DRIVE OR DIE

Chapitre 21 - Harley

  La nuit s'étend devant moi, une toile étoilée tissée d'anticipation et d'espoir. J'ai attendu le signal d'Isaac toute la nuit, le cœur palpitant.

Après sa course, nos plans étaient simples : je devais le rejoindre dans sa chambre. Cependant, la réalité décevante a pris le dessus, laissant place à une rage folle d'incompréhension en voyant qu'il n'est pas rentré.

Un message, juste un putain de message, il lui aurait suffi et je rappliquai aussitôt.

Un sentiment d'incompréhension et d'abandon m'envahit. Les émotions tourbillonnent dans mon esprit, créant une tempête intérieure que la nuit ne peut apaiser. J'ai envie de tout détruire dans ma piaule, même s'il ne reste déjà pratiquement plus rien en bon état après ma dernière crise de nerfs.

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Je fais les cent pas dans ma chambre, six jours ont passé, six jours d'une étrange danse faite de silences déconcertants. Isaac m'évite sans raison apparente, même lorsque Nick n'est pas dans les parages. Les jours s'étirent dans une symphonie de questions sans réponses, et chaque tentative de compréhension semble se heurter à un mur imperceptible.

La routine de nos vies partagées d'une nuit harmonieuse se transforme en un ballet déroutant de regards évités et de gestes mesurés. Les ombres dansent sur les murs de l'appartement, reflétant le mystère qui s'insinue entre nous.

Je me tiens devant la porte de sa chambre, hésitant à frapper. Chaque tentative de conversation se heurte à un obstacle invisible, un mur construit de silences et de non-dits. Les jours passent comme des heures éternelles, laissant place à un sentiment d'isolement au milieu de notre cohabitation.

⸻ Pourquoi, tu m'évites ? Murmuré-je dans le silence, mais les murs de l'appartement ne livrent aucune réponse.

Les pas feutrés dans le couloir résonnent comme des échos de mes propres interrogations, et la nuit devient le témoin silencieux de ce jeu énigmatique.

Les lumières de la ville illuminent le dehors, mais à l'intérieur, l'obscurité des non-dits prévaut, créant un espace étrange où les mots se perdent dans des silences déconcertants.

Ce soir, mon frère a un match et pour dire vrai, je n'ai pas du tout envie de le voir. Ils me sortent tous les trois par le derrière.

Quelque chose a dû se passer.

Je dois comprendre pourquoi, du jour au lendemain, Isaac fait comme si j'étais la chose la plus répugnante qu'il connaisse, alors qu'il m'a balancé être mon mec.

Si c'était le cas, pourquoi il fait ça ?

Je finis par être lâche et rentre dans ma chambre.

Mon téléphone se met à sonner, me faisant sursauter avec la musique Abyss.

⸻ Faut que t'arrêtes de me surprendre comme ça, C ! m'énervé-je. Je suis assez remonté comme ça, ce n'est vraiment pas le moment de me faire chier. Tu devrais plutôt m'expliquer pourquoi il me regarde avec tant de dégoût au lieu de me faire écouter des chansons.

Je me laisse tomber sur mon lit comme un trois tonnes.

⸻ Vous arrivez dans une heure et cinq minutes.

Je me redresse et regarde mon téléphone. Je deviens réellement folle.

⸻ Tu te fous de ma gueule, j'espère !

⸻ Prochaine sortie, prendre à gauche.

⸻ Tu rêves, hors de question que je roule, je viens juste de poser les vitres.