Recueil d'OS F1

Lando x Max

Ça avait commencé doucement, ce n'était même pas encore réel. Il apparaissait ici et là dans ses rêves, sans jamais faire autre chose que d'être beau. Trop beau peut-être même, se disait-il. 

Dans la vraie vie, cela ne lui avait jamais parut flagrant, et pourtant dans ses rêves il se retrouvait à chaque fois subjugué par sa beauté. Il rayonnait et ses yeux bleus n'aidaient jamais Lando à se ressaisir. 

Au début il ne s'était pas tellement posé de questions. C'est vrai, ils se voyaient très régulièrement et étaient même amis, aucun mal donc à rêver de lui. Il s'était pourtant senti obligé de le mentionner à Carlos, l'air de rien. 

"Tu ne sais pas de qui j'ai rêvé ? 

-.. dis moi, répondit-il d'un air suspicieux.

- Max 

- Fewtrell ? Ah, je m'attendais à des nouvelles plus excitantes que ça.

- Mais non, Verstappen. Et il était... beau ? enivrant ? ... différent. 

- Ça veut dire quoi, ça ? Carlos leva un sourcil, maintenant intéressé en voyant les joues de Lando se teinter de rouge. 

- Mais non mais rien, je te raconte juste ma vie c'est rien d'important. Mais.. En me réveillant je... j'avais envie de lui ?... disons qu'il ne voulait pas quitter mon cerveau. se reprit Lando de justesse. Qu'est-ce qu'il racontait ? Il n'était même pas attiré par les hommes, encore moins Max. 

- Tu quoi en te réveillant ? 

- Rien, oublie cette conversation." 

Sauvé par les ingénieurs qui vinrent chercher Carlos, il se sortit de la discussion avec les joues rouges et un clin d'oeil de Carlos rempli de sous entendus. 

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Puis, après les rêves, ça a été dans la réalité. Qu'il aille chercher un croissant ou qu'il se balade simplement dans les rues de Monaco, il finissait toujours par croiser Max, donnant lieu à des entrevues d'abord sympathiques puis malaisantes de par leur régularité. C'était presque tous les jours. D'accord, Monaco était une petite ville, mais toutes ces coïncidences, ça commençait à rendre Lando fou. 

Etait-ce pour cette même raison qu'il ne parvenait pas à enlever l'autre de ses pensées ? 

Peu importait, et surtout il ne voulait pas se poser cette question, déjà trop occupé par le désir de gagner ce championnat. Il ne pouvait pas se permettre de penser à autre chose. 

Après deux bonnes semaines d'entrevues imprévues, Lando décida de l'ignorer, quitte à être impoli. Il n'en pouvait plus de sentir son coeur s'accélérer à chaque fois. Il ne savait même pas pourquoi il stressait. Etait-ce même le stress ?

Le prochain grand prix était celui du Japon, et comme souvent, il avait prévu de voyager en compagnie de Charles et Carlos. 

Le mardi matin, il se dirigea donc vers la piste privée de l'aéroport, bien décidé à tirer le maximum de ce week-end. Il vit la silhouette de Charles se dessiner au loin, à côté du jet qu'ils allaient emprunter. 

Démonstratif comme toujours, il n'hésita pas à l'enlacer dès qu'il fut à sa portée. Le sourire de Charles parvint rapidement à lui faire oublier toutes ses angoisses. Ce ne fut pas pour longtemps cependant, car il entendit vite une voix l'interpeller lorsqu'il entra dans l'avion.

"Et moi, tu ne me sautes pas dans les bras comme ça quand on se voit ?"

La mine de Lando se décomposa l'espace d'une seconde avant de reprendre un jeu d'acteur presque parfait. Seulement, Max avait vu la vérité dans ses yeux.