CHAPITRE 13-

6 1 0
                                    

Au cours des derniers jours, notre formation a été de plus en plus difficile. Le Sergent nous poussait toujours plus loin dans nos limites et j'ai bien cru que j'allais y rester.

Après la première semaine, j'ai essayé de partir mais mon contrat stipulait qu'un fois commencé je devais aller au bout de mes formations. J'ai donc pris sur moi et encaissé le silence de Jake et les propos déplacé du Sergent.

Je me suis rapproché de Lina et des deux autres filles de mon dortoirs. Leurs entrainements semblaient bien moins difficile que les nôtres et je les enviais le soir quand elles s'allongeait dans leurs lits sans se plaindre d'avoir des courbatures partout.

— Ava dans trois jours ton stage est terminé. Tu devras faire un choix me rappelle Lina comme si je ne le savais pas déjà.

Je hoche la tête sans assurance. J'ai l'impression que c'était il y a des années où mon frère me réveillait de mon sommeil profond pour aller pique niquer aux lacs le week ends. Des années que Aurore et moi allions nous poser dans un parc après nos heures de cours pour critiquer nos professeurs. En seulement un mois ma vie entière à disparu et à laissé place à ça. Je ne sais pas vraiment comment qualifier ma vie maintenant.

Chaotique.

Je ne suis pas vraiment heureuse, mais je ne suis pas malheureuse non plus. Je suis juste fatiguée de cette situation avec Jake et ma famille me manque. Et je vais devoir faire un choix qui va définir mon orientation pour le restant de ma vie. J'ai adoré travailler à l'hôpital. Là bas je me sentais utile, et ma vie était plus simple.

Pourtant malgré la difficulté des entrainements j'ai découvert une nouvelle moi, qui a soif d'aventure et qui a créer des liens forts avec mes camarades. Je n'ai pas envie d'abandonner tout ça.

— Les filles vous imaginez que ça fait déjà un mois qu'on est ici, ajoute Lina, j'ai l'impression que l'Attribution remonte à des lustres.

— Je me souviens de tout parfaitement, de ma robe, de l'expression sur le visage de Hugo quand il m'a vu. Il avait l'air émerveillé. Puis quand nous avons passé la soirée à discuter pour apprendre à nous connaître. Je ressent la même chose à chaque fois que je le vois. La même excitation que la première fois à l'Attribution. Je me sens toute frêle lorsqu'il me regarde, ajoute Clara.

Nous rions devant tant de souvenirs. Pour ma part ils ne sont pas aussi joyeux mais je tente de me joindre à elles.

- Et toi Ava ? Tu ne parles jamais de ton Partenaire, demande Lina.

Je déglutis en me demandant quel genre de mensonges je vais encore devoir inventer. Mais finalement je décide de dire la vérité car j'en ai plus que marre de faire semblant.

— Moi je me souviens du stresse que j'éprouvais et du pincement au coeur que j'ai ressenti quand j'ai quitté ma famille car nous étions très proche. Puis je me souviens du château immense qui me surplombait et quand ils ont annoncé mon nom et celui de mon Partenaire, j'ai reçu comme un électrochoc, conté-je.

— Pourquoi ? Qu'est ce qu'il s'est passé, demande Diane impatiente.

— Je le connaissais déjà, nous étions ensemble au lycée et c'était un garçon qui intriguait tout le monde. Mais moi j'ai réussi à l'approcher et apprendre à le connaître.

La dernière partie n'est pas tout à fait vrai mais j'ai tout de même m'impression de le connaître plus que n'importe qui d'autres. Les filles sont restés les yeux pétillants devant mon récit. Je me moque d'elles avant de remarquer l'heure tardive. Et de m'en aller avant qu'elles ne me pose plus de questions.

L'AttributionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant