25 : Oliver

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Un vacarme venant du salon me réveille, je descend armé de ma batte avec la trouille au ventre. Hardin, apriori bourré, s'est prit les pieds dans le tapis. Il a les phalanges en sang et sa chemise à la base blanche est rougeâtre.

-Seigneur Hardin qu'est ce que t'as fait!

-Chut, cris pas, rit-il. C'est un enculé qui cherchait la merde à qui j'ai dus régler son compte!

Bon sa phrase n'est pas très claire je pense avoir saisie l'idée de base, il s'est battu.

-Viens, je vais t'aider à monter tu dois te laver et après je vais te faire un bandage.

M'énerver ne servira à rien vue son état. Je passe son bras sur mes épaules et l'aide à marcher dans les escalier mais il se fait de plus en lourd. Je l'assoie sur le rebord de la baignoire.

-Hardin il faut que tu te déshabilles.

Ses yeux divague dans le vide, j'ai l'impressions d'être face à un zombi. Je prend l'initiative de le déshabillé, je déboutonne sa chemise, son visage s'assombri aussitôt. Ses mains se posent sur les miennes, il fait un « non » de la tête sans un mot.

-Hardin, tu dois te laver et je dois voir si tu as des blessures autres que celles sur tes mains.

-Je te dégoûte déjà comme ça...alors nue...

-Hardin...

-Je suis sale.

-Tu es surtout alcoolisé, après une douche et un bon repos ça ira mieux.

Je rougis légèrement en le voyant complètement nue, il est gâter par la nature sans aucun doute. Je le laver vue qu'il en est incapable, j'arrive à lui enfiler un boxer et à l'amener jusqu'à sa chambre. Je l'assoie sur le lit et prend sa trousse de secourt. Vue qu'il n'est pas blesser sur le reste du corps, je le laisse mettre un plaide sur ses épaules. Je nettoie ses mains avec délicatesse et attention.

-Voila tes mains sont propres.

Il relève le tête vers moi puis pose son pouces sur mes lèvres avec une délicatesse déconcertante.

-C'est pas juste!

-Qu'est ce qui n'est pas juste, je murmure.

-Tu baises avec tout le monde sauf moi, dit-il tristement.

Je ne sais pas quoi répondre, automatiquement je rougis. Il laisse sa tête tomber sur mon épaule, je mordille ma lèvre et l'accompagne dans un mouvement pour l'allonger. Il agrippe mon teeshirt comme si sa vie en dépendait. Je ne sais pas quoi faire mise à part rester contre lui et attendre qu'il s'endorme pour partir.

J'ouvre les yeux et regarde l'heure sur le téléphone d'Hardin. Merde déjà neuf heures! Je ne peux pas bouger à cause d'Hardin qui me tiens contre lui. Mon dos contre son torse, son bras contre mon ventre, je ne peux que tendre et plier mon bras. J'essaie de me tourner en espérant lui faire relâcher la pression. J'arrive à basculer sur le dos mais toujours pas à m'enlever de son emprise. Son bras ne réagit que si il sens que j'essaie de me lever ou d'avancer, donc si je bascule face à lui et que je recule jusqu'au bord du lit je devrais pourvoir me sortir de la. Je met en place mon plan qui ne marche pas comme prévue. Il me ressert comme un doudou et frotte le bout de son nez dans mes cheveux. Je m'enivre de son parfum, la doucha à été efficace, il ne sens pas l'alcool mais un mélange de cèdre et de vanille, je ferme les yeux en abandonnant mon espoir de me libérer. « Tu baises avec tout le monde sauf moi » sa phrase me tourne en boucle dans la tête, je ne sais pas si il était sincère ou si c'est l'alcool qui parlait. Je ne peux pas lui céder comme ça après la manière dont il a parlé des homos et les attouchements. D'un autres côté il semble sincèrement s'en vouloir d'être aller trop loin.

-Oliver, tu dors?

-Non, je répond en relevant la tête.

-Pourquoi t'es dans mon lit?

Il me libère de son emprise, je remonte pour avoir mes yeux à hauteur des siens.

-Tu ne te rappelles pas d'hier?

-Je me rappelle de la douches, que tu m'as désinfecté les mains puis plus rien.

-Tu m'as demander pourquoi je baisais avec tout le monde sauf toi.

Il paraît déstabilisé et semble essayer de se souvenir.

-On à coucher ensemble?

-Non, tu m'a simplement agripper et tu t'es endormi, sauf que je me suis endormi aussi.

-Ok.

-Du coup tu enlèves ton bras de moi ou on reste à se ra garder dans le blanc des yeux pendant des heures?

-Rester couché moi ça me va.

-Alors tu dois répondre à mes questions.

-Si ça t'amuse.

-Pourquoi tu t'es mis minable hier?

-Je crois que j'avais besoins d'évacué mes frustrations.

Je mordille ma lèvres pour trouver le courage de dire ce que je pense.

-Hardin, tu te rappelles de ce que tu m'as dit dans la salle de bain?

Il ferme un court instant les yeux comme si ça l'aidait à se concentrer.

-Que je te dégoûtais et que j'étais sale, murmure t'il.

Quand il m'a dit «sale » dans la nuit, je pensais qu'il parlait de saleté, le sens propre du therme. Seulement là je commence à me demander si il ne parlait pas au sens figurer.

-Disons que j'ai été brusque dans mes mots car j'étais en état de choc. Et j'aimerai savoir pourquoi tu te considère comme sale?

-J'étais bourré, ne tiens pas compte de ce que j'ai pus dire.

-Si tu le dis. Ce que j'essaye de te dire c'est arrêtes de traumatiser sur ce que j'ai pus te dire, que se soit sur le fait que tu me dégoûte ou que t'es un pédophile violeur. Si tu me dégoûtais à ce point et que je te considérais comme sale je ne serais dans ton lit.

-Tu peux très bien avoir dormi avec moi parce que je t'empêchais de partir, par peur ou même par pitié.

-Tu es d'un pessimisme déconcertant.

-Je sais. Tu veux bien aller me chercher un médicament contre le mal de crâne? Y'a ce qu'il faut dans l'armoire à pharmacie dans la salle de bain.

-Ouais.

Les Russo 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant