The Golden Ghost Tome I

32- Corbeau tueur

Astra Stone

Le paysage défile devant mes yeux, nous nous promenons, j'ai quitté la maison de Susan après milles remerciements, tout le monde va bien, à l'exception de Tomy qui est extrêmement blessé, les médecins se battent en ce moment contre la mort dans un bloc de l'hôpital, je ne surportais plus d'être dans ce bâtiment, l'odeur à finir par avoir raison de moi, une infirmière à insister pour desinfecter les croissants de lunes que je me suis infligée dans les paumes des mains.

La chaleur de l'habitacle me fait parfois frissonner, trois jours sont passés depuis notre petite aventure avec Carson, ni moi ni lui n'en avons parlé.

Je pense que ce n'est pas forcément le moment, nous nous engageons sur l'autoroute, la fenêtre est ouverte mais l'air que j'inspire ne semble jamais assez frais, mes pensées me rongent.

Soudain ma fenêtre se ferme, je regarde Carson et lui demande,

- Laisse la ouverte s'il te plaît.

- Comme tu veux.

La fenêtre se réouvre, l'air s'infiltre dans mes poumons, certaines voitures nous doublent, j'ai froid, mais la veste de mon oncle que je me traîne depuis notre dernière visite à raison de moi,

C'est le seul objet qu'il me reste.

Il n'a jamais fait vraiment attention à moi, mais j'ai toujours cherchais un espèce d'amour paternel auprès de lui, alors cette veste, ne me réchauffe pas que le corps, mais aussi le corps.

Malgré que je me sois rendue compte qu'il est vendu tout mon héritage il doit y avoir une explication logique est censée.

Je ne lui en veux pas
Mais peut être que je devrais.

Peut être que je pardonne trop vite, mais je ne suis même pas sûre que ce soit les bijoux de ma famille, ça pourrait très bien y ressembler sans que ce sois les miens.

Il est injoignable, il m'a appelé après avoir apprit ce qu'il c'est passé, mais depuis silence radio, même auprès de mes cousins, leurs réseaux sociaux qui bougent tout le temps sont au pont mort.

Ils ne répondent plus à mes messages.
Ne répondent plus à mes appels.

L'idée qu'on leurs fasse du mal pour m'atteindre me torture et me retourne le cerveau.

C'est ma famille.

- Accélère.

Je ne donne pas un ordre, mais voix sonne sèche, même si ce n'est pas ce que je voulais, Carson appuie sur la pedale d'accélération, le moteur ronronne sous mes pieds, il ne dit rien.

Une centaine de mètres d accélération plus loin, je sens qu'il lève le pied de l'accélérateur, le compteur redescend tranquillement pour retrouver les 120km/h à laquelle nous roulons.

- Ça va ?

Je ne sais pas, je me sens vide.

- Je crois que oui.

Carson sort de l'autoroute et je devine que nous allons à l'hôpital. Carson se gare et s'apprête à sortir de la voiture, je suis scotché à mon siège,

- Tu descends ?

Ma langue refuse de coopérer pour prononcer une phrase. Carson claque la porte en sortant, je crois qu'il va partir, mais ma porte s'ouvre, le froid s'engouffre dans la voiture.

- Qu'es ce qu'il ne va pas ?

Sa main se pose sur ma cuisse, mes yeux zieutent sa main qui dépose de délicates caresses sur ma jambe, voyant mon regard insistant il enlève sa main.