CHAPITRE 16-

5 1 0
                                    

Le Sergent habite dans le district 2, dans une immense maison. Il fait partie des personnes importantes de notre société ce qui lui confère de nombreux avantages. Malgré la richesse que son rang lui confère, sa maison n'est pas très accueillante. Elle est blanche et élevé sur plusieurs étages.

C'est une maison fantôme, comme si personne n'y habitait. D'ailleurs je n'avais jamais vu le Sergent quitter la base avant ce jour. Je me gare derrière la voiture de Jake qui en sort au même moment.

— Tu m'attendais dans ta voiture ? Demandé-je confuse.

Il hoche la tête et me me fais passer devant lui. Il serre les dents et se force à respirer. Je ne comprends toujours pas quelle relation atroce il a pu entretenir avec son père pour être dans cet état mais le Sergent a été bienveillant avec moi alors je me dois de faire un effort.

La porte s'ouvre avec violence sur le père de Jake, il me prends dans ses bras et ne fais qu'un léger signe de tête à son fils. Je me détendre lorsqu'il me fait une visite de la maison.

On retrouve les vestiges d'une ancienne décoration, sûrement faite par la mère de Jake il y a très longtemps. Tout est minimaliste, aucune photo sur la cheminée aucun dessin sur le frigo. C'est  presque comme si le Sergent venait tout juste d'emménager. C'est lorsqu'il capte mon étonnement qu'il m'explique.

— Je ne viens jamais ici tu sais. Je suis constamment dans mes appartement à la base. Je trouve que c'est trop vide et calme. Et puis sans Jake et sa mère je trouve cette maison bien trop triste. J'aime l'animation tu t'en doute.

— Jake ne parle jamais de sa mère, avoué-je, ni de son enfance à vrai dire.

Le Sergent prends une longue inspiration, les sourcils froncés et reprends comme si cela le blessait.

— Elle est morte quand il était très jeune il ne doit pas avoir beaucoup de souvenirs mais après ça il s'est renfermé, persuadé que le monde entier en avait après lui. La mort de Kate m'a beaucoup affecté moi aussi. Nous étions très compatible et à sa disparition j'ai sombré. Je dois admettre ne pas avoir été très présent quand il était plus jeune. Je me suis concentré sur le travail et je l'ai délaissé. Quand j'ai enfin réalisé mon erreur je suppose qu'il était trop tard. C'est pour ça que j'ai bon espoir avec toi. Il semble plus calme et peut être que tu pourras m'aider à arranger les choses.

Je présente mes condoléances. Jake ne m'en avais jamais parlé. Je comprend un peu mieux leur relation.

— Sa chambre est au premier étage, troisième porte à gauche m'indique-t-il en chuchotant pour que Jake ne l'entende pas.

Je me faufile dans les escaliers alors que les deux hommes se dirigent vers la cuisine.

Sa chambre est plongé dans la pénombre. Quand je tire les rideaux, je remarque qu'elle est encore plus vide que le reste de la maison. Il y a un petit lit dans le coin de la pièce, un bureau et une armoire. Aucune photos, plantes ou objets de décorations. Dire qu'il vivait ici il y a encore un mois.

C'est triste.

Sur son bureau il y a un cahier de mathématiques et un stylo rien de plus. Je m'approche de son armoire en cherchant ses affaires. Je refuse de croire qu'il a passé dix-huit ans avec si peu de choses. Si je vivais dans cette chambre j'aurai probablement envie de me tirer une balle.

Pas étonnant qu'il ne souris jamais.

— Si tu cherches mon journal intime il est caché sous le parquet.

Jake me surprends et s'amuse de me voir ainsi.

— Où sont tes affaires ? Demandé-je perplexe.

L'AttributionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant