ÉPILOGUE

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L'arôme de la cannelle, mêlé à l'odeur du chocolat chaud et des biscuits fraîchement sortis du four, se répandit dans toute la maison, remplissant les narines et le cœur de Balthazar et ravivant en lui une sensation de chaleur et de tendresse qu'il croyait avoir désormais oubliée.

Raphaël n'a jamais particulièrement aimé les fêtes de Noël...

Mais ce Noël-là...

Ce Noël allait être différent, se dit-il en regardant fièrement la tonne de biscuits en forme de Père Noël qu'il venait de sortir du four.

Il apporta la touche finale aux biscuits avec un micro-scalpel ultramoderne, puis recula et contempla avec satisfaction le résultat de son chef-d'œuvre, digne de la meilleure pâtisserie de France.

Il ne lui restait plus qu'à préparer la confiture de fruits rouges avec laquelle il décorerait les bonnets du Père Noël, à fouetter la crème bio qui servirait de base à sa barbe, à créer les pépites de chocolat pour les yeux du Père Noël et la crème pâtissière pour les boutons dorés de sa veste.... et son travail aurait été terminé..

Avant de se consacrer à ce passage culinaire délicate et très compliquée, Balthazar recula encore de quelques pas et tendit le cou pour regarder ce que faisait la femme à qui était destiné le produit final de tous ces efforts.....

Son petit ange était tranquillement assis sur le tapis du salon, à côté d'une autre peluche gigantesque en forme de panda que tonton Gégé lui avait offerte en guise de cadeau de Noël anticipé, et elle jouait sans arrêt avec le téléphone de son papa.

B : « Alice, ne crée pas de problèmes avec le téléphone, d'accord ? Papa a presque fini en cuisine.... je dois juste finir ce dessert....Je t'ai déjà expliqué le principe de l'air comprimé qui régit le fonctionnement de ces outils appelés sach a poche, qui ne sont en fait rien d'autre que....»

« Bonjour, ma petite... alors, tu as encore volé le téléphone de ton papa, n'est-ce pas ? »

Balthazar sentit son cœur s'emballer au son de cette voix familière. 

Presque un an s'était écoulé depuis que cette voix était revenue dans sa vie, et pourtant l'entendre l'émouvait toujours exactement comme ce fameux jour

 Il posa précipitamment le sach a poche sur la table, s'essuya les mains sur son tablier de cuisine et se précipita dans le salon, où sa petite fille débrouillarde commençait déjà à bavarder sans relâche avec sa interlocutrice favorie.

A : « Mama, le nouveau commandant de Lille a appris ton travail ? » demanda la petite fille avec un ton sérieux et une expression trop judicieuse.

H : « Oui, mon amour... » la rassura Hélène-....pourquoi tu me demandes ?"

A : « Parce que je veux que tu rentres à Paris.... tu nous manques tellement, à moi et à papa.... ».

Hélène sourit à la petite fille à travers l'écran du téléphone portable, puis croisa le regard de Raphaël, qui entre-temps s'était assis sur le tapis à côté de sa fille et essayait par tous les moyens d'espionner l'appel vidéo.

H: "Dis la vérité, tu lui as dit de me dire ça?" - le gronda-t-elle doucement, essayant de paraître sérieuse mais avec des yeux jetant des étincelles d'amusement.

B : « Absolument pas, Capitaine...- rit Balthazar, en passant son bras autour des épaules de la petite fille-...tu sais que notre Alice est absolument capable de...de- il arrêta de chercher ses mots- ...  de s'autodéterminer par elle-même ? N'est-ce pas ce que Morgane dit toujours ? »

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⏰ Dernière mise à jour : Apr 30 ⏰

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Et sì, un jour...à Noël...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant