Les filles me fixent avec des yeux ronds, visiblement débordées par la masse d'informations que je viens de leur livrer d'un seul coup. C'est Frany qui brise le silence en première.
– D'accord, Divy, c'est... beaucoup à digérer. Je vais nous chercher un verre de vin, et on va décortiquer tout ça pour essayer d'y voir plus clair.
Elie enchaîne, un peu hésitante :
– Je... je ne sais même pas par où commencer.
Sans attendre, Frany attrape la bouteille. Elie, quant à elle, s'empare d'un bloc-notes et commence à griffonner les détails que je viens tout juste de leur confier. Puis, elle disparaît dans sa chambre et revient quelques instants plus tard avec un petit sac en main.
– Ce matin, j'étais la première à rentrer au loft, et j'ai trouvé ça devant la porte. Il y a ton nom dessus. Je n'ai aucune idée de ce qu'il y a à l'intérieur. Il est simplement écrit : Mlle Prestone.
Un silence lourd s'installe. Nos regards se croisent, puis se posent en même temps sur le petit sac noir en papier. Je l'ouvre doucement. À l'intérieur, une carte glissée, au papier épais et à l'écriture élégante, mais sans aucune signature :
"Fais-en bon usage, il te revient de droit."
Mon cœur se serre alors que je plonge la main dans le sac et en sors un briquet Cartier. Cette fois-ci, je prends le temps de déchiffrer la gravure que je n'avais pas réussi à lire l'autre soir : les initiales NR, pour Nathanaël Romano.
– Nathanaël ! C'est ce fameux briquet !
– (Elie) Donc... il sait où tu habites.
– (Frany) Évidemment qu'il le sait. Il est venu jusqu'ici pour te le reprendre, et maintenant il te le rend.
– Cette histoire n'a aucun sens, les filles... Que veut-il de moi ?
– (Elie) Pourquoi tu ne lui demandes pas directement ? Tu es la personne la plus franche que je connaisse...
– Je ne sais même pas comment le contacter, ni où le trouver !
– (Frany) Laisse-moi faire. Internet a réponse à tout. Nathanaël Romano... voyons voir.
Avec Elie, nous portons nos verres de Chardonnay à nos lèvres. Le silence qui suit est seulement troublé par le bruit des touches que Frany martèle. Soudain, elle relève la tête, un sourire inquiet sur le visage.
– (Frany) Oh, Divy... Il y a un petit hic. Ce n'est pas exactement un problème, mais... ça pourrait en devenir un. Quelles sont tes intentions avec Tom ? Parce que là, ça devient brûlant.
– De quoi tu parles ? Qu'est-ce que tu as trouvé ?
Frany fait pivoter l'écran de son ordinateur portable vers nous. Dès qu'elle a tapé le nom de Nathanaël, une pluie d'articles et de photos est apparue à l'écran. Des titres accrocheurs s'affichent :
"Une nouvelle ambassadrice aux bras du célibataire le plus convoité de Washington"
"Monsieur Finance serait-il enfin casé ?"
"Qui est cette mystérieuse femme que Nathanaël Romano regarde avec tendresse ?"Des dizaines d'articles du même genre défilent sous mes yeux. Les photos sont explicites : nous en train de danser, de discuter, de rire ensemble... et même des clichés volés de lui me raccompagnant à la voiture.
Mon estomac se noue. Les tabloïdes s'emballent, et moi, je suis en pleine tourmente. Les images parlent d'elles-mêmes, et je ne suis pas au bout de mes peines.
Au même moment, mon téléphone se met à vibrer. Instinctivement, nous échangeons un regard simultané, les trois figées.
Tom !
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Plongée dans son regard
Romance« Front contre front, il me perfore l'âme avec son regard ténébreux et lorsque je le sens entrer en moi, une vague d'émotion me submerge. Il me remplit complètement, chaque mouvement est lent, profond, chargé de passion. Nous restons ainsi, longtemp...