𝐋𝐔𝐊𝐀𝐑 [MxM]

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Je vois bien que cette phrase lui fait quelque chose. À vrai dire, elle m'en fait aussi. Je sens mon cœur s'emballer, à l'approche de mon corps vers le sien. Nous nous allongeons tous les deux sur le lit, face à face, ne nous lâchant pas des yeux. Sa main se lève et vient délicatement se poser sur ma joue, la caressant tendrement. À travers son regard, je peux véritablement comprendre ses sentiments pour moi. Je me plonge littéralement dans ses yeux, quand j'entends sa voix résonner dans ma tête.

— Je suis si heureux que tu sois mon âme-sœur. Je ne te quitterais jamais Lucas.

— Moi non plus. Je suis et je serais toujours auprès de toi, lui dis-je.

Et alors que nous étions enfermés dans notre bulle, Verga vient nous appeler, pour dîner, souriant légèrement en nous voyant collé l'un à l'autre. Nous nous installons alors, moi me retrouvant en face de ma mère. Elle me sert en premier ce qu'elle a apparemment cuisinée, avant de servir Kémar. Et c'est à ce moment que je remarque, que je ne lui ai pas encore expliqué ce qu'il s'est passé ; les vérités que je venais de découvrir. Je vois son regard divaguer entre le mien et celui de Kémar, qui lui, ne regarde que moi, depuis qu'il m'a retrouvé. Je lui prends délicatement la main sous la table, lui faisant comprendre de se concentrer davantage sur le dîner.

— Vous êtes mignons tous les deux. Depuis quand êtes-vous ensemble ?

— Quelques semaines seulement, répondis-je.

— Je vois. Kémar, j'aimerais te parler après le dîner, si cela ne te pose pas de problème ? lui demande ma mère.

— Bien sûr, avec plaisir.

Nous commençons à manger et je dois l'avouer, c'est très bon. Le repas se passe dans le calme et sans gêne. Nous parlons de banalités avant que Mira, un air plus que sérieux collé au visage, ne prenne la parole.

— Va-t-on rester indéfiniment ici ? Caché de tous ? Parce que rester enfermé n'est pas trop mon truc. Tessa, tu as retrouvé ton fils, vas-tu le garder ici jusqu'à la fin de ses jours ?

— Tu sais très bien que le monde est dangereux pour les loups comme nous ? intervient Verga.

— Mais nous sommes adultes et plus fort qu'eux, nous pouvons nous défendre !

— Mira, un hybride contre toute une meute, est impossible.

— J'ai réussi à tuer celui qui me gardait enfermé comme une bête de foire, ainsi que ses petits loups à moi seule, alors rien n'est impossible ! dit-elle en sortant de table.

— Excusez-la. Elle a vécu des choses pas très facile avant d'être ici, me dit ma mère.

— Non c'est compréhensible. Et je suppose que pour vous tous, cela a été pareil ? demandais-je aux autres.

— Pour ma part, me raconte Mévone, je n'ai jamais connu mes parents. À ma naissance, ils m'ont abandonné au milieu d'une meute inconnu. Ils ont pris soin de moi, jusqu'à ce qu'ils découvrent ce que j'étais réellement. Je les avais entendus parler des hybrides et de ce qu'il fallait leurs faire. Alors me sentant en danger, je me suis enfui et c'est là, que j'ai trouvé Verga et Tessa.

— Et pour vous ? m'adressant aux jumeaux.

— Nous, c'est assez rapide à raconter, commence Niklo.

— On est nés, nos parents se sont fait tuer pour nous avoir conçus, alors nous avons toujours été en fuite, finit Évan.

— Depuis quand êtes-vous seuls ?

— Nous étions en cavale, si l'on peut appeler cela comme ça, pendant 10 ans.

— Oh waw ! Vous avez beaucoup de courage.