Recueil d'OS F1

Lando x Oscar / Lando x Carlos

Il était huit heures du soir, et les deux pilotes McLaren auraient pu être en boîte de nuit, ou au bar avec leurs amis. Pourtant, ils se trouvaient dans la chambre du plus vieux, l'un dans les bras de l'autre comme si leur vies en dépendaient. Et c'était peut-être le cas: Lando était en pleur et ne ressortait plus sa tête du creux du cou d'Oscar, seuls ses tremblements indiquaient qu'il respirait encore.

La situation n'était pas nouvelle, cela faisait 2 mois que, régulièrement, l'australien voyait le nom de son ami s'afficher sur son téléphone, demandant de l'aide. 2 mois, aussi, que Carlos avait commencé la saison chez Ferrari, aux côtés de Charles Leclerc. Il ne prenait plus ses repas avec son ami, ne le raccompagnait plus à son hôtel, préférant apprendre à connaitre le monégasque.

C'était compréhensible, il voulait simplement instaurer une bonne ambiance dans l'écurie, chez qui il resterait probablement quelques années. Mais Lando ne parvenait pas à s'y faire, et, à défaut de pouvoir en parler au concerné, il rejetait tous ses problèmes sur Oscar, qui passait le début de son année de rookie non pas à faire la fête, mais à réconforter le bouclé.

Ce n'était pas pour lui déplaire, cependant, et il profitait de ces contacts en essayant de cacher les rougeurs de ses joues quand Lando resserrait sa prise sur ses hanches, ou quand il lui caressait les cheveux, en quête de réconfort. Une fois, même, il s'était retrouvé à devoir prendre une douche froide à 6h du matin alors que son ami s'était endormi dans ses bras la veille.

Ce soir était une de ces soirées, qu'ils passaient dans le noir, après qu'Oscar ait ouvert la porte, un sourire de réconfort aux lèvres. Lando s'était relevé du torse du blond, sur ses coudes, et l'avait regardé, quelques secondes qui paraissaient comme une éternité pour Oscar. Il avait ouvert la bouche, timidement.

"Merci, Oscar.

- C'est rien." Il passa sa main dans les cheveux de Lando, les décoiffant légèrement.

"Non, mais.. Je suis là à me plaindre alors que tu pourrais profiter de ta soirée.

- Je suis bien avec toi, t'en fais pas. Tu sais, tu n'es pas un poids. Pour personne."

Oscar se sentit rougir légèrement, prenant conscience de ses mots, et de la proximité avec Lando qui diminuait de seconde en seconde. Qu'est-ce qu'il était en train de faire ?

Il eut à peine le temps de réfléchir plus qu'il sentit des lèvres sur les siennes. C'était ce dont il avait toujours rêvé, et il s'apprêtait à répondre au baiser avant que le britannique ne se relève brutalement.

Il se regardèrent, à court de mots, d'explications. Oscar vit le regret dans les yeux de Lando et un voile de tristesse passa dans les siens. C'était un acte de pur désespoir, pourtant il ne put trouver la force en lui de lui en vouloir. Oscar prit la parole en premier, sa voix grave, réfléchie.

"C'est bon, c'est pas la peine de t'excuser.

-... Pardon Oscar" Lando prononça d'une petite voix.

"Laisse-moi un peu, s'il te plaît."

Ne pouvant qu'accepter, Lando se releva, rouge de honte, comprenant la portée de son geste en voyant les larmes se former dans les yeux de son ami.

Il murmura un dernier pardon en franchissant la porte, alors qu'Oscar ne croisait même plus son regard.

------------------------------

Le lendemain était le jour des médias, et, malgré le temps capricieux, Oscar arriva avec des lunettes de soleil, voulant cacher son teint blafard et les poches sous ses yeux. Toute la grille remarqua sa mauvaise humeur qu'il tentait de cacher, mais personne n'osa l'interrompre.

A la surprise de tout le monde, c'est lui qui se dirigea vers Carlos, sous les yeux paniqués de Lando qui s'accrochait au bras d'Alex.

"Salut.." Il maugréa, la voix cassée.

Carlos posa tendrement sa main sur l'épaule d'Oscar, rempli d'incompréhension mais surtout voulant aider l'autre pilote.

"Um.. Tu devrais parler à Lando. Vous avez des choses à vous dire.

-Oscar.. Je peux être honnête ?" Il regarda autour de lui, vérifiant que personne n'écoutait leur conversation. Si Oscar pouvait être vulnérable, lui aussi pouvait se laisser aller à des confidences.

"Oui, j'imagine.

- Si je lui avoue tout, il va me rejeter. J'ai préféré m'éloigner un peu pour faire disparaitre mes sentiments. Je ne peux pas jouer à l'ami purement platonique avec lui.

- Vas-y, alors. Il ne te rejetera pas, fais moi confiance." Il murmura, un peu plus bas. "Fais-le au moins pour moi."

Avant que Carlos ne puisse poser une quelconque question, Oscar s'éloigna rapidement, sa capuche de nouveau sur sa tête.

Durant le reste de la journée, personne ne revu Oscar, son coéquipier voulant uniquement l'éviter. L'ambiance était spéciale dans le paddock, et Lando priait seulement pour que la fin de la journée arrive et qu'il puisse rentrer à son hôtel.

Seulement, à 16h, alors qu'il rentrait dans sa drivers room pour récupérer les affaires qu'il avait laissé, regardant précautionneusement dans le couloir avant de s'y engager, il entendit des pas derrière lui. Il n'eut le temps de fermer la porte qu'un pied la maintint ouverte.

La porte s'ouvrit alors sur un homme habillé en rouge, Carlos.

"Carlos.. Qu'est ce que tu fais là ?"

Le pilote Ferrari ne put répondre, s'empressant de prendre Lando dans ses bras durant quelques secondes.

"Pardon, désolé pour tout.

- De quoi tu parles ?

- Assis-toi, sil te plaît. Est-ce que je peux te parler sérieusement ?

- Bien-sûr."

Lando passa tous les scénarios possibles dans sa tête, s'inquiétant de plus en plus, mais fut sortit de ses pensées avec la main de Carlos qui prit la sienne. Il releva la tête brusquement.

" Je me suis éloigné de toi, et j'en suis conscient. Je te demanderai jamais assez de me pardonner, mais je voulais enfuir mes sentiments tout au fond de moi-même.

-.. Tes sentiments ?

-Lando... Je ne sais pas comment tu n'as pas remarqué que je t'aimais. Tu hantes mes pensées, jour et nuit, et c'est pire depuis que je ne te vois plus tous les jours. J'ai fais une erreur en voulant les faire disparaître, et même si tu me rejeter maintenant, au moins on pourra redevenir amis comme avant. Tu comptes tellement pour moi.

- Je ne veux pas redevenir comme avant.

-Oh. Très bien.. Excuse-moi alors." Il prit appuis sur ses mains pour se relever, mais Lando l'en empêcha.

"Je t'aime moi aussi, même si t'es un sacré connard.

-Excuse-moi, je m'en veux tellement.

-Le principal c'est que tu ne refasses plus jamais ça, je t'en prie.

-Promis Lando, je te ferais plus jamais de mal. Je t'aime.."

Lando posa délicatement sa main sur la joue de Carlos avant de se pencher vers lui. On pourrait presque deviner des feux d'artifices dans les yeux de l'espagnol qui ne croyait pas en cette situation. Définitivement, un baiser était bien plus efficace que de se pincer pour retrouver la réalité, et il s'y accrocha en passant sa main dans la nuque de son ami, amplifiant le baiser.

-------------------------

Quelques dizaines de minutes plus tard, les deux -désormais- amants sortirent de la drivers room de Lando pour retrouver sa voiture qui les conduirait jusqu'à l'hôtel qu'ils partageaient. Leurs mains étaient liées, comme si rien ne pouvait les séparer.

Cette information ne passa pas inaperçue aux yeux d'Oscar, qui fixa leurs mains quelques instants avant de croiser le regard de Carlos et de lui adresser un sourire timide. Son ami ne viendrait plus lui demander son aide, et il se résigna à ne plus pouvoir le réconforter dans ses bras. C'était pour le bonheur de Lando, après tout.