CHAPITRE 12: tu veux une sucre d'orge?

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Balthazar déposa délicatement le dernier biscuit dans le plateau en forme de sapin de Noël qu'il avait acheté quelques jours plus tôt pour l'occasion, puis recula de quelques pas et contempla avec satisfaction sa dernière création : une pyramide de gâteaux, biscuits et de canapés farcis s qui aurait fait pâlir d'envie la meilleure pâtisserie de Paris. 

Mais....Que dis-je, de Paris....la meilleure pâtisserie de toute la France !!!!!

Le cœur gonflé de fierté, un sourire à pleines dents imprimé sur son visage et les mains encore sales de sucre glace, Raphaël souleva délicatement le plateau et sortit lentement de la cuisine, se dirigeant vers le salon où étaient réunis les invités.

Mais avant de faire son entrée triomphale et de montrer à tous son chef-d'œuvre, il s'arrêta un instant sur le seuil, pour observer un à un les membres de cette extravagante mais festive compagnie. Avec une petite grimace agacée, il regarda le capitaine Delgado et l'inspecteur Karadec puiser sans retenue dans sa précieuse réserve de whisky irlandais ; puis il tourna un sourire amusé vers Morgane et Paloma qui, assises sur le canapé l'une à côté de l'autre, discutaient avec animation pour savoir laquelle d'entre elles portait la robe la plus originale.

Enfin, il laissa ses yeux s'attarder sur l'image qui remplissait le plus son cœur.....

Hélène n'avait que partiellement tenu sa promesse : au lieu du jean habituel (qui selon Balthazar lui allait très bien) la capitaine avait enfin décidé de porter une tenue de soirée : une robe fourreau rouge, sans manches, qui lui descendait jusqu'aux genoux, épousant parfaitement son corps sans être excessivement provocante ; une robe simple mais sensuelle, exactement comme elle.

Même sa coiffure était différente : au lieu de la queue de cheval classique, elle avait rassemblé ses cheveux en un chignon souple qui s'arrêtait à la base de sa nuque. Et parmi les boucles indisciplinées qui dansaient sur son cou, on pouvait encore apercevoir le reflet doré de la poudre à dessin.

Le sourire de Raphaël s'élargit, si possible, encore plus. Il continua à l'observer en silence, à demi caché derrière le mur, admirant le jeu de lumières que l'arbre de Noël projetait sur son visage, et sursautant chaque fois qu'elle souriait et que ses yeux s'illuminaient.

Il aurait pu rester des heures à l'observer ainsi, il le savait très bien : il avait passé trois ans de sa vie à le faire, sans jamais l'avouer, pas même à lui-même.

Mais (mal)heureusement, une voix familière le tira brusquement de ses pensées dangereuses pensées, le faisant sursauter.

...... : « Eh bien ? Qu'est-ce que tu fais ici ??? Tu es coincé??»

La merveilleuse pyramide de friandises que Balthazar tenait dans sa main vacillait dangereusement, menaçant de se retrouver directement sur le sol, plutôt que dans le ventre des invités.

Un peu fâché, Raphaël se tourna et lança un regard noir à la jeune femme qui était soudainement apparue à ses côtés.

B : « Et toi ?? Depuis combien de temps tu es ici ? Et surtout... C'est comme ça qu'on se rapproche des gens ?? Tu m'as presque fait renverser le plateau par terre... !!»

Camille rendit au regard sale de son grand frère un sourire amusé, puis tendit la main, vola un des canapés sur le plateau et le fourra tout entier dans sa bouche.

C: "Mgughgg... miam-miam-miam-miam....." - marmonna-t-elle en mâchant bruyamment.

B : « Ecoute, je ne comprends rien si tu parles la bouche pleine... !!!! et de toute façon reste loin de mes canapés... !!! Il m'a fallu une éternité pour assembler mon travail... Je ne veux absolument pas que tu me le gâchie... !!!»

Et sì, un jour...à Noël...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant