14- Être vide*

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Astra Stone

( contenue sensible / âmes sensibles s'abstenir )

La colère domine la substance parcourant mes veines, je souffle d'un coup bruyamment, me rememorrant la conne que je représente, tomber dans son piège est décidément la pire erreur que j'ai pu faire, non mais sérieux ?!

Je me sens de nouveau vide et trahis, et ce gout amer me remonte le long de la gorge, celle ci se noue, je suis toujours dans les bras de Carson, mais le dégout me monte, mon cœur se serre, les larmes s'accumulent, je suis soudain au bord de la rupture, poussé par la substance présente dans mes veines je demande d'un ton glacial,

- Dégage.

- Astra je ne voulais pas te vex-

- DÉGAGE DE MA PUTAIN DE VIE !

Il me pose au sol, je titube, sous son regard perdu, les larmes coulent, je ne peux pas les retenir, je n'y arrive pas.

Alors que je manque de tomber et qu'il avance vers moi je lui crache avec toute la méchanceté dont  je suis capable,

- Ne pose pas tes mains sur moi, ce sont les même qui ont faillis me tuer, dégage.

Comme un coup de poignard il lâche prise, son regard se brise, je suis hors de moi,

- MAIS PUTAIN C'EST A MOI DE PLEURER PAS A TOI !

Il acquiesce, et il disparait, il me tourne le dos et s'en va, un trou béant s'ouvre en moi, et je me retrouve dans ce parking souterrain  lorsque il tourné les talons après avoir pensé que j'étais morte.

Mon cœur se serre, il me fait mal, j'embarque dans la voiture, ne voulant pas m'afficher devant les quelques étudiants qui ont observer la scène de loin.

Une fois dans ma voiture je démarre, et je quitte la soirée, je pense au cadeau de Jessica, que je n'ai pas acheté, je pense a tout, ma vue se floute, j'ai du mal a voir correctement la route, je tremble,

- Reprend toi Astra... ce n'est rien.

Je me parle a moi-même, mais aussitôt les larmes se remettent a couler, mes mains se serrent sur le volant, les larmes devaient mes joues cette fois inarrêtable, comme si ça ne suffisait pas assez, je sens une odeur bizarre dans la voiture, mon cerveau a présent concentré sur autre chose oublie la souffrance qui me fais pleurer, je fronce les sourcils, c'est une odeur soudaine.

Les pleures cessent plus ou moins, je me gare sur le bas coté, ne voulant pas que ma voiture explose a tout moment, je sors de la voiture et ouvre le capot qui est des plus normales, l'odeur est apparu maintenant j'en suis certaine.

Mon cœur rate un battement lorsque je pense au tout petit coffre dont cette voiture est équipé, je me dirige vers celui ci, je suis a la lisière des bois, il fait nuit et il pleut, j'ai un peu froid mais ça va, je ne suis juste pas rassuré de ce qui m'entoure, je ne vois même pas l'intérieur du bois, mes phares éclairent les arbres devant moi mais c'est tout.

J'inspire un bon coup avant d'ouvrir le coffre, un frisson me parcours l'épiderme, en ouvrant le coffre je fais un bond en hurlant.

Un putain de doigt

Il y a un doigt suivis d'une photo, au dos de celle ci se trouve une date que je connais un peu trop, le 20 novembre, et puis il y a une petite carte, je n'ai pas retourné la photo, bien trop craintive de ce qui pourrait s'y trouver, je ne regarde pas non plus les quelques mots inscrits a la suite, je tremble comme un feuille, je passe mes mains sur moi et enroulent mes bras autour de ma taille, la panique me noue l'estomac.

Je ferme les yeux et retourne la photo, elle est retourné, mais j'appuie fermement sur mes paupières, j'ai peur de ce qu'il va y avoir.

Comme si mes pires cauchemars étaient appelés a revenir dans ma tête, j'ouvre les yeux, mon cerveau a un temps de réaction, ou la terre arrête de tourner, la pluie arrête de tomber, ma respiration se coupe, puis ma lèvre inférieure se met a trembler, mes genoux flanchent, je me retiens a la voiture, mon cœur va exploser, j'en suis certaine, je n'arrive pas a pleurer, je n'arrive pas a crier, puis la souffrance se mêle a la tristesse, et la première larmes passent sur mes joues, noyés par les gouttes de pluies, et je flanche,

Je hurle, mes cordes vocales se tordent, mes poumons se vident, j'appuie sur ma poitrine, je hurle encore et encore, sur le moment c'est libérant, mais la libération ne reste pas longtemps, je me mets a pleurer, la tête au sol, au bord de la route, mon cœur frappe ma cage thoracique, je m'étouffe avec mon propre air, je tente de reprendre ma respiration, celle ci en décide autrement, entre deux reniflements je respire puis mon corps se remet a trembler...

Je suis tremper, les idées noirs que je me suis battue a enterrées refont surface, comme une violente claque, j'y pense, je me traine jusqu'à l'intérieur de la voiture, je ne veux pas lire les trois mots accrochés les uns aux autres, je ne veux pas, je ne peux pas.

***

Je n'arrive pas a dormir, la photo est toujours dans le coffre, je ne veux pas y toucher plus, je me tord dans mon lit, la pluie frappe les carreaux des vitres de la chambre, je suis enveloppé dans mon sweat puis dans ma couette.

Je ne pleure plus, parce que je n'y arrive plus.

Je n'ai rien mangé, je n'y arrive pas, je ne touche pas a la balance, ce serais la dernière chose qu'il faudrait faire, pourtant cette petite graine, viens de se planter dans ma tete, je suis soudain mal de savoir le nombre qu'elle afficherait, je ne bouges plus, j'ose a peine respirer, j'ai peur de dormir, il m'a fallu si peu pourtant...

Une soirée qui tourne mal

Et

Carson qui nous prend pour des amis

Et

Une photo dans mon coffre, une photo de moi étalé en sang dans ce parking souterrain.

Je ne sais plus ce que je dois faire, je sors de mon lit, je pars dans la salle de bain et sors la boite de somnifères de Jessica, elle a du mal a s'endormir a l'approche des examens, je saisis une plaquette, une bouteille de tequila et je fais un demi tour dans mon lit, je m'assois et pense a mes parents, je n'ai plus aucune hésitation, je les sors un par un de leur petite pochette plastique, je veux juste oublier, le temps d'une nuit, c'est tout ce que je demande, rien de plus, rien de moins, les petites gélules glissent le long de mon œsophage, au début je grince des dents en les avalant mais au fur et à mesure je ne les comptes plus, je continue d'en prendre, entamant une nouvelle plaquette, la tequila me brule la gorge mais je n'en est rien a foutre, je continue jusqu'à que les effets apparaissent, et mes cauchemars viennent m'accueillir, lorsque mon corps devient trop lourd et mon esprit trop flou je pose la bouteille et la boîte de médicaments pour me mettre à regarder le plafond, là où je vois le ciel.


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Les âmes sensibles sont toujours avec nous ?

j'ai versais une ( plusieurs ) larmes en écrivant ce chapitre, je voulais montrer a quel point tout peut vite se démolir et se détériorer, prenez soin de vous

les actions qui sont faites dans ce chapitre ne sont pas a reproduire ! ⚠️

Loveee 💓

cloudy_rainy_girl

The Golden Ghost Tome IOù les histoires vivent. Découvrez maintenant