C'était un corps ! Le corps d'un être humain. Il était nu, crasseux, n'avait plus de doigts et surtout...était inerte. Le corps tomba aux pieds de Natacha qui hurla si fort qu'elle s'évanouit sur-le-champ. Le livreur sortit en courant à toutes jambes, en criant comme un fou. Des passants, qui avaient vu le jeune homme sortir de la maison des Dior, hystérique, s'approchèrent et tentèrent de savoir ce qui se passait.
-Tonton, y a un jeune qui est venu nous donner cadeau. Cadeau là aussi sentait mauvais comme ça. Djaaaa...c'est cadavre qui était dedans. Eh Dieu, les gens sont méchants ! Termina Carmen, abattue.
Natacha, qui avaitrepris ses esprits depuis un moment, avait été emmenée dans sa chambre surordre d'Oumar. Il avait pu garder son sang-froid et avait appelé la police enleur détaillant la scène qu'ils venaient de vivre afin que ceux-ci prennentcette histoire avec sérieux. Après avoir raccroché, il intima l'ordre à Carmen de ne pas bouger de là et surtout, de ne pas s'approcher du corps.
-Viens me chercher lorsque tu verras la voiture de la police arriver, termina-t-il à l'endroit de Carmen avant de rejoindre Syra et son épouse dans la chambre.
-Papa, c'est Moctar...
Oumar sursauta quand sa fille l'accueillit par ces mots, à peine entré.
-Je n'ai pas compris.
-Le corps au salon...c'est Moctar, dit-elle le regard sur le mur en face d'elle.
Oumar sentit son cœur se serrer. Ses yeux allèrent de sa fille vers sa femme dont les larmes coulaient en silence.
-Comment tu peux en être aussi sûre ? Demanda-t-il doucement.
-Je le sens...
-Tu sais que tu peux aussi te tromper.
-C'est Moctar, lâcha Natacha presqu'en hurlant. Ce corps est exactement comme celui de Moctar que j'ai vu dans mes rêves. Je t'ai dit que mon fils était en danger !
Elle se leva et fonça sur son mari qu'elle saisit par les cols tout en hurlant :
-Je t'ai dit que mon fils était en danger ! Que quelqu'un était en train de lui faire du mal ! Pourquoi tu n'as pas réagi ?! Pourquoi tu n'as pas mis la pression sur la police pour qu'ils accélèrent l'enquête ? Regarde dans quel état on a mis mon fils ? Tout ça est de ta faute ! C'est de ta faute ! Hurla-t-elle en lui assénant des coups sur la poitrine.
Oumar resta troublé uneminute puis finit par prendre sa femme dans ses bras. Cette dernière se laissaaller et pleura toutes les larmes de son corps. Quelques minutes plus tard, Carmen frappa timidement à la porte et déclara que des voitures étaient garées devant la maison. La police avait débarqué quelques instants après l'arrivée de l'ambulance. Ils sortirent tous et l'agent chargé de l'enquête se présenta à Oumar pendant qu'un autre photographiait le corps et que des médecins l'emportaient dans l'ambulance.
-C'est comme je vous l'ai dit. La servante nous a prévenus de l'arrivée d'un livreur qui avait un paquet pour nous. On l'a ouvert et on y a découvert un mot, ainsi que le corps enveloppé dans un tissu blanc.
-D'accord, murmura le policier en prenant des notes. Et vous ne savez pas de qui ce cadeau empoisonné pourrait-il venir ?
-Honnêtement...je ne sais pas.
-Très bien.
Le policier se retourna et vit une foule de badauds qui le regardaient, curieux et les commentaires allaient bon train.
-Circulez, il n'y a rien à voir ! Hurla-t-il.
La foule se dispersa et la famille Dior rentra chez elle. La porte fut fermée à double-tour et un calme plat s'abattit sur la maison. Tout le monde alla s'enfermer dans sa chambre. Carmen fut la seule à rester à la cuisine pour s'occuper d'un repas qui, sûrement, n'allait pas être mangé. Les heures s'écoulèrent et aux environs de 16h, la sonnerie du téléphone d'Oumar rompit le silence dans lequel la maisonnée était plongée.
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Répression sanglante
Ficción GeneralA la suite du viol de sa fille, une responsable d'une ONG décide de se venger en traquant et assassinant le violeur. Commence ainsi une série de meurtres, ''au nom de la justice''