30- QUI ?!

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Astra Stone

La vie a un goût amer parfois, lorsque tu te fais éclaboussé sur la chaussée par une chauffeur qui ne ralentit pas, lorsque un oiseau te chie dessus alors que tu te promènes, lorsque tu oublies de gérer le lave vaisselle et que tu te tapes le petit orteils contre, lorsque tu éternues pendant tes règles, lorsque tu enfiles tes vêtements à l'envers, lorsque tu te renverses quelque chose dessus...

Des exemples il y en a des millions.

Mais alors celui de la blessure est légendaire, ce n'est pas un goût amer, c'est le goût du problème.

Mais lorsque les 45 tics tacs que j'ai compte sonne, je me résous à ouvrir les yeux, je ne peux pas bouger, c'est impensable.

Mais un pic d'adrénaline me traverse, je me lève bruyamment, inspirant de l'air sur mon passage, je suis vite plaquer contre mon lit.

Un masque à oxygène m'empêche respirer correctement, j'ai l'impression de suffoquer parce qu'il ne me donne pas l'air que je veux inspirer.

- Doucement vous allez faire peter vos points sinon.

Je me calme, c'est sûrement quelqu'un qui me veut du bien qui me parle, je tente d'ouvrir les yeux, mais je les referme, ma vue est trouble et j'ai l'impression d'être shooté.

Cette sensation est loin d'être agréable, je ne peux pas lever le bras, ça me demande un effort consécutifs, pourtant j'ai réussi à me redresser comme si je n'avais pas étais poignardée 4 fois.

Je pete la forme ! Ça se vois pas ?

Je me mets à ricaner toute seule, je n'ai aucune idée du temps que j'ai passer à dormir, mais je doute d'entre encore sous l'emprise de l'anesthésiant que l'on m'a administré.

Je me résoue à m'endormir, le sommeil m'enveloppe à une vitesse folle, engloutissant tout mes soucis.

***

Je me réveille lorsque l'on me secoue, cette fois c'est comme si on me réveillait un beau matin, je n'ai aucune difficulté à me lever et à m'habiller.

Un homme se tient dans la pièce, c'est celui qui m'a sûrement secoué, pourtant ce n'est pas dans ses bras que je suis, ce n'est pas son parfum qui me chatouille les narines, ce n'est pas ses mains puissantes qui m'enlacent.

- Je suis désolé, tellement désolé.

Je sers un peu plus mon éteinte sur lui, me tirant une grimace lorsque je tire sur mes blessures. Carson demande d'une phrase lointaine qu'on nous laisse.

Il me rassis sur mon lit, et je me couvre rapidement, je remarque des fleurs, un bip-bip ambulant qui me fais déjà mal à la tête.

Je découvre aussi une montagne de cochonneries posées sur une table.

- Alors comment ça va ?

Je souris, d'un sourire triste, qui ne rendrait joyeux personne, il me le demande à moi alors qu'il c'est fait tabasser, qu'il a livrer des informations contre son gré et contre son contrat.

- Toi comment ça va ?

Ses yeux rencontrent les miens, et je disjoncte, il prend mon menton entre ses doigts, et me chuchote, son souffle courant sur ma peau,

- Ce n'est pas moi qui est des points de sutures.

Je souffle un peu mais pas trop au risque de me faire mal.

- Je vais bien, comment vous en êtes vous sortis ? Ou sont les autres ?

Carson détourne le regard dans le vide, comme s'il ne connaissait pas lui même la réponse.

The Golden Ghost Tome IOù les histoires vivent. Découvrez maintenant