CHAPITRE 12-

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Je tourne la clé dans la serrure et ouvre la porte de mon chalet. Ça ne fait qu'une nuit que je n'ai pas dormi là mais j'ai l'impression que ça fait une éternité. Mon chien me saute dessus et je m'amuse avec lui. Jake n'a pas l'air d'être là pourtant je l'ai vu partir avant moi aujourd'hui. La maison est parfaitement rangé et je me retrouve assise sur le canapé sans savoir quoi faire pour m'occuper.

Il se passe une demie heure avant qu'il ne rentre un sac à la main dont une délicieuse  odeur s'échappe.

—Je suis aller prendre à manger, me dit-il en montrant le sac. Chez Bob's, je sais que tu adores.

Nous mangeons calmement et je décide de remettre le sujet de son père sur le tapis. Je lui explique ce qu'il s'est passé dans son bureau. Il m'écoute attentivement mais ne se réjoui pas autant que moi. Il reste sur ses gardes.

—Fais attention à lui, il cache bien son jeu. Il sait plus de chose qu'il ne laisse paraître et quand il est trop calme c'est souvent signe qu'il prépare quelque chose.

Au moment où je vais lui demander plus d'explications quelqu'un tambourine à la porte. Trois coups très violent. Par réflexe j'agrippe  la bras de Jake qui me rassure en me serrant la main. Puis trois autres coup résonnent.

Depuis mon agression dans la forêt je me sens moins en sécurité ici de plus les policiers ne sont pas restés très longtemps pour me protéger.

Je me met derrière le canapé pendant que Jake va ouvrir, les poings fermés prêt à attaquer quiconque nous voudrait du mal. A mon plus grand soulagement la porte s'ouvre sur Philip.

Je pousse un soupir puis remarque qu'il porte une de ses filles, son visage est défiguré par la peur, l'angoisse et les larmes. Jake toujours devant la porte faisant barrière ne laisse pas l'inconnu entrer. Philip étouffe des sanglots ses paroles sont incompréhensible. Je pousse Jake et invite mon ami à l'intérieur. Il gèle dehors et sa fille tremble de froid.

Je demande à Jake de ramener des couvertures puis à Philip de m'expliquer ce qu'il s'est passé. Je comprends entre ses sanglots que sa fille s'est blessée plusieurs jours auparavant mais sa blessure s'est infectée. Elle transpire et à beaucoup de fièvre.

Je lui pose un torchon frais sur le front pour la soulager. Mais je n'ai rien chez moi pour la soigner alors je ne peux pas faire grand chose.

— Vous devriez l'emmener à l'hôpital, suggère Jake avec toute la compassion qu'il peut avoir.

— L'hôpital de mon district est surchargé il ne m'ont pas accepté et les soins dans les autres districts sont beaucoup trop cher. Je pensais qu'Ava pourrait l'aider.

— J'ai travaillé à l'hôpital, je connais quelqu'un qui pourrait aider.

Nous entrons dans la camionnette de Philip. Je reste à l'arrière avec sa fille pour la surveiller et Jake monte devant pour indiquer le chemin.

Je n'ai jamais vu Philip dans un tel état, lui qui est de nature calme. Je culpabilise de ne pas pouvoir faire grand chose pour sa fille. Elle a besoin de soin à l'hôpital et la seule chose que je peux faire c'est demander, supplier mes anciens collègues d'aider cette petite fille.

Jake porte la petite Lilas dans ses bras et je les dirige vers l'entrée du personnel. Je les abandonne dans le long couloir blanc du centre de soins pour trouver de l'aide.

Je tombe Adrien.

— Ava ! Mais qu'est ce que tu fais ici ? S'exclame-t-il un sourire radieux sur son visage fatigué. Est-ce que tu viens enfin prendre le verre que tu m'avais promis ?

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