Carlos x Lando

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La musique résonnait assez fort dans les tympans de Carlos pour lui donner envie de prendre le premier taxi pour rentrer dans son appartement. Seulement, il avait promis à son ami d'être présent, et il lui devait bien ça: depuis son départ de l'écurie, ils n'avaient pas eu l'occasion d'être aussi proches qu'avant, et en plus c'était lui-même qui mixait la musique ce soir. 

Alors, il se força au début, profitant de l'occasion pour commander des verres d'alcool, et rapidement, l'ambiance lui parut bien plus légère. Il regardait autour de lui, détaillant la salle dans laquelle il était: c'était la première fois qu'il entrait dans la maison de George, et la décoration était parfaitement accordée à la personne qu'il était, aucune surprise. Autour de lui, plusieurs groupes s'étaient formés. Il y avait, bien-sûr, les pilotes automobiles, accompagnés de quelques pilotes de Motogp avec leur carrure imposante, et enfin quelques amis locaux de l'hôte. Tout le monde semblait être heureux d'être présent. 

Rapidement, se sentant à l'écart, l'espagnol attrapa un nouveau verre et partit l'offrir à son ami DJ, excuse pour rester à ses côtés. Après tout, c'était uniquement pour lui qu'il était présent ce soir. 

"Tout va bien, Carlinho ? 

-Tu as déjà un peu bu, n'est-ce pas ?" rigola Carlos devant le surnom qu'avait employé Lando. 

Pour toute réponse, celui-ci l'attrapa par les épaules pour le rapprocher de lui, presque collé, maintenant, continuant de bouger au rythme de la chanson qui tournait. 

Carlos fut troublé quelques instants, avant de se rappeler que l'autre avait sûrement juste trop bu, mais peut-être pas assez pour ne pas comprendre les sentiments de l'espagnol si il se laissait distraire. Alors, il se concentra, sur tout ce qui l'entourait. D'abord, Max et Charles, accoudés au mur dans un coin de la pièce, la main de l'un posée sur le bras de l'autre, leurs corps anormalement proches. Puis, George en pleine discussion animée avec sa petite-amie Carmen, et enfin il tenta de mettre des noms sur les visages: Sur la gauche, les deux frères Alex et Marc Marquez, suivis de Valterri rigolant avec Zhou; Alex et Logan plus loins...

Bientôt, il n'avait plus rien pour détourner son esprit des bras de Lando qui entouraient maintenant son ventre, son torse contre son dos. Son esprit dériva sur la chemise noire de celui-ci, qui lui faisait bien plus d'effets que voulu. Définitivement, ce serait compliqué d'agir normalement avec lui. 

"Lando." Il essaya de calmer le tremblement de sa voix. "Est-ce que tu as trop bu ?

-Je sais pas. Quelques verres. Je suis fatigué, par contre." Il marqua sa phrase d'un bâillement, resserrant ses bras autour de son ami. 

"Combien, tu sais ?

- 10, 15 ? Et le concours avec Pierre..

- Le concours ? De quoi, de shot ?"

Lando se contenta d'hocher la tête, et Carlos sentit le mouvement dans son dos. 

"... On va aller te coucher, hein ?

- Tu restes avec moi ? 

- Non, carinho. Il y a une chambre pour moi aussi, on sera mieux chacun dans un grand lit. "

Sur le chemin, après avoir demandé à George la direction des chambres, qui n'avait pas manqué de leur adresser d'un clin d'oeil vite suivi par un doigt d'honneur de la part de Carlos, les deux amis avaient vite remarqués qu'il ne restait pas un grand nombre de chambres, toutes occupées de manières dont ils ne voulaient pas entendre parler. 

En plus, Carlos avait finit par ouvrir la porte sur Charles et Max sur un lit, en train de... bref, il se fit la réflexion qu'ils étaient vite partis du coin de la salle où il les avait remarqué quelques minutes plus tôt. Enfin, ils avaient trouvés une chambre pas occupée par un couple, et ils se pressèrent à fermer celle-ci à clé pour ne pas être interrompus par deux personnes en pleine conception qui décidaient d'emprunter cette chambre. Un souffle de soulagement s'échappa des lèvres de Carlos.

Lando, sans aucune considération pour la présence de son ami, rouge, dans la pièce, se déshabilla, laissant apparaître son torse nu avant de se glisser sous la couverture du lit trônant à côté de lui. 

"Et bien, quoi ? Tu viens ?

-Je.. bah, je devrai rentrer chez moi, du coup.." Carlos ne put s'empêcher de bégayer. 

"Pff" Lando gloussa. "Je crois pas que tu vas aller t'incruster dans la petite fête privée de Max et Charles, ni de n'importe qui d'autre, et t'as bu, donc tu prends pas ta voiture. Sois pas bête, reste la." 

Devant les arguments plus que valables que son ami, Carlos se surprit à hocher la tête, n'ayant aucune autre solution. Il pouvait bien lui tourner le dos, ou fermer les yeux très forts toute la soirée, non ? Il ne ferait aucune gaffe, se promit-il. 

Alors, à son tour, sous les yeux brûlants du britannique, il enleva sa chemise, inconfortable, et s'installa à ses côtés, avant fermer les yeux, se crispant, en sentant Lando se pelotonner contre lui.

Respire, in, and out. 

In, and out. 

De toute façon, ce n'était rien de particulier, n'est-ce pas ? Juste un ami qui avait besoin de réconfort. Alors, il passa un bras autour du corps du plus jeune, croyant qu'il s'était déjà assoupi. 

Il l'entendit chuchoter, pourtant. D'une voix très basse, tant qu'il ne put presque pas la percevoir, assourdi par la musique en fond. 

"Je suis amoureux de toi, Carlos."

Il ouvrit grand les yeux. Quoi ?

Ce n'était pas possible, il avait du mal entendre, simplement. 

"Quoi ? Lando, qu'est-ce que t'as dis ?"

Il le secoua légèrement, mais rien à faire, cette fois il était bel et bien endormi. 


Cette nuit-là, l'espagnol mit un nombre incalculable d'heures à s'endormir, repassant en boucle la phrase de son ami et les scénarios possibles dans sa tête. D'ailleurs, Lando se réveilla avant lui, laissant sa main caresser la joue du plus vieux alors que ses yeux s'entrouvraient à son tour. 

"Bonjour." dit-il, endormi. La voix grave qu'il avait fit frissonner Lando. 

"Hey" chuchota-t-il à son tour. 

"Tu.. Tu vas bien?"

Rien n'était naturel dans sa voix, et le plus jeune perçut la question à deux doigts de franchir la barrière de ses lèvres. Il lui répondit, ne voulant pas lui infliger cette gêne. 

"C'était vrai. Je sais que tu te posais la question.

-Tu- T'es amoureux de moi ? Lando ?" 

Carlos profita de son apostrophe envers l'autre pour lui relever la tête avec une main sous son menton, les plaçant face à face. Leur proximité ne les dérangeait même plus. 

"Oui. Je t'aime." assuma le britannique. 

Ne sentant pas la force de lui répondre oralement, Carlos s'avança pour faire la seule chose qui lui paraissait juste à cet instant: embrasser Lando. 

Et, pour son plus grand bonheur, celui-ci répondit rapidement. Ils s'enlaçaient, comme si ils connaissaient le corps de l'autre depuis des années. Tout paraissait juste, à sa place. Ils se rendirent compte qu'ils auraient du faire ça bien plus tôt. 


"Les gars, le petit déjeuner est prêt, si vous.. Oh. Désolé, j'ai rien vu." George annonça depuis le pas de la porte, rouge comme jamais il ne l'avait été. 

Ils l'entendirent rire derrière la porte alors qu'eux aussi se relevaient en gloussant.

 Au moins, ça ferait une annonce de moins à faire. 

Recueil d'OS F1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant