À deux doigts du bonheur.

Chapitre 24

Je sors de la douche, l'enveloppe moelleuse de mon peignoir me réconfortant alors que je me dirige vers la cuisine pour me servir un verre de vin. La maison est tranquille, mes parents travaillent et bien que je doive rendre visite à mes grands-parents plus tard dans la journée, je profite de cette tranquillité. Consultant l'horloge murale, je constate qu'il est presque midi. Avec une légère moue d'insatisfaction, je m'affale sur le canapé, laissant mon esprit vagabonder. Ma main attrape la télécommande et machinalement, je commence à zapper à travers les chaînes. C'est alors qu'une idée surgit : pourquoi ne pas regarder le replay de l'émission dans laquelle j'apparais ?

J'appuie sur le bouton pour lancer le premier épisode et m'allonge confortablement sur le canapé, m'enfonçant dans ses coussins moelleux. Mes yeux restent rivés sur l'écran, oscillant entre rires incontrôlés et expressions de surprise saisissantes. Les scènes dévoilant les interactions dans les chambres des autres participants me captivent, je réalise que je n'avais aucune idée de ce qui se tramait et cela m'amuse au plus haut point. En observant ces moments jusque-là inconnus, je commence à saisir pourquoi tant de personnes ont décidé de quitter le jeu ou ont été éliminées. Un sourire éclaire mon visage tandis que je me laisse captiver par les scènes diffusées, révélant les instants hilares partagés avec Niall. Je me plonge dans le souvenir de nos journées passées à jouer aux cartes, rivalisant pour chaque victoire. Chaque coup remporté était suivi de plaisanteries et de rires résonnant à travers la pièce. Nos danses impromptues dans le salon, un mélange de pas improvisés et de mouvements maladroits. Ces moments étaient chargés d'une complicité où nous riions sans retenue. En repensant à tout cela, une légère pointe de nostalgie émerge, Niall me manque un peu. C'était tellement sympa d'être avec lui.

Le son de la sonnette résonne à travers la maison, me faisant sursauter légèrement. Mon expression trahit ma surprise alors que je me redresse sur le canapé, les yeux fixés sur la porte d'entrée. D'un geste rapide, j'appuie sur le bouton pause de la télécommande et me lève précipitamment. Un instant de perplexité m'envahit alors que je me dirige vers la fenêtre de la salle, scrutant l'extérieur à la recherche de tout signe annonciateur de cette visite inattendue. Rien. Aucune silhouette ne se dessine à l'horizon. Je réajuste rapidement le nœud de mon peignoir avant de m'approcher de l'œil-de-bœuf. Mes yeux s'écarquillent à la vue de Chris, mon cœur s'accélérant soudainement. D'un geste vif, j'ouvre la porte, le laissant entrer. Il arbore un sourire éclatant qui illumine son visage, habillé avec élégance, portant une chemise bleu clair impeccablement repassée associée à un pantalon ajusté qui souligne sa silhouette. Il respire toujours cette aura de charisme et de prestance qui l'accompagne depuis toujours. Il semble sur le point de dire quelque chose mais je ne lui laisse pas l'occasion de s'exprimer, le serrant fortement dans mes bras. Il répond à mon étreinte avec tendresse, glissant ses doigts dans mes cheveux encore légèrement humides en esquissant un petit rire. Puis je me recule légèrement, mes mains encadrant délicatement son visage :

-Que fais-tu ici ? demandé-je, Tu m'as dit que tu m'attendrais à Paris.
-Il y a des choses bien plus importantes que quelques rendez-vous.

Sa réponse m'arrache un grognement de satisfaction alors que je me rapproche davantage, nos regards se croisant avec intensité. Je dépose un baiser passionné sur ses lèvres, exprimant la joie et l'excitation de cette retrouvaille.

-Tes parents sont là ? demande-t-il en refermant doucement la porte derrière lui.
-Non, ils ne rentrent pas avant ce soir. Je dois aller voir mémé et pépé tout à l'heure.
-Intéressant comme programme..., rigole-t-il.
-Tu vas venir avec moi, n'est-ce pas ?
-Oui. C'est évident.

Je lui lance un regard malicieux, mes mains glissant vers le nœud de mon peignoir, suggérant subtilement qu'avant de nous rendre chez mes grands-parents, nous pourrions profiter d'un moment à nous. Il me fixe, secouant la tête d'un air amusé :