CHAPITRE 18-

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La douleur.

C'est la première chose que je ressens à mon réveil. Mon corps me fait mal et j'aimerai crier de douleur. Un mal de tête atroce s'abat sur moi. Ma bouche est trop sèche pour que je puisse parler et mes paupières sont encore closes.

Je les entrouvre et regarde autour de moi. Des murs blancs, des fils et des moniteurs, un fauteuil occupé par une silhouette endormie et un lit d'hôpital. J'essaie tant bien que mal de recoller les morceaux : Comment ai-je atterri à l'hôpital ? Et pourquoi je souffre autant ?

La silhouette de Jake avachis sur le fauteuil s'agite.

— Bonjour. Lancé-je d'une voix rauque.

Il fait un bon et accourt à mon chevet, il semble inquiet et rassuré. Il me prend la main et la serre pour s'assurer que je suis bien réelle.

— Comment tu te sens ?  Tu vas bien ? J'ai eu si peur.

Je comprends au ton qu'il emploi que quelque chose de grave s'est produit.

— Jake qu'est ce qu'il s'est passé ?

Il s'arrête un temps, désorienté par ma question et me demande mon dernier souvenir.

— Hier soir tu m'as dit de faire attention pour ma mission et de me méfier de ton père...Qu'est ce qu'il s'est passé Jake. Pourquoi je ne me souviens de rien.

Il prend une grande respiration et me donne les informations que mon cerveau ne semble pas vouloir me rendre.

— Tu es allé faire ta mission Ava. Tu es partie avec la moitié de l'équipe et vous avez rejoint la base. Tout s'est très bien passé pendant une semaine selon vos rapports. Il marque une pause avant de reprendre l'air grave. Et un jour tu es sortie seule la nuit parce que tu pensais qu'il y avait une défaillance du système. Dan t'a rejoint et il t'a retrouvé inconsciente avec une plaie à la tête. Tu as été ramenée d'urgence dans le district 3 et les médecins t'ont pris en charge. Tu es restée dans le coma pendant 2 semaines... J'ai cru t'avoir perdu Ava, j'ai eu tellement peur.

Je lui tire le bras pour qu'il s'assoit sur mon lit. J'essuie sur son visage les quelques larmes qui ont coulé. Il continue en essayant tant bien que mal de cacher ses émotions.

— Tu étais morte Ava. Ton cœur s'est arrêté ! Les médecins disent que la seule raison pour laquelle ils ont pu te réanimer c'est grâce au froid qui a conservé ton corps.

Je le prends dans mes bras pour qu'il se calme. C'est une étrange sensation car j'entends tout ce qu'il me dit mais je suis incapable de m'en souvenir. Je me sens mal d'avoir fait subir tout ça à Jake, je ne pensais pas que ma perte lui ferait aussi mal. C'est difficile de savoir ce qu'il ressent et ce qu'il pense. Peut-être qu'il est plus attaché à moi qu'il ne laisse paraître.

Adrien vient interrompre notre moment pour m'examiner. Il me pose un tas de questions pour s'assurer que je ne suis pas complètement amnésique. Selon lui je devrais retrouver la mémoire d'ici peu et mon état n'est pas affolant au vu de ma commotion. On ne cesse de me dire que c'est un miracle.

Je demande à Jake s'il est possible que je vois les rapports envoyés au Sergent. Peut-être que de cette façon je pourrais comprendre mon acte. J'ai l'impression de ne pas avoir toute l'histoire. Peut-être que Dan pourra m'aider d'avantage.

Je reçois la visite de Cléo peu après que Jake soit sorti. Elle s'approche doucement de moi, de peur de me faire mal. Elle est adorable. Son apparence est négligée. Des cernes marquent son visage, ses cheveux sont relevés en un chignon mal coiffé et elle porte un jogging.

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