Chapitre 17

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-Votre épouse m'a prévenue via mon application « Alerte Violence ! » que vous l'aviez encore une fois battue. Je me suis rappelée de votre beau discours à la conférence de l'année dernière et j'ai décidé de vous tendre un piège dans lequel vous êtes tombé. Mon assistante devait vous séduire et vous endormir pour que je vous bastonne copieusement. Ça vous aurait appris à ne plus taper une femme. Malheureusement...vous l'avez violée et tuée.

-Je ne l'ai pas violée ! Elle était consentante, c'est même elle qui a proposé cette soirée à l'hôtel. Et puis, elle n'est pas morte. Je ne sais pas ce qui s'est passé après mais je l'ai laissée étendue sur le lit.

-Bref, dit-elle en levant la main pour qu'il se taise. Je vous ai apportés à manger. Je suis une gentille femme alors je vous nourrirai à la cuillère. De toutes façons, lui- en pointant Moctar du doigt- il n'a plus de doigts, il ne pourra pas manger tout seul. Et vous, je ne peux pas vous détacher. Je ne suis pas assez robuste pour lutter avec vous et vous risquerez de vous enfuir et d'aller répéter ce que vous avez vu ici. Donc...ouvrez la bouche.

Moctar ouvrit la sienne, épuisé.

-Non, non, pas toi. Ce repas-ci, il est pour Ebenezer. Le tien arrive.

Moctar retomba au sol, tel un chien abattu. Lorsqu'Ebenezer eut fini de manger, elle servit à Moctar du pain sec et de l'eau. Le garçon pleurait en mangeant ce déjeuner pauvre. Puis, elle s'assit et les regarda intensément. Comme si elle attendait quelque chose patiemment. Et au bout de 45 minutes, ce qu'elle attendait arriva. Elle sentit Ebenezer se tortiller comme s'il se sentait mal.

-Qu'est-ce que vous avez mis dans ce...repas ? Je...ne me sens pas très bien.

-Mais rien, mon bon monsieur. Je vous rassure, il n'y avait pas de poison à l'intérieur. Mais j'avoue qu'il y avait autre chose.

Elle lui fit un sourire et ses yeux s'arrêtèrent sur l'entrejambe d'Ebenezer.

-Avant de venir ici, j'ai fait un tour à la pharmacie. Et j'ai acheté ce petit bijou, pas cher.

Elle lui montra la boîte de médicament et il demeura perplexe, commençant à transpirer.

-Du viagra ?!

-Eh oui. Vous connaissez aussi bien que moi les propriétés de ce médicament et vous savez qu'il ne badine pas. Mais je ne suis pas si cruelle : vous n'allez pas rester inoccupé. Vous allez profiter à fond de votre érection, c'est moi qui vous le dis.

A ces mots, elle traîna Moctar qu'elle coucha à plat ventre sur la table qu'elle avait préalablement dégagée de ses outils encombrants. Elle lui attacha les mains à la poutre devant lui pour qu'il ne puisse pas bouger.

-Qu'est-ce que vous faites ? Demanda Moctar, paniqué.

-Tu disais quoi déjà hier ? Ah oui : ma fille était bonne. Aujourd'hui, c'est M. Ebenezer qui me dira si tu es aussi « bon » que ma fille. Ne t'inquiètes pas, tu ne ressentiras pas trop de douleur.

Puis elle traîna, avec peine, Ebenezer qu'elle força à se mettre debout en le menaçant d'une arme à feu. Il se plaça juste derrière Moctar qui suppliait Dalanda de ne pas lui faire ça, en pleurant.

-Tu parles un peu trop.

Elle lui bâillonna la bouche et attacha les mains et les pieds d'Ebenezer à ceux de Moctar pour qu'ils soient collés. Puis, elle descendit le pantalon d'Ebenezer dont le cœur battait fort.

-Maintenant, vous allez tous deux savoir ce que c'est que le viol. Vous saurez ce que ça fait que d'être forcé à faire quelque chose qu'on ne veut pas. Vous avez une minute, dit-elle en pointant l'arme sur la nuque d'Ebenezer. Une minute pour commencer le travail.

Répression sanglanteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant