Daniel x Lando - Club

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TW: alcool

Daniel entra dans la boîte de nuit qu'il avait précieusement sélectionné avant, avec une unique idée en tête: ne pas sortir d'ici tant qu'il n'avait pas au moins 2 grammes dans le sang. Ou au moins, au bras d'une fille avec qui terminer la nuit. Jusqu'à maintenant, la saison avait été tout sauf réussie: entre McLaren qui commençait vraiment à impacter sa santé mentale et ses résultats qui ne semblaient pas vouloir s'améliorer, rien n'allait comme il l'avait prévu. Ce soir, l'alcool semblait être la seule solution. 

Alors, le voici, un grand sourire au lèvres, commandant une vodka-redbull au bar, restant tout de même fidèle à l'écurie qui l'avait accueilli. Il ne se plaignait pas de tout chez McLaren, loin de là, mais il lui était difficile de trouver quelque chose, ou quelqu'un d'autre, que Lando qui l'aidait à tenir. Peut-être qu'il avait fait son temps, se dit-il, mais il recula bien vite cette pensée au fond de sa tête, se promettant de ne pas penser à la course pendant toute cette soirée. 

Heureusement, l'alcool commença enfin à faire effet alors qu'il commandait déjà un troisième verre. Il souriait avidement au barman, s'étant maintenant convaincu qu'il voulait finir la soirée en bonne compagnie, chose qui ne lui était pas arrivée depuis trop longtemps à son goût. Seulement, alors que celui-ci lui adressa un regard froid, il se dit que ce n'était pas la peine et partit parcourir la piste de danse, son verre à la main. 

Rapidement, il se prit au rythme de la musique et commença à se déhancher, un peu plus librement qu'il ne l'aurait fait sobre. Il ne était au stade où il se sentait libre, et il ne demandait qu'à bouger sur la musique, oubliant totalement son objectif initial. 

Subitement, il se rappela ses avantages à être une célébrité, et voulut essayer d'accéder au stand des DJ, certain que, avec de tels goûts musicaux, ceux-ci ne pourraient qu'être le type de personnes que Daniel appréciait. 

Il monta les escaliers jusqu'au coin VIP tellement confiant que personne ne vint lui demander quoi que ce soit; ou peut-être on l'avait reconnu, il s'en fichait. Là, il se dépêcha de recommander un autre verre au bar moins fréquenté de l'étage, ressentant le besoin d'avoir toujours quelque chose à boire sous la main. Et quelque chose de fort, de préférence: un get ferait l'affaire. 

La musique résonnait bien plus, sous les toits, et il se surprit à bouger sa tête au rythme des basses alors qu'il n'en avait même pas conscience. Ici, l'ambiance était bien différente: des hommes étaient habillés avec des costumes qui devaient coûter des milliers d'euros et les femmes se déhanchaient dans leur robe moulante, souvent pailletées, dans un concours de laquelle brillerait le plus. Bien-sûr, il y avait aussi les jeunes hommes qui se faisaient passer pour bien plus vieux qu'ils ne l'étaient, des chaînes en or au cou et, parfois, des lunettes de soleil dans une boîte de nuit, rappelons le, où il faisait généralement sombre. 

Daniel, lui, enchaînait les verres pour se donner du courage. Du courage pour affronter ces gens hautains, mais aussi pour la suite de sa saison qui serait probablement sa dernière. Désormais, il avait bien trop bu pour marcher droit, et il se reçut des regards interrogateurs ou moqueurs à chaque coin de l'étage. 

Ça faisait longtemps qu'il ne s'était pas laissé aller, et il se sentait bien plus léger que d'habitude, maintenant sûr que, si il restait dans cet état toute sa vie, tout irait bien. Aucune partie éveillée de son cerveau était encore assez lucide pour lui faire penser que c'était une mauvaise idée, ainsi il se promit de s'arrêter à une épicerie sur le retour pour s'acheter des provisions pour au moins quelques mois. Il avait de l'argent, trop, alors autant en profiter, se dit-il. Il salivait déjà à l'idée de se ruiner en whisky japonais ou en dizaines de bouteilles de vodka. 

Recueil d'OS F1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant