CHAPITRE 20-

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Depuis quelques jours maintenant nous étions des fugitifs. Nous avions fuis notre foyer pour toujours. J'ai encore un peu de mal à comprendre comment ma vie entière à pu être renversée en si peu de temps. Mais une part de moi se sent soulagée de connaitre la vérité sur Jake.

Tout semble si différent. Son histoire était comme un électrochoc, je n'ai pas encore saisi tout les abus qu'il a vécu mais je ne lui en parle pas.

Je n'ai qu'une certitude : Jake et moi sommes des fugitifs.

Inconsciemment j'espère que Cléo avait raison sur les groupe de rebelles. Peut être que dans notre fuite nous pourrons les trouver et vivre en paix loin de notre société.

Je me souviens encore lorsque j'étais persuadée que l'Attribution allait me sauver.  Que sans choix m'a vie ne serais que plus simple.

J'étais idiote. Aliénée par notre système. Le choix est sûrement la meilleur chose que la vie puisse nous offrir, c'est le symbole de la liberté après tout. J'ai été heureuse de choisir mon orientation. La décision était difficile mais j'étais maître de mon destin.

Plus jamais je ne laisserai quelqu'un dicter ma vie.



Le soleil apparait doucement, caché derrières les montagnes.

Malgré le chaos qui anime ma vie, je me sent plus sereine que je ne l'ai jamais été. C'est peut-être l'effet d'un endroit si calme.

Jake dors d'un sommeil profond aux côtés de notre chien et les rayons du soleil levant se reflète sur son visage parfait.

Je ne l'ai jamais vu aussi apaisé. Il est marqué par un rictus. Savoir que son père n'est plus une menace pour lui et pour moi l'a fait revivre. Il est plus doux et bien moins sur la défensive. Pourtant ces nuits son tourmenté de cauchemar. Il me montre une façade joyeuse mais je sais qu'il se bat pour ne pas sombré dans les entraves de la culpabilité.

— Tu m'observes quand je dors ? S'amuse-t-il d'une voix rauque.

— Je m'assurais seulement que tu respirais toujours, plaisanté-je.

Il m'affiche son plus beau sourire qui me fait fondre. Je met un terme à ce moment avant qu'il ne puisse entendre mon cœur tambouriner.

— Je vais chercher de l'eau.

J'ai à peine le temps d'enfilé mon sac sur mon dos qu'il me retient.

— Je vais y aller. J'ai besoin de me dégourdir les jambes.

Je sais qu'il s'est proposé parce qu'il ne supporte toujours pas l'idée que je m'éloigne. Il pense que je suis plus en sécurité dans notre tente auprès de notre chien de garde.

Il me traite comme une poupée fragile qu'il a peur de brisé et ça m'agace. Je le comprends alors je me tais en espérant qu'il finisse par se sentir aussi apaisé que moi.

Je m'inquiète pour lui quand il s'éloigne mais il est assez grand et surtout fort pour se débrouiller. Ça n'empêche pas ma respiration de se coupe quand il part trop longtemps et une boule au ventre se forme.

J'en profite pour ranger nos affaires afin de m'occuper l'esprit, puis je monte la garde. Nous ne restons jamais plus d'une nuit au même endroit. On tente de mettre le plus d'espace entre nous et la milice qui pourrait toujours être à nos trousse.

Les jumelles en mains, je guette les environs. Les gardes ne savent pas, où nous avons fuis alors je doute qu'ils nous suivent mais Jake préfère prendre toutes les précautions possible.

L'AttributionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant