CHAPITRE 4-

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La voiture emprunte un petit chemin de terre, éloigné du reste des maisons résidentielles dans laquelle nous venons d'arriver. Au bout, se tient un chalet en bois, qui est en parfait accord avec la couleur des troncs d'arbres de la forêt qui l'entoure.

J'admire mon nouveau chez-moi qui est très charmant je l'admet. Arbres et sol sont enneigés et le soleil se reflète sur le blanc des flocons. Je me demande quelle sont les limites de nôtre propriété car je ne vois ni grillages ni buissons. Seulement les arbres qui entourent le chalet, comme si il fallait protéger ce lieux secret.

Je monte les petites marches en bois pour me réfugier sous le porche. En fermant les yeux je m'imagine déjà m'asseoir dans ce fauteuil le matin, ma tasse de café à la main, enroulée dans un plaid bien chaud absorbée par la beauté du paysage s'offrant à moi. Cet endroit pourrait être mon havre de paix.

J'hésite un instant avant d'ouvrir la porte. Comme si quand j'entrerai, la situation deviendrait réelle et que si je tournais les talons, les dernières heures allaient s'annuler, et je pourrais retourner chez mes parents. Laissant derrière moi Jake.

Pourtant c'était impossible, je devais me rendre à l'évidence, tous ceci était ma nouvelle vie et je ne pouvais rien y changer. Malgré les prières que je récitais encore et encore. J'inspire avant de tourner la clé de mon nouveau chez moi et de ma nouvelle vie.

L'intérieur est chaleureux avec des pièces spacieuses mais pas assez nombreuses pour que j'évite de croiser Jake. Le salon, la cuisine et la salle à manger sont une seule grande pièce. Deux canapés sont disposés en angle droit devant une grande télé. La cuisine est faite de bois comme la totalité des meubles. Et la table de la salle à manger est assez grande pour accueillir tous mes amis, ce qui me réjouit d'avance. A condition que Jake soit capable de bien se conduire.

Je continue ma visite et découvre deux chambres sans décorations et une grande salle de bain avec une douche et baignoire.

C'est le rêve !

J'ouvre les baies vitrées dans la pièce à vivre pour aérer le chalet et admirer l'extérieur qui s'offre à moi. Il y a un autre petit porche avec deux fauteuils et une table basse. Plus loin sous un préau, une grande table est dressée près d'un barbecue, idéal pour l'été. Et un terrain immense s'étend jusqu'à l'entrée des bois, on pourrait presque y construire trois autres maisons. Je ne sais pas si la forêt fait aussi partie de notre propriété et je note cette question dans un coin de ma tête.

Je rentre à la recherche d'un peu de chaleur. Il est temps de défaire mes affaires. Je me connais si je ne le fais pas maintenant je suis capable de le laisser comme ça pendant des semaines. J'aimerai garder cet endroit propre sans semer mes affaires un peu partout. Surtout que moins j'en laisse traîner moins Jake pourra mettre son nez dans ce qui ne le regarde pas.

D'ailleurs Jake n'est pas dans la pièce principale et mes affaires non plus. Je m'aventure dans la première chambre, la plus grande et par conséquent la chambre parentale. Celle qui nous est destinée.

J'analyse le lit. Je pourrais me mettre à l'opposé de lui, en admettant que je dorme au bord, ou je pourrais créer un mur d'oreillers pour nous séparer. Pas sûr que l'idée lui plaise mais je ne suis toujours pas à l'aise avec lui.

Je ne le serais jamais.

Mon gros sac est posé au pied du lit et ma robe abimée est soigneusement pliée sur les draps blancs. Je constate rapidement que les affaires de Jake ni sont pas. Je ne m'en préoccupe pas et je défais mes bagages en prenant soin de bien les ranger dans les grands placards.

Je laisse assez de place pour celle de Jake, ce qui n'est pas compliqué au vu du peu de vêtements que je possède. Puis je m'attaque à ranger mes cosmétiques dans la salle de bain.

L'AttributionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant