Recueil d'OS F1

Max x Charles - Ferrari's garage

Le Grand Prix avait bien commencé, un peu trop bien même. Charles avait réussi à reprendre 3 places au premier virage, se retrouvant à la deuxième position derrière Verstappen. Evidemment. Il s'étaient battus jusqu'au 57ème tour, auquel le monégasque avait enfin pu dépasser son adversaire. Après toutes ses victoires cette saison, ça faisait du bien de le reléguer à la deuxième marche du podium.

Cependant, Max ne l'entendait pas de cette manière et attaqua à son tour. Sa RedBull était rapide; trop rapide pour Charles. Rapidement, il l'aperçu dans son rétroviseur et tenta du mieux qu'il pouvait de l'éloigner. Dans un éclair de courage, ou d'inconscience, il se décala pour refermer le passage sur le néerlandais. 

Au lieu de reprendre la première place, il avait senti un choc, à l'arrière. Puis sa formule 1 était devenue incontrôlable, et il se vit glisser en dehors de la piste jusqu'à heurter le mur, sans dégât heureusement. Alors que son écurie tentait désespérément de savoir si il allait bien, il ne pensait qu'à une chose: pourvu que Max soit sorti aussi. Il ne supporterait pas de le voir gagner encore une fois. 

Alors que son ingénieur poussait un soupir de soulagement en voyant le pilote sortir de sa monoplace, lui se sentit soulagé de voir que la RedBull était quelques mètres derrière lui, immobile. 

Après l'incident de course, ils avaient été escortés par des safety car, chacun de son côté, de peur qu'ils ne se fassent plus de mal que le crash leur avait fait. Et en effet, les deux enrageaient, râlant sur tous ceux qui voulaient bien les entendre. Ils rejetteront la faute sur leur adversaire, leur écurie respectives essayant de leur faire entendre raison, qu'ils attaquaient trop, tous les deux. Que tout le monde était en tort. Mais ils ne voulaient rien entendre, et Charles le fit bien comprendre en claquant la porte de sa driver's room. 

La tête dans les mains, il s'assit, à bout de forces. Tout ça allait bien trop loin, il en avait bien conscience, de plus que cette rivalité était bien trop stupide pour durer depuis tout ce temps. Il fallait qu'ils cessent, mais ce n'était certainement pas lui qui allait faire le premier pas. 

Il soupira, déçu d'avoir perdu tant de précieux points. Heureusement, il avait une écurie qui tenait assez la route pour ne pas trop lui en vouloir, malgré quelques remontrances du chef d'écurie. Rien de bien grave. Enfin, il s'était couché sur le sofa mis à sa disposition et avait fini par s'assoupir, toujours en tenue Ferrari, seulement pour être réveillé avec des coups contre la porte. 

Il se redressa, lentement, en tentant de s'habituer à la lumière. Le soleil semblait déjà se coucher, mais il n'y préta pas attention, maugréant contre celui qui l'avait réveillé. 

"Quoi ?" Il cria, aigrement. 

N'attendant pas un instant de plus, la porte s'ouvrit sur le néerlandais, le visage rouge. Charles se leva. 

"Qu'est-ce que tu fais là ?

-Je devais attendre que les journalistes partent enfin d'ici pour te casser la gueule, tu m'as ruiné ma course ! Tout était de ta faute, et tu le sais très bien !" Il s'accrocha à son col, rapprochant son visage proche de lui, levant son poing en l'air. 

Charles se dégagea, à temps. 

"Mais t'es un malade ? Tu viens jusqu'ici juste pour ton ego de merde ? Qui t'as laissé entrer, d'ailleurs ?

-Il y a plus personne ici, tu vois bien qu'il fait presque nuit. 

-Quoi ?" Charles paniqua. Il devait rentrer chez lui, et certainement pas passer la nuit ici. Fatigué de ces altercations sans fin, il tenta de pousser Max hors de son chemin pour sortir d'ici. 

"Oh, crois pas t'en sortir comme ça, sale lâche. Je suis pas du genre à me battre, mais crois-moi si tu refais ça une fois tu vas t'en souvenir."

Charles ne put résister à l'envie de le provoquer. Il se retourna vers lui.