ai besoin que quelqu'un surveille Potter. Et j'ai une autre mission pour vous deux. Commença le mage noir.

Draco et Noa échangèrent un regard, ni l'un ni l'autre n'avait imaginé devoir retourner à Poudlard. Ils attendirent silencieusement la fameuse mission qui les attendait. La brune ne pouvait s'empêcher de penser à Théodore, elle n'avait eu aucune nouvelle de lui de tout l'été. Elle était rassurée de ne pas l'avoir vu débarqué au manoir des Malfoy afin de les rejoindre.

— J'ai besoin que vous trouviez le Diadème de Serdaigle pour moi et que vous me le rapportiez le plus vite possible.

— Qu'est ce que c'est ? Questionna Noa, ce qui lui coûta un coup de coude de Draco.

— La curiosité est un vilain défaut, encore plus chez les femmes. Tais toi et obéis. Ordonna Voldemort.

Il s'agissait encore d'un mystérieux objet qui avait besoin d'être mis en sécurité. La brune n'eut pas besoin de plus d'information pour deviner qu'il s'agissait d'un horcruxe. Draco s'excusa auprès du Seigneur, et tira Noa dans sa chambre. Il verrouilla la porte derrière lui et lui lança un regard sombre.

— Qu'est ce qui te prend de poser ce genre de question ? T'es folle ? S'agaça le blond.

— J'ai juste demandé ce que c'était, t'en as pas marre d'obéir sans même savoir ce que tu fais ? Râla Noa.

— Tu crois qu'on a le choix ? Arrête de jouer les rebelles, c'est fini tout ça. Pesta Draco.

Noa souffla en regardant Draco de haut en bas. Ces derniers temps, il lui paraissait insupportable. Elle avait cette sensation qu'il était toujours en train de lui reprocher quelque chose, que quoiqu'elle fasse, c'était mal.

— J'y peux rien si je ne suis pas comme toi. Cracha-t-elle méchamment.

— Et je peux savoir ce que je suis ? Demanda-t-il avec incrédulité.

— Un lâche qui obéit comme un bon chien. Lâcha la brune.

Elle claqua la porte de la chambre après en être sorti, laissant Draco, seul avec les durs mots qui résonnèrent dans son esprit. Depuis bientôt un mois, les deux inséparables meilleurs amis, qui étaient devenus un peu plus que ça, ne s'entendaient plus du tout. Le blond fut incapable de trouver la raison, il essayait comme toujours de protéger Noa, qui elle, semblait juste se mettre de plus en plus en danger. Malfoy se laissa tomber au pied de son lit, la tête entre ses mains. En dehors des sentiments profonds qu'il ressentait pour la brune, elle était sa meilleure amie et tout ce qu'il lui restait d'important. Et elle avait l'air de le haïr. Il ne pouvait que redouter le moment où ils retourneraient à Poudlard, ici, il ne l'avait que pour lui, mais là-bas, elle retrouverait Théodore et il se doutait que leurs ébats, bien que passionnés, ne suffisait pas à conquérir Noa. Il avait l'impression de la perdre et ça lui brisait le cœur.

Quelques heures plus tard, la brune se faufila sous la grosse couette qu'ils partageaient. Évidemment, Draco n'avait pas trouvé le sommeil, il se tourna vers elle, espérant qu'elle le regarde aussi.

— Noa ? Fit-il doucement.

Comme il l'espérait, elle se tourna pour lui faire face.

— Tu me détestes ?

La voix de Draco avait déraillé lorsqu'il prononça ces trois mots. Il se sentait complètement désemparé à la simple idée que Noa puisse le détester. Il s'efforça de retenir les larmes qui perlaient aux coins de ses yeux. Jusqu'à maintenant, tout ce qu'il redoutait, tout ce qui l'effrayait était arrivé, Malfoy avait l'impression d'être maudit, et il était tellement apeuré à l'idée de perdre Noa ou qu'elle le déteste qu'il était en train de se persuader que c'était sur le point d'arriver. Les doigts fins de la brune vinrent caresser sa joue et le coin de ses yeux.

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