Mick x Esteban - Nouvel an

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! le nom et la description de la copine d'Esteban sont totalement inventés, ils ne visent personne

Le téléphone d'Esteban sonna alors qu'il s'apprêtait à rejoindre sa copine pour dormir. Avec un regard d'excuse, il décrocha en voyant le nom de son meilleur ami affiché. Croisant les bras, sa copine partit, les sourcils froncés, vers la chambre. 

Rapidement, Esteban leva les épaules avec désinvolture et porta son téléphone à son oreille. 

"Allo, Mick ? Tout va bien ? 

Este... Pardon de te déranger"

Ses paroles étaient entrecoupées de hoquets et de larmes ravalées. Esteban fronça les sourcils, puis relança, la voix pleine d'inquiétude. 

"Qu'est-ce qu'il se passe ? Tu veux que je vienne ? 

Non, t'embêtes pas... C'est que.. ma copine vient de me quitter. Je sais que c'est débile mais j'ai peur d'être seul pour le nouvel an. La dernière fois que je l'ai été, ma famille était à l'hôpital pour.. enfin, tu sais. 

Oh. Bien-sûr, je sais. Viens nous rejoindre, je serais ravi. Et si je t'envoie le billet d'avion dès ce soir, d'accord ?

T'es- t'es sûr ? Tu voulais pas rester entre amoureux ?

Rien ne vaut le coup de te laisser tout seul. Je viendrais te chercher demain à l'aéroport, ça ira ? 

Merci. Merci, sincèrement, Esteban.

C'est normal Mick, tu comptes beaucoup pour moi. Repose toi. "

Sur ces mots, il cligna des yeux pour enlever les larmes qui menaçaient étrangement de couler de ses yeux, puis il partit rejoindre Lisa dans la chambre, qui semblait déjà savoir, le dos tourné.Il lui caressa délicatement l'épaule pour qu'elle se retourne, ce qu'elle ne fit pas. 

"Lisa, tu dors ?

-Hmhm...

-Mick nous rejoint pour le nouvel an, je pouvais pas le laisser seul. 

- Quoi ?" Elle se retourna soudainement, un regard coléreux transperçant le français. "Mais c'est demain, tu peux pas changer les plans à la dernière minute !

-Ecoute, on était que tous les deux.. 

-Justement, on était tous les deux ! Pff.." 

Voyant qu'elle n'obtiendrait rien de plus de la part de son copain, elle se retourna dos à lui pour se rendormir, en colère. 

*************************

La soirée était rapidement venue, les deux amis s'entraidant pour préparer le repas alors que Lisa était partie sans donner aucune explication. Après quelques appels vains, Esteban avait haussé les épaules et renoncé, s'intéressant plutôt au fait de faire rire son ami, de le faire oublier. 

Après avoir tenté tant bien que mal de cuisiner un vrai plat, les deux pilotes s'étaient installés sur le canapé, se rapprochant inévitablement alors que leur partie de Fifa avançait, faisant au passage rager Esteban qui ne faisait que de perdre. Petit à petit, leur cuisse s'étaient collées et Mick avait fini par passer son bras autour des épaules de l'autre, abandonnant complètement la partie pour laisser à son ami un espoir de gagner. 

Espoir bien vite gâché étant donné à quel point Esteban était perturbé par la proximité qu'il entretenait avec le suisse. 

Puis, vers 19h, Lisa se tenait dans l'entrebâillement de la porte, observant sans un mot les deux amis qui avaient maintenant laissé tomber les jeu, se racontant simplement leurs vacances dans les bras l'un de l'autre. 

Leur relation ne tenait qu'à un fil depuis quelques mois, et, silencieusement, elle accepta qu'ils ne s'aimaient plus, préparant ses affaires sans un bruit pour ne pas éveiller la curiosité des deux pilotes. Elle allait tout de même passer la soirée ici, et même la nuit si tout se passait bien, mais sa résolution était faite: elle les laissera, Esteban et elle, vivre sa vie chacun de son côté. 

Alors, discrètement, elle revint dans l'entrée et s'annonça comme si elle venait d'entrer: elle fut accueillie par une accolade de Mick et un baiser rapide d'Esteban. Rapide, et sans émotion, à part peut-être de l'attachement platonique. Ils se mirent à table en riant joyeusement des blagues échangées: si ils étaient restés ensembles tant de temps, c'était qu'après tout ils pouvaient bien s'entendre en tant qu'amis. 

Le repas fut mangé dans une ambiance plus qu'agréable, partagée entre les rires et les discussions profondes. Et, plus discrètement, la main de Mick qui se posait délibérément sur la cuisse de son ami. Et leur pieds qui se touchaient sous la table. 

Tout ça, Lisa n'en vit que la moitié, mais ça lui suffit pour prendre son ultime décision: il était 23h, et elle allait commencer la nouvelle année autre part qu'ici. Adressant un regard d'au revoir à Mick, qu'il ne comprit d'abord pas, elle prit à part Esteban dans la cuisine en s'excusant. 

Puis, c'était inévitable. D'abord, des paroles douces, pour ne pas blesser l'autre, puis un peu de cris, et des pleurs. Des excuses, enfin. Un baiser d'au revoir et elle était déjà à la porte, sa valise à la main. Esteban comprit qu'elle avait tout prévu, et il s'écroula dans les bras de Mick. 

Doucement, il le berça, l'asseyant sur ses genoux, sur le canapé. Mick lui chuchota des paroles dans le creux de son cou, alors que les larmes du français ne cessaient de couler. 

"Mick..." Il hoqueta. "Je sais même pas pourquoi je pleure, c'était évident, depuis des mois. On ne s'aime plus, je sais pas pourquoi je pleure." Il répéta. 

Au bout de quelques minutes, il se calma, se nichant tout de même dans le cou de son ami. 

"Ca va aller ?

-Bien-sûr que ça va aller, t'es là."

Avec un sourire, le blond déposa un baiser sur le front d'Esteban alors que celui-ci se séparait, conscient de la proximité qu'ils entretenaient. 

Puis, ils choisirent de se changer les idées. Ils mirent de la musique, dansèrent, chantèrent. Burent aussi, un peu trop, sûrement. 

Et, alors qu'ils se déhanchaient bourrés sur la musique qui résonnait dans l'appartement, ils se rendirent compte qu'il était presque minuit. D'abord, allégés de leur pression par l'alcool, ils en rirent, puis se tinrent par les épaules pour attendre ce précieux décompte. 

C'était peu dire que le nouvel an ne s'était pas passé comme prévu, pour aucun des deux. Mais finalement, ils en étaient heureux, tout allait bien. Tout irait bien. 

Alors qu'Esteban se rapprocha un peu après que le décompte soit arrivé à 0, c'est ce qu'ils se dirent: tout irait bien. 

Ainsi, leurs pensées leur échappèrent alors qu'ils s'embrassaient enfin, rattrapant toutes cette années d'attente en parcourant le corps de l'autre de leurs mains. Ils sourirent, heureux et enfin soulagés, avant de se laisser tomber l'un sur l'autre dans le canapé. 

Ils ne se lâchèrent plus de la nuit, profitant isolement de la chaleur du corps de l'autre contre le sien. Après tout, le nouvel an avait été un mal pour un bien, et ils comptaient bien en profiter encore quelques années. 

Recueil d'OS F1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant