Les trois filles arrivèrent à l'Hôpital Général rapidement. Elles restèrent un moment à l'extérieur pour discuter de ce qu'elles allaient faire.
-Normalement, Sonia devait être seule à entrer. Mais si Najma nous voit la suivre, elle se posera sûrement des questions, déclara Jamila. Il nous faudra trouver de bons arguments pour ne pas qu'elle nous soupçonne.
-Moi, je sais, dit Eden, confiante. Quand elle posera la question, laissez-moi lui répondre. Jamila, n'oublie pas d'activer le magnétophone.
-Je pensais qu'on devait prendre des notes, dit Sonia.
-Sois un peu professionnelle, s'énerva Jamila. Si tu sors un bloc-notes devant elle, elle saura qu'on n'est pas venues pour la soutenir mais pour enquêter. Et je te rappelle que personne ne doit savoir ce qu'on fait.
-Allons-y, chuchota Eden.
Toutes trois pénétrèrent au service des urgences et n'eurent aucune peine à repérer Najma, assise toute seule sur un banc. Eden et Jamila pressèrent Sonia de se mettre devant et elles se mirent à sa suite.
-Najma...
Celle-ci sursauta en sentant la main sur son épaule puis leva la tête.
-Sonia, tu es venue. Mais...
En tirant le cou, elle aperçut Eden et Jamila qui suivaient Sonia, en rang comme des Daltons.
-Vous, ici ?
-Est-ce qu'on peut s'asseoir ? Demanda Eden d'une petite voix.
Najma haussa les épaules et les trois arrivantes s'assirent. Jamila, qui tenait son téléphone caché dans son dos, activa le magnétophone.
-En fait, j'étais avec elles quand tu m'as informée de ce qui était arrivé à ta mère, commença Sonia.
-Et on a décidé de l'accompagner. Il faut dire qu'on n'a pas été très sympa avec toi. Depuis ce qui t'es arrivé, aucune de nous n'a daigné venir t'apporter son soutien. Et dire que nous étions tes camarades de classe, termina Eden, une mine triste.
-Ce n'est pas grave. Je suis sûre que vous priiez pour que je me rétablisse, commenta Najma d'une petite voix.
-Comment va ta mère ? Demanda Sonia.
-Je ne sais pas quoi te dire, je n'en sais pas plus que toi. Papa a appelé un de ses amis, médecin en Europe. Pour sauver maman, il faut aller chercher l'antidote en Suisse.
-Si loin ? S'écrièrent Eden et Jamila.
-Oui, et il doit lui être administré dans les 6h qui ont suivi la morsure de l'araignée. Sinon, elle va mourir. Trois heures se sont déjà écoulées...
-Oh mon Dieu...dit Sonia en portant la main à sa bouche.
-Je veux croire que maman va s'en sortir, parce que je sais que les miracles existent. Mais en même temps, je me prépare à ce qu'elle ne survive pas.
-Mais qu'est-ce qui s'est passé ? Demanda Jamila.
-Eh bien...maman raffole de bananes, surtout celles qui sont importées. C'est son fruit préféré. Elle avait demandé à papa de lui en trouver et il était allé en chercher au port. Quand il est revenu, maman est allée prendre elle-même le casier dans la voiture de papa. Ça nous a bien fait marrer. Elle ne voulait pas qu'on lui pique une banane en passant, dit Najma en souriant après sa dernière phrase. Elle a ramené le casier dans la cuisine et discutait avec moi et papa. Elle n'a pas fait attention au contenu. Papa a été le premier à voir l'araignée mais avant qu'il ne puisse crier pour l'avertir, elle s'est fait mordre. La suite, vous la connaissez...
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Répression sanglante
Fiksi UmumA la suite du viol de sa fille, une responsable d'une ONG décide de se venger en traquant et assassinant le violeur. Commence ainsi une série de meurtres, ''au nom de la justice''