L'Attribution

CHAPITRE 22-

Assise, les genoux ramenés à ma poitrine et le regard perdu au loin, je tente de ne pas penser aux horreurs que pourraient subir mes parents. Jake dors encore profondément malgré le soleil qui se lève. La nuit a été tout sauf plaisante, les sièges de notre voiture ne sont pas confortable. Je me suis réveillée avec un mal de dos et mes pensées n'ont pas réussi à se taire provoquant une belle insomnie.

Nous avons prit la route depuis deux jours et mon lit qui donnait sur la mer me manque déjà, ainsi que le calme qui s'y était installé.

Nous étions des fugitifs qui revenaient sur le lieux de leur crime après des semaines. Jake s'agite, il reprends ses cauchemars. La paix qu'il avait trouvé s'est envolée au moment où il a prit le volant de la voiture.

— Jake, tout va bien tu es en sécurité, chuchoté-je

Je lui caresse les cheveux et attends impatiemment qu'il ouvre les yeux. Sa respiration est saccadé et il transpire mais quand son regard trouve le mien, il détends son corps crispés.

Un jolie sourire se forme au coin de ses lèvres qui me fais fondre au point d'en devenir rouge. Je romps le contact visuel et essaie de cacher mon cœur qui tambourine dans ma poitrine.

— Un cauchemar ? Demandé-je soucieuse comme si la réponse n'était pas évidente.

Il hoche la tête et se relève en grimaçant.

— Cette voiture est moins agréable que nos lits. M'amusé-je sous sa grimace.

Un long silence s'en suit, ses yeux restent rivés dans le vide et les mots me manque. Nos rapport ce sont amélioré  nous avons opté pour la communication ce qui évite les longs moment de tension et de froid. Pourtant il plane toujours une gêne que je ne peux expliquer. Je suis toujours incapable de mettre des mots sur cette relation car officiellement nous sommes Partenaire.

Je l'ai haïs, il me rendait folle de rage et il m'épuisais. Puis pendant notre fuite tout c'est arrangé. Alors qu'en était-il maintenant ? Nous retournions en ville, où se trouvait la source de nos problèmes.

Je ne sais pas exactement ce que je ressens pour lui. Peut-être une forme de reconnaissance, Jake m'a sauvé la vie tellement de fois. De l'admiration, car malgré tout ce qu'il a subi il reste une bonne personne, capable de sacrifier sa vie paisible au bord de la mer pour ma famille qu'il ne connaît même pas.

Nous avons retrouvé une excellente complicité. Je dirais même meilleure que lorsque nous étions au lycée. Je le savais prêt à tous pour moi et finir ma vie avec lui en bord de mer me réjouissais. Mais cette barrière invisible et inexplicable nous séparaient.

— On devrait se remettre en route, plus on traine plus le transmetteur se décharge. Il ne tiendra pas tout le voyage mais le plus longtemps sera le mieux. D'ailleurs est-ce qu'il y a...

— Non il y a aucune nouvelle. L'avis de recherche est toujours de mise mais aucune annonce, l'informé-je.

— Très bien, dit-il en se levant. Je pense que nous devrions préparer un plan. On ne peut pas foncer dans la ville la tête baissé. Nous aussi on est recherché, on pourraient nous reconnaître.

— D'accord alors comment on compte sauver mes parents si on ne peut pas entrer dans la ville ? Demandé-je sarcastique.

— Je n'en sais rien, avoue-t-il. Est-ce qu'il y a un endroit où tes parents aurait pu se cacher ? Ou laisser un quelconque indice ? Où même ton frère.

— Non, rien ne me viens. Mais peut-être qu'ils ont trouvé refuge chez des amis ou de la famille, annoncé-je une once d'espoir dans la voix avant que Jake ne la réduise en morceaux.