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♡ ˚.*ೃ B. KATSUKI • ₊°✧︡
LE JEUNE PÈRE AVAIT PRIS SOINS D'EMMENER discrètement ses enfants jusqu'à sa chambre d'internat. L'idée ingénieuse de simuler une partie de "Roi du silence" avec Aokay visait à assurer un comportement exemplaire du petit. Cette ruse avait avec succès porté ses fruits. Depuis l'interaction avec sa mère, Katsuki avait remarqué que Tuk était devenue silencieuse, mais pour l'instant, cela restait en bas de la liste de ses préoccupations.
Délicatement, Katsuki déposa Aokay, dans ses bras, sur la surface de son bureau. Tuk avait donné plutôt Aokay à son père en voyant la quantité de marché à monter. Si elle avait bien remarqué une chose de son père du passé, c'étaient ses impressionnants bras musclés. Elle était convaincue qu'il aurait pu les soulever, elle et son frère, sans aucun problème pendant toute une séance sportive. Cependant, elle relégua cette pensée pour plus tard, prévoyant de taquiner son père avec ça, trop irritée pour lui adresser la parole maintenant.
Elle observa Katsuki offrir naturellement une peluche All Might à Aokay, qui traînait sur son lit. Perplexe, elle haussa discrètement les sourcils en s'asseyant sur le lit de son père, n'ayant jamais imaginé que ce dernier puisse posséder des peluches.
Le blond lui lança un regard en biais, anticipant précisément ses pensées.
— Oï, c'est ma mère qui m'envoie toutes ces putain de peluches par colis, précisa-t-il, ressentant le besoin de se justifier.
Tuk le regarda d'un air neutre, le jugeant ouvertement dans sa tête. Si Katsuki détestait bien une chose c'était bien lorsque les gens le fixaient. Il inspira bruyamment pour calmer son organisme qui commençait à bouillir de rage, ne voulant inconsciemment pas s'énerver contre elle.
— Qu'est-ce que tu as la chieuse ? Pourquoi tu tires cette putain de tronche ? Interrogea-t-il d'une tonalité plus sèche qu'il n'aurait souhaité.
Le visage de Tuk s'empourpra de colère alors qu'elle se leva et lui lança un regard froid, veillant à ne pas effrayer Aokay qui jouait avec son doudou en parlant trop fort
— Tu as entendu comment tu as parlé à maman ?! Tu n'as donc aucune honte !
— Pourquoi aurais-je honte ? Elle se mêle de ce qui ne la concerne pas ! Il tenta de rester aussi discret qu'elle.
— Elle a simplement voulu nous aider !
— Elle a simplement voulu s'immiscer dans ce qui ne la regarde pas !
— C'est notre mère ! Ça la concerne ! Plaida doucement Tuktirey.
Bakugo détourna son regard vers Aokay, qui chantonnait en faisant voler son All Might en peluche comme un avion, imitant des explosions avec sa bouche. Revenant à sa fille, il inspira profondément, maîtrisant sa colère avec une patience inédite.
— Écoute, gronda-t-il, la scrutant sévèrement. Ce n'est pas toi qui disait qu'il ne faut pas connaître l'avenir au risque de le modifier ? On ne doit en aucun cas le révéler à ta mère, et si elle ignore qu'elle est votre mère, cela ne la concerne en rien.
— Mais elle a le droit de le savoir ! Plaida Tuk. Elle pourrait nous être utile.
— Non, imagine si en sachant cela, nous ne finissons pas ensemble finalement ? Cela signifierait que...
Tuk écarquilla les yeux, comprenant où son père voulait en venir.
— Que Aokay et moi n'existerions pas dans le futur... Compléta-t-elle pour son père.
Katsuki soupira en réalisant que s'il ne finissait pas avec (T/p), ses enfants ne naîtraient pas du tout. Et il ne pouvait pas effacer la vie de ses enfants en faisant le choix de renoncer à une relation avec (t/p), pas après les avoir rencontrés. D'un autre côté, trahir Kirishima pour être avec elle n'était pas non plus envisageable. Il se jura de réfléchir plus profondément à cette situation plus tard, lorsque Tuk intervint avec une remarque :
— Mais cela n'excuse pas la manière dont tu lui as parlé, pourtant.
— Putain, ce n'est pas ma fille qui va me dicter comment parler à sa mère, qui n'est même pas encore sa mère !
Tuk s'approcha de Katsuki, lui adressant la parole avec une sévérité qui empêcha Aokay d'entendre la suite.
— On est bien en janvier ? Affirma-t-elle, confiante, ayant remarqué le calendrier sur le mur de Katsuki indiquant la date du 13 janvier.
— Ouais, et alors ?
— Toi et maman, vous êtes devenus un couple à la fin de la seconde. Il te reste cinq mois pour sortir avec elle.
Les sourcils de Katsuki frémirent de colère face à ses paroles.
— Je ne sortirai jamais avec elle, mets-toi ça dans la tête, putain !
— Si Aokay et moi n'étions pas arrivés, tu serais probablement déjà proche d'elle ! Grogna-t-elle. C'est votre destin, alors bouge-toi un peu !
— Eh bien, je ne crois pas au destin. En 2038, les êtres humains ont tous un problème d'ouïe, ou tu veux que je répète ? JE. NE. SORTIRAI. PAS. AVEC. (T/P).
— Tu me dégoûtes. Le père que je connais aurait tout fait pour ses enfants et sa femme, dit-elle en le scrutant de haut en bas avec une moue dégoûtée.
Katsuki fut plus blessé par ces paroles qu'il ne le laissait paraître. Il s'apprêtait à répondre quand un coup frappa à la porte. La porte s'ouvrît pour s'ouvrir, mais Katsuki, dans un réflexe héroïque, se précipita avant qu'elle ne s'ouvre sur Tuktirey ou Aokay. Il quitta la chambre, veillant à entrouvrir la porte juste assez pour laisser passer son corps, se retrouvant face à Kirishima.
— Hey, bro, c'est à nous de cuisiner ce soir, et il est l'heure, lui rappela-t-il avec un sourire, dévoilant ses dents de requin.
Katsuki soupira en refermant la porte de sa chambre. Tuk était assez grande pour comprendre ses responsabilités d'étudiant, et elle avait sûrement entendu les remarques de Kirishima. Alors il n'a pas prit la peine de lui dire quoi que ce soit.
Avec une dernière pensée pour ses enfants dans sa chambre, Katsuki descendit pour cuisiner avec la Bakusquad, se plaignant de tous les problèmes qui lui tombaient dessus - sans entrer dans les détails - sous l'oreille attentive de son éternel meilleur ami.
