Chapitre 18 - Isaac

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    Dès que j'ai aperçu sa silhouette à travers la vitre, contrairement à mes colocs bien trop impatients de baiser leur coup d'un soir. J'ai vu l'opportunité de lui rendre l'appareil...

Jusqu'à ce qu'elle s'enfuie par la cage d'escalier dans son foutu shorty blanc.

Voir son cœur se briser dans ses yeux m'a rendu fou. Je ne m'attendais pas à lire cette émotion dans son regard quand j'ai eu l'idée de baiser la blonde sur le plan de travail.

Je n'avais plus de doute, nous ressentions la même chose.

  Mon envie est aussitôt redescendue, j'ai demandé à la blonde de dégager, virant le latex sans oublier de me rincer avant de la raccompagner jusqu'à la porte du parking.

De toute façon, je n'avais pas le choix puisque nous allions au même endroit, ce qui m'a valu des râles incessants.

Lorsqu'elle a parlait d'une folle qui hurlait, mon sang n'a fait qu'un tour, en voyant Harley écrouler au sol, reprochant à son fantôme de la guider à moi.

Je n'ai pas pu rester bien loin, même si elle me le demandait, même si je me l'étais promis.

H, m'attire comme un d'aimant.

Je devais me résoudre, H ou plutôt Harley me plaît au point de ne plus bander pour une autre. Il suffit que je pense à elle, à son rire lorsque nous étions encore dans l'ignorance et voilà que tous mes sens sont en éveil.

Le fait que nos téléphones ont sonné au même moment, je n'avais plus de doute. Elle n'est pas folle, je le sais. Mon téléphone était éteint par manque de batterie quand je nous ai conduits dans ma piaule, ses jambes autour de ma taille, oubliant mes colocs.

J'avais besoin de vérifier. Ce dernier était toujours éteint.

Cameron est bien la personne responsable de son destin, de notre rencontre, du bug de mon GPS, je ne sais pas si c'est parce que je comprends Harley, car nous sommes semblables, mais je veux croire que le fantôme qui la guide a de bonnes raisons de le faire.

Bizarrement, je ne m'en veux pas d'avoir trahi mon meilleur pote, car ce que nous avons fait dépasse tout ce que j'ai pu connaître avant elle. Même cette première fois dans le sable où, dans notre couloir, n'a rien avoir avec ce que nous avons vécu contre la porte de mon garage.

C'était un diaporama de mille émotions et sensations qui défilait sans jamais s'arrêter sous cette nuit étoilée.

J'avais récupéré son cri, son plaisir, sa jouissance qui m'était destinée.

Même après être rentrés, nous avons remis le couvert par peur que tout ça ne soit qu'un rêve, une illusion et pourtant ce matin, c'est son parfum de lys que je sens, ce sont ses cheveux qui se retrouvent étalés sur mes oreillers, c'est son visage qui se trouve blotti contre ma poitrine.

Le poids de la réalité me rattrape.

Les bruits dans l'appartement annoncent que la journée a déjà commencé. L'évidence de la situation m'apparait brusquement, si j'étais réveillé, ils l'étaient aussi.

Harley, habituellement, se réveille toujours avant nous. Je dois tout faire pour que Nick ne se doute de rien.

Du moins, tant que je n'ai pas compris à quoi rime tout ça.

J'embrasse son cuir cheveux, laissant mes doigts caresser son dos nu, me rappelant la manière dont son dos se cambrait sous mes touchés.

Je suis de nouveau au garde-à-vous, mais je vais devoir me contenter de ma main pour me soulager. Si je me glisse en elle, je ne pourrais pas faire dans la tendresse. Harley n'est pas le genre de fille à faire l'amour avec douceur, je l'ai constaté parce qu'elle me demandait d'aller toujours plus fort.

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