CHAPITRE 4: Tu es à Paris... ?

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Pour la deuxième fois en quelques minutes, le cœur de Balthazar se paralysa, pour ensuite se remettre à battre à une vitesse vertigineuse.

Ce n'était pas possible.

Ce n'était pas possible qu'elle...

B : « Vous êtes... »

Il avala sa salive plusieurs fois et s'éclaircit la gorge. On aurait dit qu'il venait d'avaler une grosse pierre, tellement il avait du mal à pouvoir parler.

B : « ....Tu es à Paris... ? »

Il avait de nouveau, involontairement, la tutoyer et en plus il trébuchait sur les mots bien plus que sa fille de 2 ans ne l'avait fait jusqu'à présent. Mais au moins il avait réussi à dire quelque chose.

Le long silence qui suivit sa question fut si plein d'attentes et de tension que même la petite Alice cessa de bavarder et se figea dans les bras de son père, attendant elle aussi une réponse, qui tarda cependant à arriver.

H : « Non » – dit enfin Hélène.

Le sentiment de déception surprit Balthazar comme une vague de marée haute, qui arrive brusquement de la mer, submergeant tout...

H : « Je suis à Lille »

....et ensuite tout ramener à la surface en l'espace d'un instant.

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Lille.

Hélène était à Lille.

À un peu plus de 200 kilomètres de lui.

En réalité, ce fait particulier ne changeait en rien la situation : qu'ils soient à 20, 200 ou 20 000 kilomètres l'un de l'autre, lui et le capitaine Bach vivaient désormais depuis plus de 3 ans des vies séparées et étaient émotionnellement divisés par l'abîme que Balthazar lui-même avait creusé entre eux.

Pourtant, sachant qu'elle était si proche, Raphaël ne pouvait s'empêcher de ressentir une joie incontrôlable.

S'il avait pu, il aurait commencé à danser exactement comme Alice l'avait fait lorsqu'elle avait vu pour la première fois le visage d'Hélène apparaître sur l'écran du téléphone.

Au lieu de cela, il se contenta de hocher simplement la tête avec une expression sérieuse, essayant de cacher autant que possible la tempête d'émotions que la nouvelle venait de déclencher en lui.

B : « Depuis combien de temps êtes-vous à Lille ? » demanda-t-il demanda-t-il, en réussissant miraculeusement à garder sa voix calme.

H : « Environ six mois... Je suis venue remplacer une collègue qui a pris un congé d'absence....»

Hélène hésita encore et cette fois une petite grimace d'embarras apparut sur son visage.

H : « .....J'ai été promue au rang de commandant.. »- finit-elle par admettre en haussant les épaules.

B : « Oh mon Dieu Hélène !!! C'est une super nouvelle!! Félicitations ! »- s'exclama Balthazar en la félicitant avec enthousiasme.

A : « Bravo !!! Bravo toi !!!» - répéta la petite Alice, en imitant son père et en commençant elle aussi à sourire et à taper dans ses mains, même si elle n'avait absolument rien compris à ce qui se passait.

Devant de si sincères marques d'affection, un sourire illumina à nouveau le visage d'Hélène.

H : « Merci, bébé.» – elle la remercia chaleureusement, portant ses mains à ses lèvres et lui lançant un baiser volant.

Et sì, un jour...à Noël...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant