Imagines

Peeta Mellark - You're going to win

𝐐𝐔'𝐘 𝐀-𝐓-𝐈𝐋 𝐃𝐄 𝐏𝐈𝐑𝐄 𝐐𝐔𝐄 𝐃'𝐄̂𝐓𝐑𝐄 𝐒𝐄𝐋𝐄𝐂𝐓𝐈𝐎𝐍𝐍𝐄́ 𝐏𝐎𝐔𝐑 𝐋𝐄𝐒 𝐇𝐔𝐍𝐆𝐄𝐑 𝐆𝐀𝐌𝐄𝐒 ?

Rien du tout. C'est une mort certaine pour pratiquement tout le monde. Surtout si vous venez d'un des petits districts qui ne vous apprennent pas à vous battre dès que vous apprenez à marcher.

Alors quand ton voisin et meilleur ami a été recruté pour participer à la 74e édition des Hunger Games, tu n'a pas pu vous empêcher de pleurer. Et tu avais hurlé. Tu avais crié et pleuré jusqu'à ce que ta gorge brûle et que tu n'aies plus d'air dans tes poumons. Mais une heure plus tard, tu ne te souviens même pas de la moitié de ce qui s'est passé. Tu étais trop choquée pour penser clairement.

Comment se fait-il que ce soient toujours les meilleures personnes qui doivent souffrir ? Peeta était l'une des âmes les plus gentilles que tu aies jamais rencontrées et il était pratiquement tout ce qu'il te restait à part ton petit frère. Ce n'était pas juste. Il ne méritait pas de subir une chose aussi horrible et il ne méritait certainement pas de mourir. Et même si c'est un point de vue égoïste, ce n'était pas juste pour toi non plus. Tu as déjà perdu tant de choses. Ta mère dans un accident, ton père d'un arrêt cardiaque et ta sœur à cause d'une fièvre. Et maintenant, Peeta aux Hunger Games.

Ton meilleur ami serait envoyé à ce qui n'était rien d'autre qu'une exécution glorifiée. Une exécution pour une bande d'imbéciles qui pensent qu'il est amusant de forcer des enfants à s'entretuer. Cela te rendait malade rien que d'y penser. Apparemment, si malade que ton frère pouvait s'en rendre compte.

"Ne t'inquiètes pas. Tout va bien se passer."

"Tu n'en sais rien."

Le désespoir dans ta voix l'a fait soupirer. Il savait ce que Peeta représentait pour toi, bien sûr. Il était bien plus intelligent que ce que l'on pouvait attendre d'un enfant de quatorze ans et même si aucun d'entre vous ne l'avait encore réalisé, il était clair pour lui que sa sœur aînée et le fils du boulanger étaient faits l'un pour l'autre. C'est pourquoi il a fait de son mieux pour te donner un peu d'espoir.

"Non, je ne sais pas. Mais Peeta est intelligent. Il trouvera bien quelque chose."

De ton côté, tu t'es résignée et n'es pas d'accord : "Être intelligent n'est pas forcément utile quand on doit lutter contre d'autres participants"

Ton frère a semblé en avoir assez de vos jérémiades. Il s'est arrêté devant le bâtiment où tu allais dire au revoir à Peeta. Et comme tu lui tenais la main, tu devais faire de même. Tu fermas les yeux de frustration. La journée avait déjà pris l'une des pires tournures que tu pouvais imaginer et voilà que ton frère décidait de se montrer aussi têtu qu'une mule.

"Maintenant, écoute-moi !" Ce devait être un spectacle comique : ton frère, qui ne fait que la moitié de ta taille, te réprimandant comme une mère le ferait avec son enfant. "Peeta va t'attendre là-dedans et il est probablement mort de peur. Si tu vas le voir en agissant comme tu le fais maintenant, tu ne feras qu'aggraver son état. Tu comptes beaucoup pour lui et il a besoin que tu croies en lui. Sinon, il ne croira pas en lui et il perdra à coup sûr. Maintenant, viens, nous n'avons pas beaucoup de temps pour lui rendre visite."

✦❂✦

"𝐂𝐎𝐌𝐌𝐄𝐍𝐓 𝐕𝐀𝐒-𝐓𝐔 ?"

Tu aurais pu te gifler au moment où tu avais prononcé ces mots. Ton meilleur ami allait bientôt être envoyé dans le plus grand abattoir connu de l'humanité et tu lui demandais comment il allait. Tu maudis vraiment ton manque de sensibilité parfois. Mais honnêtement, tu ne savais pas non plus quoi dire d'autre. Tout semblait si désespéré.

"Désolé, c'était une question stupide, tu n'es pas obligé d'y répondre", te corrigeant rapidement.

Peeta s'est contenté de rire, à ton grand soulagement. Mais même s'il te souriait, tu pouvais lire le désespoir dans ses yeux. Cela te brisait de voir à quel point il était effrayé, assis là à attendre que les soldats de la paix l'escortent vers sa mort. Tu t'es assise à côté de lui et tu l'as serré dans tes bras dans l'espoir de lui apporter un peu de réconfort. Tu savais que cela ne servirait pas à grand-chose, mais tu étais sûre que Peeta l'apprécierait.

Pendant un instant, il a semblé vouloir dire quelque chose, mais il a vite refermé la bouche, ne sachant pas quoi te dire. Avant que tu ne viennes, il avait décidé de te dire enfin qu'il t'aimait, mais à peine un instant plus tard, il s'est rendu compte que ce ne serait pas juste pour toi. Comment pouvait-il dire une telle chose alors que les chances de survie étaient si minces que même sa propre mère ne croyait pas qu'il puisse s'en sortir ? Au lieu de cela, il a choisi d'admettre ce que tout le monde savait déjà.

Je vais mourir".

Tu le regardes avec une expression choquée. Tu savais que les chances n'étaient pas très grandes, mais c'était comme ton frère l'avait dit : si Peeta a déjà abandonné , il n'a même pas de chance. Et tu ne pouvais tout simplement pas laisser sa résignation prendre le dessus.

"Ne dis pas ça."

"Pourquoi pas ? C'est vrai."

Peeta avait évité ton regard jusqu'à présent, mais l'intensité de ta voix l'a incité à lever les yeux. La peur pure qu'il ressentait te donnait envie de pleurer, mais tu ne pouvais pas. Pas car il était déjà suffisamment effrayé. Tu as pris doucement son visage dans tes mains et tu lui as dit ce que tu espérais voir se réaliser : "Ecoute, je ne sais pas trop quoi te dire, à part que tu vas revenir. Tu es intelligent et tu es fort. Tu vas aller là-bas, gagner ces putains de matchs et nous revenir comme l'une des personnes les plus célèbres de Panem. Tu comprends ?"

En guise de réponse, il se contente de secouer la tête et de pousser un profond soupir.

"Je ne suis pas un combattant. Je ne peux même pas imaginer tuer quelqu'un. Comment suis-je censé gagner ?"

Cela t'a fait réfléchir pour un moment. Tu comprends que tu ne pourras pas le convaincre qu'il a peut-être une chance. Mais tu pourrais peut-être lui montrer que s'il ne gagne pas parce qu'il est le meilleur, il reviendra parce qu'il le doit. Tu ne pourras t'en remettre si Peeta mourait dans l'arène.

"Tu vas gagner. Si ce n'est pas pour tes compétences, c'est simplement parce que tu dois le faire. Ta famille a besoin de toi. J'ai besoin de toi. Je t'aime comme je n'ai jamais aimé personne auparavant et je ne pourrais pas continuer sans toi. Alors, tu vas faire de ton mieux pour me revenir, d'accord ? Tu vas gagner."

Tu pensais déjà avoir dit quelque chose de mal quand Peeta t'a seulement regardé avec surprise. Mais ce n'était pas de ta faute. Il n'a jamais pensé que tu serais la première à admettre tes sentiments. Cela faisait un moment que vous tourniez autour du pot et que vous n'étiez pas particulièrement doués pour exprimer vos émotions. Mais voilà que tu lui déclares votre amour quelques semaines avant qu'il ne meure. La vie est parfois cruelle. Mais heureusement, ton aveu a aussi réussi à le sortir rapidement de sa mélancolie. Il ne supportait pas l'idée de ne plus jamais te revoir.

"Je t'aime aussi. Et tu as raison. Je trouverai un moyen. Nous allons nous revoir. Nous..."

Il s'est arrêté au milieu de sa phrase, voyant la larme unique glisser de ton œil, sur ta joue et jusqu'à ton menton, et aucun de vous deux n'a pu faire autre chose que de pleurer silencieusement. Car même si vous n'aviez parlé que de sa victoire, vous saviez tous les deux à quel point ce résultat était improbable. Vous étiez impuissants face à l'adversité.