11: Oliver

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Il maintient un silence de mort jusqu'à ce que la voiture s'arrête devant une baraque abandonnée perdu au milieux de nul part.

-Sort de la voiture, ordonne t'il froidement.

Ne sachant pas comment me sortir de cette situation j'opte pour la soumission, j'obéis sans discuter et récite les prières dans mon esprit pour espérer avoir une mort sans souffrance. Il me fait marcher jusqu'à l'étage de cette veille maison, plus précisément jusqu'à ce qui semble être une ancienne chambre.

-Je ne sais plus quoi faire Oliver! Je t'ai demander gentiment de ne pas te mêler de mes affaire, je te l'ai expliqué un peu plus sèchement. Il faut que je te passe à tabac pour que tu comprennes?

J'ignore si c'est l'ambiance macabre de la maison ou le visage sans expressions d'Hardin mais un étau invisible comprime ma poitrine. Si il décide de me tabasser à mort ici, personne ne pourra m'entendre hurler et encore moins me venir en aide. Une goutte de sueur froide glisse le long de mon visage. Je ne sais pas quoi lui répondre, encore moins quelle attitude avoir dans ces circonstances. En y repensant, il a essayé d'être compréhensif et doux dans ses mise en garde. Je commence à vraiment regretter ma curiosité débile qui m'a mit dans ce pétrin. D'ailleurs, je me demande si la personne à qui il manque un doigt est toujours en vie et ce qu'elle a fait pour mériter cela.

Il ramasse le reste sale d'une poupée et la pose sur le lit avec une tendresse qui ne lui ressemble pas.

-D'après les rumeurs il y avait une famille qui vivait là il y a un peu plus de seize ans. Un jour, un homme complètement fou, assoiffé de sang et de vengeance est venue accomplir cette dernière avec l'aide d'un ami. Seulement l'objet de leur rage n'était pas présent ce jour là, ils ont donc dus improvisé. Ils ont commencer par attacher les deux femmes présentes dans le salon puis ils ont violés les enfants devant elles. Ils y sont aller tellement fort qu'on raconte la petite fille est morte d'une hémorragie pendant son supplice. Ensuite ils ont violé les femmes et ont quand même eus la gentillesse de tuer ces femmes rapidement.

Les remontées acides me brûle la gorge, mon estomac se tord si violemment que ça comprime mon diaphragme et m'empêche de respirer correctement.

-Pourquoi tu me racontes ces horreurs, je le coupe en murmurant sans lâcher la poupée des yeux.

-On raconte que depuis ce drame, cette maison est devenue le repère des personnes qui veulent s'amuser avec leur victime.

Il rompt la distance entre nous et pince mon menton entre son index et son pouce pour me relever la tête. Il embrasse mon front avec une tendresse déconcertante. Comme une femme victime de viole je subit une immobilité tonique, c'est à peine si mon coeur arrive à batte. Il frotte le bout de son nez contre le miens tout en étant parfaitement calme.

-Tu te mêles sans arrêter de mes affaires. Pourquoi tu ne veux pas comprendre que c'est pour ton bien que je t'éloigne de tout ça?

-Tu vas faire quoi, j'articule difficilement.

-Finir ce que j'ai à faire.

Il presse sont doigt contre mes lèvres comme on pourrai le faire à un enfant à qui on veux intimer le silence. Des pas lourd semblant se rapprocher se font entendre, Hardin me sourit tendrement puis me demande de l'attendre. De toute façon j'ai toujours la sensation de paralysie totale, je n'irai pas bien loin, je reste cacher contre le mur et reprend mes prières.

-Je vois que ton patron ne t'as toujours pas apprit à respecter les horaires, s'exclame Hardin avec un ton sadique.

-Tu as ce que nous voulons, répond un homme avec un accent d'Europe de l'Est prononcé.

-Si, et toi tu as ce qui va avec le doigt, rit Jardin comme si ce n'étais qu'un jeu.

J'entends un poids lourd tomber au sol, je me laisse glisser contre le mur pour m'assoie par peur de faire un malaise. L'homme s'énerve sur Hardin dans une langue que je suppose être du russe ou de l'ukrainien. Je suis stupéfait d'entendre Hardin lui répondre dans cette même langue. Un coup de feu retentit, je bouche mes oreille et me met en boule, je veux sortir de se cauchemar. Les larmes perlent en silence sur mes joues, les minutes sembles êtres des heures. Je hurles de peur en sentant une main se poser sur mes cheveux. Hardin pince ses lèvres et me regarde presque surpris par ma réaction.

-Qu'est ce que... le coup de feu...et l'autre il est où?

Il place ses doigts devant mes yeux et pinces ses doigt à toute de rôle. Le pouce et l'index puis le pouce et le majeur, le pouce l'annulaire et le pouce l'auriculaire. Arriver au petite doigt il refait les même geste mais en partant de se dernier tout en parlant.

-Inspire, inspire, inspire, inspire. Tu retiens ton souffle, tu retiens, tu retiens, tu retiens. Expire, expire, expire, expire.

Je suis ses instruction et respire au rythme imposé, au plus on avance dans l'exercice au plus son rythme est lent. Mon coeur retrouve un battement normal, mes larmes se stoppent, je souffle une dernière fois et sans la panique me quitter.

-Ça va mieux, demande le tatoué en me regardant tendrement.

-T'es un putain de psychopathe!

-Tu n'arrêtes pas de te mêler de mes affaires, j'ai pensais que si tu y participais une fois tu comprendrais que...

-Tu as tiré sur quelqu'un...

-T'as des preuves, rit-il.

Je me lève et par dans la pièce d'à côté. Aucun corps, aucune goute de sang...je ne l'ai pourtant pas rêvé.

-Mais il y a eus...et tu as parler de ce qui allais avec le doigt...

-Quel doigt, rit-il de nouveau.

Je cours jusqu'à la voiture et ouvre le coffre. Rien...il n'y a plus rien...c'est impossible. Hardin s'allume une clope et s'étire comme si de rien n'était. Je ne suis pas fou! Je n'ai pas pus imaginer une telle scène de A à Z!

-C'est impossible! Hardin comment tu as fait!

-C'est un travail d'équipe. Tu veux une clope?

-Comment ça un travail d'équipe! Tu es sérieux là!

-Oui, j'ai beaucoup de talent mais pas celui d'être à quatre endroit en même temps. Je ne peux pas régler les comptes, nettoyer et soigner en même temps. D'ailleurs j'espère que tu n'auras pas la bonne idée d'aller voir les flics parce qu'ils vont te prendre pour un fou.

En effet tout a été méthodiquement mit en place pour qu'il n'y ai aucune trace quelconque de ce moment. Je mordille ma lèvre sans savoir quoi faire, Hardin ouvre la porte et m'invite à monter. Il démarre après avoir mit sa musique à fond et roule tranquillement jusqu'à la maison.

Les Russo 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant