CHAPITRE 8: PAPA BALTHAZAR

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Balthazar regarda comme hypnotisé la main d'Hélène glisser doucement d'avant en arrière sur le dos d'Alice et ses lèvres s'approcher de l'oreille de la petite fille, pour lui murmurer quelque chose qu'il n'entendait pas. 

Mais de toute évidence, les compétences diplomatiques du capitaine Bach devaient être meilleures que les siennes, car au lieu de protester comme elle le faisait toujours, sa têtue petite fille fit un seul petit signe d'assentiment de la tête, mit son doigt dans sa bouche et posa sa petite tête bouclée sur l'épaule d'Hélène, se laissant bercer par le mouvement rythmé de ses bras.

Comme j'aimerais  être à la place d'Alice...- ne put s'empêcher de réfléchir, Raphaël se giflant mentalement immédiatement après, pour essayer de conjurer une pensée aussi inappropriée.

Pendant ce temps, sans cesser de balancer la petite fille, Hélène s'approcha à nouveau du groupe de collègues et scruta un à un les visages de ses collaborateurs, qui restaient parfaitement immobiles et dans un silence presque assourdissant.

K : "Elle semble s'être calmée...", chuchota l'inspecteur Karadec au capitaine Delgado, en jetant un coup d'œil furtif au visage paisible de la petite Alice.

D : "Ne la sous-estimez pas..."- murmura Jérôme en retour, gardant une distance de sécurité avec sa bien-aimée mais redoutée nièce.-.....Elle peut frapper à nouveau à tout moment..."

B : ".... Ne jamais baisser la garde devant un enfant....- confirma Balthazar, d'un air sérieux et professionnel-....ne l'oubliez pas quand vous deviendrez père...."

M: "Mais regarde ces trois-là..... - intervint Morgane en jetant un regard complice à Hélène-....trois grands hommes comme vous qui ont peur d'une petite fille... vous êtes la fierté de la police française, hein ?"

B-K-D: " Quoi??....... vraiment...mais savez-vous que....c'est elle que....- les trois hommes ont commencé à répondre ensemble, frappés d'orgueil

H : « Ok, ça suffit...- intervint Hélène en levant les yeux vers le ciel-.. avant que notre petite "chanteuse d'opéra" ne nous prive tous du don de l'ouïe et ne fasse virer son père... je propose qu'on la laisse rester ici au JDP pendant que vous vous êtes occupé avec votre cours...Qu'en dites-vous, Balthazar ? »

B: "Mais....il n'y a personne ici qui pourrait s'en occuper et..." - Balthazar hésita, jetant un regard oblique vers Delgado, qui entre-temps était resté à observer la scène en silence, sans intervenir.

H: «Je peux m'en occuper» - déclara Hélène d'un ton séraphique.

B : "T-t-t-tu ?"- demanda en balbutiant Balthazar, surpris par cette proposition inattendue.

Le capitaine Bach....sa capitaine... qui gardait sa petite fille.

Il n'aurait pas pu espérer mieux...

Ou pire....- fut-il forcé de l'admettre, sentant les yeux de Delgado fixés sur lui et entendant instantanément son message non verbal : ne merde pas.

Parce que, visiblement, lui et Hélène formaient encore un mélange explosif, et que ce rapprochement soudain, inattendu et presque miraculeux risquait vraiment de faire voler en éclats tous les équilibres qu'ils avaient laborieusement trouvés au cours de ces années d'éloignement.

Alors, à contrecœur, il se prépara à refuser cette offre d'aide généreuse mais extrêmement dangereuse.

B : « Capitaine... mercie beaucoup pour votre offre mais... je ne pense pas que ce soit le cas... »

Et sì, un jour...à Noël...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant